Syndrome des oeufs durs

Publié le 07 Sep 2015
Syndrome des oeufs durs L'Homme Nouveau

La France crève sous le poids des lois, règlements, interdits et autres mises aux normes. On le dit partout, on l’écrit (la preuve) mais rien ne change parce que c’est dans la mentalité des gouvernants et des politiques. À cet égard, Chirac fut pire que le PS. Il y a pourtant un « secrétaire d’État chargé de la Réforme de l’État et de la Simplification Â» (qui, en outre, préside un autre bidule, le « Génopole d’Évry Â»), titre parfaitement creux. Il est vrai qu’il existe aussi des postes réservés aux politiques sans emploi, par exemple celui de « Défenseur des droits Â», actuellement occupé par l’inutile Jacques Toubon. Les exemples absurdes foisonnent. Le maire de cette petite commune est sommé de doubler la largeur des trottoirs pour permettre à deux fauteuils de personnes handicapées de se croiser mais il n’y a pas un handicapé dans sa commune ! Ségolène Royal veut nous remettre le système des pastilles sur pare-brise pour distinguer les voitures pollueuses ou non, mais dans le même temps, à Paris, Anne Hidalgo veut que les voitures roulent à 20 ou 30 à l’heure ce qui est on ne peut plus polluant ! On en viendra forcément au 0 km/h ce qui permettra de rester chez soi.

Dans les cantines

À Paris encore, lors d’un nouveau bail, les propriétaires devront « fixer un loyer qui dépendra d’un niveau de référence strict établi par l’OLAP Â» (Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne). J’aimerais aussi signaler que si le Code du travail suisse fait 15 pages, le nôtre en fait 1 500 ! Mais voici quand même l’une des chinoiseries les plus ridicules que j’ai pu trouver : ils se sont mis à 52 fonctionnaires pour publier un document de 80 pages établissant l’usage des Å“ufs durs dans les cantines scolaires : un quart d’œuf pour les enfants en crèche, un demi pour ceux en maternelle, un Å“uf pour les primaires et deux pour les grands. Texte grotesque qui a donné lieu à un décret signé par dix ministres, et surtout inapplicable : on imagine la fureur des cuisiniers obligés de découper les Å“ufs en fonction des rationnaires et de leur âge ! Quant aux instances européennes, elles se sont penchées sur la courbure des bananes et le volume d’eau des chasses d’eau. Revenons donc aux excellents propos du président Pompidou : « Arrêtez d’emm… les Français ! Â».

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