Synode pour le Moyen-Orient

Publié le 13 Oct 2010

« L’Eglise catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage »

Confirmer les chrétiens dans leur identité et renforcer l’unité entre l’Eglise d’Occident et l’Eglise d’Orient, tels sont les deux axes de réflexion pour ce synode convoqué par Benoit XVI le 19 septembre dernier. Depuis le 10 et jusqu’au 24 octobre se côtoient à Rome les nombreux membres nommés par le Pape, experts et auditeurs, la plupart chrétiens, les autres musulmans ou juifs, les uns religieux, les autres membre d’ONG ou spécialistes dans un domaine particulier. Pour un thème aussi vaste, il ne fallait rien de moins qu’une telle diversité d’intervenants, avec leurs compétences propres mais cette préoccupation partagée, tirée de l’Evangile : « Qu’ils soient un afin que tous croient. » (Jn, 17, 21). Cette référence à l’Ecriture Sainte ne sera pas la seule, le Pape a exprimé clairement le vœu, notamment dans les Lineamenta publiés par le Vatican en vue dudit synode, d’être toujours guidé par les Ecritures. Il s’agira donc de rendre vivants le message biblique et l’enseignement des Pères dans les décisions concrètes qui devront être prises.

« Chemin avec », c’est d’abord l’étymologie du mot « synode », c’est ensuite l’esprit que veut donner Benoit XVI à ces deux semaines de réflexion : un chemin avec tous les membres du synode pour que l’apport de chacun fasse véritablement avancer les choses. 

Les multiples facettes de la question du Moyen-Orient se déclinent en autant de points à aborder, de la définition de la mission du chrétien dans la société à l’éternelle question des rapports avec l’Islam en passant par la question de la diaspora des chrétiens. Au fond, il s’agit d’une part de réfléchir sur les questions de « politique intérieure » de l’Eglise, en particulier sur la juridiction des Eglises chrétiennes d’Orient et sur les rapports entre Orient et Occident. Monseigneur Philippe Brizard le formulait ainsi :  « Que l’immense Eglise latine porte à leur égard plus qu’un regard de curiosité ou une parole de compassion ». D’autre part, en matière d’ « affaires étrangères », s’il est permis de s’exprimer ainsi, l’actuelle confrontation des cultures et des religions exige que l’Eglise donne des conseils pour établir un dialogue interreligieux qui soit fécond. De fait, la liberté religieuse, l’évangélisation et toutes ces notions qui concernent le rapport du croyant à autrui doivent être pensées dans un contexte bien particulier et qui nous échappe souvent à nous, occidentaux : celui de pays ou les chrétiens sont en minorités, parfois persécutés.

Les politiciens peinent à comprendre autant qu’à apaiser les souffrances et les conflits que connait le Moyen-Orient. Experte en humanité, pour reprendre les mots de Paul VI, l’Eglise et en l’occurrence Benoit XVI et les membres de synode apporterons, nous l’espérons tous, de vraies réponses. Ce synode nous offre aussi d’ouvrir les yeux sur la responsabilité que nous avons envers nos frères d’Orient et qu’ils ont envers nous pour que l’universalité portée par le terme même de catholique ne soit pas seulement un mot.

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