Tous entrepreneurs pour la paix : au service des communautés religieuses

Publié le 27 Mai 2023
Tous entrepreneurs pour la paix

Jacques Humeau, fondateur de la Halte pour la paix, qui vient en aide aux plus démunis depuis trente-cinq ans, a également créé une association pour les pauvres auxquels on ne pense pas : les communautés religieuses, aux ressources parfois très maigres. Une action et des moyens simples et un appel aux jeunes générations pour prendre la relève sur le terrain. Présentation par Jacques Humeau, fondateur de Tous entrepreneurs pour la paix.   Quel est le but de votre association? Elle a vocation à distribuer des denrées alimentaires aux communautés religieuses en difficulté. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, nous ne redistribuons pas les restes des grands magasins. Nous ne sommes pas une épicerie, nous sommes un service. Actuellement, l’œuvre a une vingtaine de fournisseurs, comme des fabricants dans l’agro-alimentaire. Ils nous fournissent des conserves, fruits et légumes, confitures… Nous voulons rester pauvres avec les pauvres. Et cela change tout. Nous ne travaillons pas avec une grande équipe de salariés mais nous essayons de répondre aux besoins. Nous nous rendons disponibles immédiatement, d’une façon active.   Comment a été créée cette association? Tout d’abord, il faut bien comprendre la dimension familiale de notre histoire. J’ai fait ma première communion durant la Seconde Guerre mondiale. Pour le déjeuner, ma mère avait préparé deux gâteaux aux amandes. Après le dessert, nous sommes partis offrir le deuxième gâteau à une famille de réfugiés nouvellement arrivés dans notre ville de Beaupréau. Mon père se procurait également de faux papiers pour envoyer de la nourriture aux prisonniers de guerre. Finalement, il y a quarante ans, j’ai fondé Tous entrepreneurs pour la paix, s’inscrivant dans la lignée d’une autre association qui s’appelait la Halte du cœur ou l’Aide participative de proximité. Ce fonctionnement était assez inédit. J’ai toujours essayé de mettre en pratique la parole du Christ dans l’Évangile selon saint Luc : «Donnez-leur vous-mêmes à manger» (Lc 9, 13). J’ai pu constater la perte de moyens dans les communautés religieuses, et celles qui se fondaient démarrant avec assez peu. À l’époque, nous avions, par exemple, une vingtaine de communautés à aider à Lourdes. Il était nécessaire de le faire. Aujourd’hui, la situation est bien différente. Il y a de moins en moins de communautés et de moins en moins de vocations religieuses.   Quelles missions avez-vous réalisées ces dernières années ?  Nous avons fait des opérations extraordinaires à Haïti où nous avons soutenu une communauté contemplative ayant…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Propos recueillis par Domitille de Brü

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneEgliseSynode sur la synodalité

La synodalité dans la tourmente

Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques depuis 2019, se confiait le mois dernier sur le synode et les intentions du Pape pour ce dernier. Il s'est notamment exprimé sur les couples homosexuels et le diaconat féminin, rappelant l'attachement du pape François à la théologie du peuple.

+

synod
A la uneEgliseLiturgie

Pour la liberté entière de la liturgie traditionnelle, en vue du redressement de l’Église

Jean-Pierre Maugendre, Directeur général de Renaissance catholique, propose une campagne internationale pour la liberté entière de la liturgie traditionnelle. Malgré la déchristianisation croissante de la société et la crise de l'Église, il rappelle que celle-ci peut renaître par le biais de la liturgie traditionnelle, dont la sûreté doctrinale et la transcendance ont sanctifié ceux qui nous ont précédés pendant des siècles, et contribuent encore à de nombreuses conversions. À condition de lui redonner une liberté pleine et entière, et non pas seulement une tolérance restrictive. 

+

liturgie traditionnelle
ChroniquesEgliseLiturgie

La Pause liturgique : Sanctus 5, Messe Magnæ Deus potentiæ (Mémoires des Saints)

Ce Sanctus du 4e mode a quelque chose de mystique et de majestueux, dans sa simplicité. Il alterne heureusement les formules neumatiques et les passages syllabiques, les progressions par degrés conjoints et les intervalles de tierce, de quarte ou même de quinte, les élans vers l’aigu et les détentes vers le grave. Ce Sanctus a la particularité de n’être représenté que par une seule source manuscrite, allemande, datée de la toute fin du XIIe siècle.

+

sanctus
A la uneEgliseLiturgie

Confirmation : La chrismation chez les Orientaux (3/3)

Dossier : « Quelle place faut-il donner à la confirmation ? » 3/3 | Le sacrement de confirmation est conféré d’une façon bien différente dans les rites orientaux où il est n’est pas séparé du baptême. La cérémonie, proche de ce qui se faisait en Occident aux premiers siècles, revêt donc une forme spécifique et est accompagnée de prières faisant abondamment référence au baptême du Christ.

+

chrismation confirmation