« Avec l’aide de la Sainte Famille, nous redonnons de la dignité et de la valeur aux hommes et aux femmes dans leur travail. Il n’y aura pas d’autre vainqueur que Dieu. » Tel est le témoignage de Nicolas. Accueilli il y a quelques années au Village Saint-Joseph, il en est désormais l’un des organisateurs. Né en 1998 d’une initiative privée, le Village Saint-Joseph se donne comme ligne de conduite d’« accueillir chacun comme un être infiniment précieux », dans le but de redonner du sens à la vie des personnes en difficulté. À l’origine, un constat simple : l’importance de la famille, cellule de base de la société. Elle est présentée par les responsables du Village comme une « Église domestique », un lieu privilégié de partage et de guérison. Constituer des foyers chrétiens, donner une famille aux plus démunis, tel est donc le projet du Village Saint-Joseph. Son développement depuis près de 25 ans témoigne de son succès et de sa nécessité : après l’ouverture d’une première maison d’accueil à Plounévez-Quintin, dans les Côtes d’Armor, d’autres maisons ont vu le jour dans le reste de la France. Des projets sont en cours à La Roche-du-Theil (35), Écuelles (77) et Saint-Martin-Boulogne (62). Une association loi 1901 a été créée en 2001 pour soutenir cet effort et lui donner une plus grande ampleur, notamment par l’intermédiaire de dons. Il n’est sans doute pas nécessaire, en effet, de signaler qu’une telle association ne bénéficie pas de subventions publiques. Dans chacune de ces maisons, des couples chrétiens accueillent des personnes de conditions diverses, catholiques ou non, mais qui s’engagent cependant à respecter la vie chrétienne qui y est pratiquée. Personnes en situation d’addiction, sans ressources ou domicile, à la vie chaotique entraînant une fragilité affective ou psychique, personnes en situation de handicap, ou simplement ayant perdu le sens de la vie, toutes sont les bienvenues. L’aide matérielle est une dimension importante du Village Saint-Joseph. Mais l’essentiel réside en réalité dans un accompagnement personnel pour la reconstruction de chacun, afin d’aider les personnes à reprendre confiance, notamment à travers l’apprentissage du service et de la responsabilité. Trois piliers sont ainsi mis en avant : la vie spirituelle, favorisant l’intériorité, la vie fraternelle, pour restructurer chacun au sein d’une vie sociale, et les activités, sur un mode participatif, afin de mettre en valeur la dignité humaine et le sens du travail. Tels sont les principes…
Quelle suite donner aux États généraux du Patrimoine religieux ?
Décryptage | Avec la baisse de la pratique, la question de l’entretien et de l’usage des bâtiments religieux en France risque de devenir un problème crucial. Un rapport de la Commission de la culture au Sénat, puis un recensement général de ce patrimoine ont donné le signal de la prise de conscience générale. La CEF est à l’origine de la création des États généraux du Patrimoine religieux, une instance chargée de réfléchir à ces questions.