Le Village Saint-Joseph : un projet au service de la dignité humaine

Publié le 17 Nov 2022
saint joseph

«Avec l’aide de la Sainte Famille, nous redonnons de la dignité et de la valeur aux hommes et aux femmes dans leur travail. Il n’y aura pas d’autre vainqueur que Dieu. » Tel est le témoignage de Nicolas. Accueilli il y a quelques années au Village Saint-Joseph, il en est désormais l’un des organisateurs. Né en 1998 d’une initiative privée, le Village Saint-Joseph se donne comme ligne de conduite d’«accueillir chacun comme un être infiniment précieux», dans le but de redonner du sens à la vie des personnes en difficulté. À l’origine, un constat simple : l’importance de la famille, cellule de base de la société. Elle est présentée par les responsables du Village comme une « Église domestique », un lieu privilégié de partage et de guérison. Constituer des foyers chrétiens, donner une famille aux plus démunis, tel est donc le projet du Village Saint-Joseph. Son développement depuis près de 25 ans témoigne de son succès et de sa nécessité : après l’ouverture d’une première maison d’accueil à Plounévez-Quintin, dans les Côtes d’Armor, d’autres maisons ont vu le jour dans le reste de la France. Des projets sont en cours à La Roche-du-Theil (35), Écuelles (77) et Saint-Martin-Boulogne (62). Une association loi 1901 a été créée en 2001 pour soutenir cet effort et lui donner une plus grande ampleur, notamment par l’intermédiaire de dons. Il n’est sans doute pas nécessaire, en effet, de signaler qu’une telle association ne bénéficie pas de subventions publiques. Dans chacune de ces maisons, des couples chrétiens accueillent des personnes de conditions diverses, catholiques ou non, mais qui s’engagent cependant à respecter la vie chrétienne qui y est pratiquée. Personnes en situation d’addiction, sans ressources ou domicile, à la vie chaotique entraînant une fragilité affective ou psychique, personnes en situation de handicap, ou simplement ayant perdu le sens de la vie, toutes sont les bienvenues. L’aide matérielle est une dimension importante du Village Saint-Joseph. Mais l’essentiel réside en réalité dans un accompagnement personnel pour la reconstruction de chacun, afin d’aider les personnes à reprendre confiance, notamment à travers l’apprentissage du service et de la responsabilité. Trois piliers sont ainsi mis en avant : la vie spirituelle, favorisant l’intériorité, la vie fraternelle, pour restructurer chacun au sein d’une vie sociale, et les activités, sur un mode participatif, afin de mettre en valeur la dignité humaine et le sens du travail. Tels sont les principes…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Anne Figueras

Ce contenu pourrait vous intéresser

SociétéFin de vie

Euthanasie : Vers l’accélération du processus de liquidation

L'Essentiel de Joël Hautebert | L’Assemblée nationale a voté le 27 mai en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté, franchissant un pas décisif vers la légalisation de la mise à mort des plus fragiles. Cette loi entérine la résurgence d’une culture de mort où la dignité humaine cède devant l’idéologie du « libre choix ». Un parallèle saisissant avec les dérives eugénistes du siècle dernier. 

+

euthanasie
SociétéFin de vie

Fin de vie : vers un basculement éthique et anthropologique

Le 27 mai dernier, l’Assemblée nationale a franchi un cap inédit en adoptant en première lecture la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Derrière le vernis d’un prétendu « droit à l’aide à mourir », ce texte consacre un basculement anthropologique majeur, où le soin cède la place à la mort médicalement provoquée.  

+

euthanasie député loi fin de vie
Société

Émeutes, vandalisme et fracture sociale : un climat explosif en France

À la suite des émeutes du 31 mai, au soir de la victoire du Paris Saint-germain (PSG), la comparution des premiers émeutiers ce lundi 2 juin a surpris par la légèreté des peines prononcées. Alors que le pays panse ses plaies (deux morts, un policier dans le coma, et le patrimoine touché), un climat de violence s’installe.

+

émeutes
SociétéLectures

La quête de l’âme

La Carte blanche de Judith Cabaud | Dans son livre De l’âme, bref recueil épistolaire, l’académicien François Cheng y qualifie la vie de Simone Weil d’un « cheminement vers l’âme ». Dans des manuscrits confiés à Gustave Thibon au moment de s’enfuir devant l’avancée du IIIe Reich, Simone Weil passe du substantif « esprit » à celui d’« âme » qui semble devenir sa préoccupation centrale, selon François Cheng.

+

âme Simone Weil