Jacques Humeau, fondateur de la Halte pour la paix, qui vient en aide aux plus démunis depuis trente-cinq ans, a également créé une association pour les pauvres auxquels on ne pense pas : les communautés religieuses, aux ressources parfois très maigres. Une action et des moyens simples et un appel aux jeunes générations pour prendre la relève sur le terrain. Présentation par Jacques Humeau, fondateur de Tous entrepreneurs pour la paix. Quel est le but de votre association ? Elle a vocation à distribuer des denrées alimentaires aux communautés religieuses en difficulté. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous ne redistribuons pas les restes des grands magasins. Nous ne sommes pas une épicerie, nous sommes un service. Actuellement, l’œuvre a une vingtaine de fournisseurs, comme des fabricants dans l’agro-alimentaire. Ils nous fournissent des conserves, fruits et légumes, confitures… Nous voulons rester pauvres avec les pauvres. Et cela change tout. Nous ne travaillons pas avec une grande équipe de salariés mais nous essayons de répondre aux besoins. Nous nous rendons disponibles immédiatement, d’une façon active. Comment a été créée cette association ? Tout d’abord, il faut bien comprendre la dimension familiale de notre histoire. J’ai fait ma première communion durant la Seconde Guerre mondiale. Pour le déjeuner, ma mère avait préparé deux gâteaux aux amandes. Après le dessert, nous sommes partis offrir le deuxième gâteau à une famille de réfugiés nouvellement arrivés dans notre ville de Beaupréau. Mon père se procurait également de faux papiers pour envoyer de la nourriture aux prisonniers de guerre. Finalement, il y a quarante ans, j’ai fondé Tous entrepreneurs pour la paix, s’inscrivant dans la lignée d’une autre association qui s’appelait la Halte du cœur ou l’Aide participative de proximité. Ce fonctionnement était assez inédit. J’ai toujours essayé de mettre en pratique la parole du Christ dans l’Évangile selon saint Luc : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Lc 9, 13). J’ai pu constater la perte de moyens dans les communautés religieuses, et celles qui se fondaient démarrant avec assez peu. À l’époque, nous avions, par exemple, une vingtaine de communautés à aider à Lourdes. Il était nécessaire de le faire. Aujourd’hui, la situation est bien différente. Il y a de moins en moins de communautés et de moins en moins de vocations religieuses. Quelles missions avez-vous réalisées ces dernières années ? Nous avons fait des opérations extraordinaires à Haïti où nous avons soutenu une communauté contemplative ayant…
Medjugorje : le culte autorisé mais les messages sous surveillance
Le 19 septembre dernier, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une longue Note sur l’expérience spirituelle liée à Medjugorje. Cette Note a été présentée lors d’une conférence de presse par le préfet du Dicastère, le cardinal Fernández, qui a apporté d’intéressantes précisions.