À l’approche de Noël les laïcistes patentés s’arment de leurs arrêtés et autres diktats pour interdire crèches, sapins et autres symboles trop reliés à la fête chrétienne. En va-t-on arriver à bannir le mot même de Noël et toute référence à la venue de Jésus-Christ sur terre ?
La Libre Pensée s’en est pris récemment à un guide culturel édité par la ville de Carpentras, car, à la rubrique des « Noëls insolites », était annoncée l’élection du petit saint Jean. Pour s’inscrire, la Maintenance provençale (émanation de la Ruche carpentrassienne) qui organise cette première élection précisait que l’enfant, âgé de 3 à 5 ans, « doit être né à Carpentras, doit être baptisé de religion catholique, issu d’une famille française, avoir au moins un de ses parents carpentrassien depuis dix ans ».
Si l’on fut gêné en mairie, le président de l’association la Ruche (créée pour faire vivre et pérenniser les traditions comtadines) assuma sa position : « Nous avons relancé les feux de la saint Jean, il y a dix ans. Cette année nous avions envie de faire plus. L’idée est de remémorer l’histoire de Jean-Baptiste. En élisant un petit enfant, on le symbolise en chair et en os. » Pourquoi ces critères ? « Précisément parce qu’il s’agit d’une tradition catholique, que l’enfant devient protecteur de la ville pendant un an, et qu’il semblait qu’on ne pouvait choisir un enfant venu d’ailleurs. »
Avec Noël reviennent ainsi chaque année les diktats laïcistes pour interdire crèche, voire même sapin, dans telle entreprise, telle école, ou telle municipalité. Une paroisse de Paris s’est presque vu refuser cette année la permission d’installer une crèche sur le marché de Noël des Champs-Élysées pour motif de « connotation religieuse trop prononcée » avec risque de « trouble à l’ordre public » ! Après maintes négociations, le projet a finalement été accepté sous condition par le maire de Paris (lequel n’avait pas hésité à organiser une soirée du ramadan à l’Hôtel de Ville !).
C’est en octobre 2008, que le conseil municipal de Montiers dans l’Oise avait, lui, décidé d’installer une crèche sur la place du village. Mais la décision des élus de ce bourg de 450 habitants avait été contestée par l’ancien maire de la commune… Au nom de loi de 1905 et du principe de laïcité,
le tribunal
administratif d’Amiens lui a donné raison (en novembre 2010) en annulant la délibération du conseil municipal d’octobre 2008. L’ancien maire de Moutiers avait donc décidé de demander au préfet de l’Oise de rendre exécutoire la décision du tribunal administratif d’Amiens…
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