« Rien de ce qui se voit n’est bon : même notre Dieu, Jésus-Christ, ne s’est jamais mieux manifesté que depuis qu’il est retourné au sein du Père. » (saint Ignace d’Antioche, Épître aux Romains, III, 3) Nous pleurons notre bien aimé pape émérite Benoît XVI, mais nous le pleurons dans la joie de sa glorification dont nous ne doutons pas. Les oraisons funèbres, les périodiques catholiques qui le sont en vérité, les biographies à venir ou à compléter, celles qui sont catholiques là encore, diront tout ce que l’Église doit, tout ce que nous devons dans l’Église, à ce géant de la défense de la vérité dans un monde qui fait tout pour la détruire ; pour détruire la vérité ; pour détruire l’Église qui en est la dépositaire ; un monde qui travaille férocement à cette œuvre diabolique, l’attaquant dans ses sacrements, surtout le sacerdoce et l’Eucharistie, dans son message, dans tout ce qui est sa glorieuse et salvifique visibilité. Du Pape défunt on soulignera sans doute le réalisme de son intelligence supérieure, le réalisme aussi, et la profondeur de sa foi rayonnante, l’exactitude de sa perception du donné révélé, l’étendue et la précision de sa connaissance de la tradition de l’Église. On dira tout ce que l’Église a réalisé à travers l’humble fidélité de cet homme de Dieu ; et cela dès sa nomination à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Sa proximité avec le pape saint Jean-Paul II et leur profonde unité de pensée ont contribué puissamment pendant presque un demi-siècle à l’affirmation par le magistère suprême de la vérité catholique. La seule liste des synodes romains tenus sous ces deux pontifes, et mieux encore, la lecture des documents pontificaux qui les ont suivis, suffisent à donner une idée de la lumière qui nous a été dispensée pendant trente-six ans, sans peut-être que nous l’ayons appréciée à sa juste valeur. Parfois les périodes de disette révèlent à notre inattention le bienfait d’un pain quotidien qu’on reçoit comme allant de soi, sans vraiment l’apprécier, sans penser à remercier. On soulignera sans doute la sagesse de Benoît XVI, l’équilibre de son jugement, ses dons pédagogiques, tout cela servi par sa douceur, son humilité, sa bonté. Son enseignement était proposé sans passion, animé par un évident amour de la vérité qui semblait devoir être contagieux et donc attirer immanquablement l’adhésion. Des plumes distinguées, au…
Quas Primas (3/4) : La royauté du Christ, une évidence biblique
DOSSIER | 1925-2025 : « Aux origines de la fête du Christ-Roi » | Les Écritures sont remplies de l’attente messianique d’un roi à laquelle l’Incarnation donne une nouvelle dimension, après l’échec de la dynastie davidique à laquelle avait pourtant été promise une stabilité éternelle. L’actualité de cette royauté est attestée jusque dans l’Apocalypse, ou révélation, ainsi que le souligne Quas Primas.