Cet été : La tunique d'Argenteuil témoin de la Passion
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Cet été : La tunique d'Argenteuil témoin de la Passion
Moins évidente que le Linceul de Turin auquel il consacra une enquête définitive en 2022, plus mystérieuse dans sa chronologie et donc plus controversée, la Tunique d’Argenteuil a su retenir l’attention de l’historien Jean-Christian Petitfils. La science a achevé de le convaincre : quel faussaire aurait donc bien pu la fabriquer ? Entretien.
| Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à la Tunique d’Argenteuil en tant qu’historien ?
| Jean-Christian Petitfils : J’ai d’abord commencé à me passionner il y a de nombreuses années pour une autre relique beaucoup plus connue, le Linceul de Turin. En 2022 j’ai publié chez Tallandier un important ouvrage de synthèse sur la question. C’est tout naturellement que j’ai été entraîné au fil des ans à m’intéresser aux deux autres grandes reliques de la Passion, la Tunique d’Argenteuil et le Suaire d’Oviedo. La Tunique d’Argenteuil passe, en effet, pour être la « Tunique sans couture » – « inconsutile », selon l’expression consacrée – qui aurait été portée par Jésus le 3 avril de l’an 33 sur le chemin de Croix, avant d’être tirée au sort par les bourreaux romains. Le Suaire conservé à Oviedo en Espagne serait le linge, de la dimension d’une serviette, qui aurait été enroulé autour de sa tête sitôt son trépas et qu’on lui aurait gardé jusqu’à la descente au tombeau. Saint Jean parle de ces trois linges dans son Évangile, ce qui tend à prouver qu’ils ont bien été récupérés par les premiers chrétiens.
| À partir de quand a-t-on cherché à établir l’authenticité de la sainte Tunique?
Les premiers examens à caractère vraiment scientifique eurent lieu en mars 1892 à la demande de Mgr Pierre-Antoine Goux, évêque de Versailles, après une reconnaissance détaillée du linge dix ans plus tôt. Les participants constatèrent, malgré le fait que la relique avait été découpée et cachée sous terre durant la Révolution, son…