Une âme de moine sur le trône de saint Pierre

Publié le 09 Jan 2023
moine

© Sibode1

« Rien de ce qui se voit n’est bon : même notre Dieu, Jésus-Christ, ne s’est jamais mieux manifesté que depuis qu’il est retourné au sein du Père. » (saint Ignace d’Antioche, Épître aux Romains, III, 3) Nous pleurons notre bien aimé pape émérite Benoît XVI, mais nous le pleurons dans la joie de sa glorification dont nous ne doutons pas. Les oraisons funèbres, les périodiques catholiques qui le sont en vérité, les biographies à venir ou à compléter, celles qui sont catholiques là encore, diront tout ce que l’Église doit, tout ce que nous devons dans l’Église, à ce géant de la défense de la vérité dans un monde qui fait tout pour la détruire ; pour détruire la vérité ; pour détruire l’Église qui en est la dépositaire ; un monde qui travaille férocement à cette œuvre diabolique, l’attaquant dans ses sacrements, surtout le sacerdoce et l’Eucharistie, dans son message, dans tout ce qui est sa glorieuse et salvifique visibilité. Du Pape défunt on soulignera sans doute le réalisme de son intelligence supérieure, le réalisme aussi, et la profondeur de sa foi rayonnante, l’exactitude de sa perception du donné révélé, l’étendue et la précision de sa connaissance de la tradition de l’Église. On dira tout ce que l’Église a réalisé à travers l’humble fidélité de cet homme de Dieu ; et cela dès sa nomination à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Sa proximité avec le pape saint Jean-Paul II et leur profonde unité de pensée ont contribué puissamment pendant presque un demi-siècle à l’affirmation par le magistère suprême de la vérité catholique. La seule liste des synodes romains tenus sous ces deux pontifes, et mieux encore, la lecture des documents pontificaux qui les ont suivis, suffisent à donner une idée de la lumière qui nous a été dispensée pendant trente-six ans, sans peut-être que nous l’ayons appréciée à sa juste valeur. Parfois les périodes de disette révèlent à notre inattention le bienfait d’un pain quotidien qu’on reçoit comme allant de soi, sans vraiment l’apprécier, sans penser à remercier. On soulignera sans doute la sagesse de Benoît XVI, l’équilibre de son jugement, ses dons pédagogiques, tout cela servi par sa douceur, son humilité, sa bonté. Son enseignement était proposé sans passion, animé par un évident amour de la vérité qui semblait devoir être contagieux et donc attirer immanquablement l’adhésion. Des plumes distinguées, au…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Des moines

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneEgliseSynode sur la synodalité

La synodalité dans la tourmente

Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques depuis 2019, se confiait le mois dernier sur le synode et les intentions du Pape pour ce dernier. Il s'est notamment exprimé sur les couples homosexuels et le diaconat féminin, rappelant l'attachement du pape François à la théologie du peuple.

+

synod
A la uneEgliseLiturgie

Pour la liberté entière de la liturgie traditionnelle, en vue du redressement de l’Église

Jean-Pierre Maugendre, Directeur général de Renaissance catholique, propose une campagne internationale pour la liberté entière de la liturgie traditionnelle. Malgré la déchristianisation croissante de la société et la crise de l'Église, il rappelle que celle-ci peut renaître par le biais de la liturgie traditionnelle, dont la sûreté doctrinale et la transcendance ont sanctifié ceux qui nous ont précédés pendant des siècles, et contribuent encore à de nombreuses conversions. À condition de lui redonner une liberté pleine et entière, et non pas seulement une tolérance restrictive. 

+

liturgie traditionnelle