Le 22 janvier, un homme tuait au couteau deux personnes dont un enfant de deux ans dans un parc d’Aschaffenbourg (Allemagne). Des attaques qui se répètent depuis quelques années, en Allemagne, en France et ailleurs.
Le 22 janvier une nouvelle attaque au couteau causait la mort de deux personnes dont un enfant de deux ans dans un parc d’Aschaffenbourg, dans le sud de l’Allemagne. Le « suspect », selon les termes codés de l’actuelle communication, est un Afghan de 28 ans qui avait demandé l’asile politique avant de se rétracter. Il était « invité à quitter le pays ». Petit détail, à trois reprises il avait été repéré pour des actes violents et soumis à un traitement psychiatrique. On ne parle pas de terrorisme. Néanmoins, il faut savoir que ces jeunes Afghans qui n’ont connu que la guerre sont pour beaucoup psychologiquement instables. Or, sur ces esprits fragilisés, les groupes islamistes peuvent exercer d’autant plus facilement une influence directe ou indirecte. Du reste, en Allemagne, ce n’est pas la première attaque du genre. Fin décembre 2024, un Saoudien de 50 ans tuait six personnes en fonçant avec son véhicule sur la foule d’un marché de Noël à Magdebourg. Le 23 août, un Syrien en lien avec Daech (l’État islamique) poignardait à mort trois personnes à Solingen. Le 31 mai, c’était un radical islamiste afghan qui poignardait à mort un jeune policier à Mannheim. En Allemagne, comme ailleurs, les attaques au couteau sont en hausse depuis 2016. On en comptait 14 000 en 2023 contre 11 000 en 2021. Au Royaume-Uni, elles sont devenues un fait de société. En dix ans, elles ont bondi de 70 % en incluant les coups portés avec des machettes.
En France
Elles touchent aussi la France. Le 24 janvier, à Paris, deux adolescents donnaient un coup de couteau mortel à un gosse de 14 ans qui ne voulait pas leur céder son téléphone. Le 25 janvier, un homme suivi pour radicalisation islamiste et antécédents psychiatriques frappait à coups de couteau un client dans un supermarché avant de s’en prendre à l’agent de sécurité. Comme on le voit dans ce dernier cas, il n’est jamais aisé de faire la part entre les causes psychiatriques et la volonté terroriste. La vérité est d’autant plus difficile à démêler qu’en Europe, principalement en France, les informations sont livrées au public avec parcimonie. Déjà, le 19 décembre 2023, en…