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À L’OFFICE (1961)
Premières et deuxièmes vêpres
1ᵉ antienne (1 Par 22, 9 et 17, 14)
| Pacíficus * vocábitur, et thronus ejus erit firmíssimus in perpétuum. Ps 109 | Il sera appelé le Pacifique et son trône sera stable à jamais. |
2ᵉ (Dan 7, 27)
| Regnum ejus * regnum sempitérnum est, et omnes reges sérvient ei et obédient. Ps 110 | Son règne est un règne éternel et toutes les nations le serviront et lui obéiront. |
3ᵉ (Za 6,12.13 ; 9,10)
| Ecce vir Oriens nomen * ejus : sedébit et dominábitur, et loquétur pacem géntibus. Ps 111 | Voici l’homme dont le nom est : Celui qui se lève ; il siègera et dominera et il parlera de paix aux nations. |
4ᵉ (Is 33,22)
| Dóminus * judex noster, Dóminus légifer noster : Dóminus rex noster, ipse salvábit nos.
Ps 112 |
Le Seigneur est notre juge ; le Seigneur est notre législateur ; le Seigneur est notre roi, c’est lui qui nous sauvera. |
5ᵉ (Is 49,6)
| Ecce dedi te * in lucem géntium, ut sis salus mea usque ad extrémum terræ. Ps 116 | Voici que je t’ai donné comme flambeau aux nations afin que tu sois mon salut jusqu’aux extrémités de la terre. |
Capitule (Col. 1,12-13)
| Fratres : Grátias ágimus Deo Patri, qui dignos nos fecit in partem sortis sanctórum in lúmine, qui erípuit nos de potestáte tenebrárum, et tránstulit in regnum fílii dilectiónis suæ. | Frères, rendons grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus dignes d’avoir part à l’héritage des Saints dans la lumière ; qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume du Fils de sa dilection. |
Hymne
(P. Victor Genovesi sj, †1967)
| Te sæculórum Príncipem,
te, Christe, Regem géntium, te méntium, te córdium unum fatémur árbitrum.
|
C’est vous, Prince des siècles,
c’est vous, Christ, roi des Nations, c’est vous que nous reconnaissons pour l’unique arbitre des esprits et des cœurs. |
| Scelésta turba clámitat:
regnáre Christum nólumus; te nos ovántes ómnium Regem suprémum dícimus.
|
Une foule criminelle crie:
Nous ne voulons pas que le Christ règne; c’est vous qu’avec transport nous proclamons Roi suprême de tous. |
| O Christe, Princeps Pácifer,
mentes rebélles súbjice, tuóque amóre dévios ovíle in unum cóngrega.
|
O Christ, Prince qui portez la paix,
soumettez les esprits rebelles, et ceux qui loin de votre amour s’égarent, rassemblez-les dans l’unique bercail. |
| Ad hoc cruénta ab árbore
pendes apértis brácchiis, diráque fossum cúspide cor igne flagrans éxhibes.
|
C’est pour cela que, bras ouverts,
vous pendez à l’arbre sanglant, et que vous montrez votre cœur brûlant d’amour transpercé par la lance cruelle. |
| Ad hoc in aris ábderis
vini dapísque imágine, fundens salútem fíliis transverberáto péctore.
|
C’est pour cela que sur les autels vous vous cachez
sous la figure du vin et du pain, versant, de votre cœur transpercé, le salut à vos fils. |
| Te natiónum prǽsides
honóre tollant público, colant magístri, júdices, leges et artes éxprimant.
|
A vous, que les chefs des nations
rendent les honneurs publics; que vous confessent maîtres et juges, que lois et arts portent votre empreinte. |
| Submíssa regum fúlgeant
tibi dicáta insígnia: mitíque sceptro pátriam domósque subde cívium.
|
Que, soumis, les insignes des rois
brillent, à vous consacrés; à votre doux sceptre soumets la patrie et les demeures des citoyens. |
| Jesu, tibi sit glória,
qui sceptra mundi témperas, cum Patre, et almo Spíritu, in sempitérna sǽcula. Amen. |
A vous soit la gloire, Jésus,
qui gouvernez les sceptres du monde, avec le Père et l’Auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen. |
———————
Aux premières vêpres :
| V/. (Mt 28,18) Data est mihi omnis potéstas. | Tout pouvoir m’a été donné. |
| R/. In cælo et in terra. | Au ciel et sur la terre. |
À Magnificat, ant. (Lc 1,32-33)
| Dabit illi * Dóminus Deus sedem David, patris ejus : et regnábit in domo Jacob in ætérnum, et regni ejus non erit finis, allelúia. | Le Seigneur Dieu lui a donné le trône de David, son père ; et il règnera à jamais dans la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin, alléluia. |
———————
Aux secondes vêpres :
| V/. (Is 9,7) Multiplicábitur ejus impérium. | Son pouvoir s’étendra. |
| R/. Et pacis non erit finis. | Et sa paix n’aura pas de fin. |
À Magnificat, ant. (Ap 19,16 et 1,6)
| Habet in vestiménto * et in fémore suo scriptum : Rex regum et Dóminus dominántium. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum. | Il est écrit sur son vêtement et sur sa cuisse : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. A lui gloire et souveraineté dans les siècles des siècles. |
Oraison
| Omnípotens sempitérne Deus, qui in dilécto Fílio tuo, universórum Rege, ómnia instauráre voluísti: concéde propítius; ut cunctæ famíliæ géntium, peccáti vúlnere disgregátæ, ejus suavíssimo subdántur império: Qui tecum vivit. | Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu tout restaurer en votre Fils bien-aimé, Roi de l’univers : accordez, dans votre bonté, que toutes les familles des nations, désunies par la blessure du péché, se soumettent à son pouvoir très doux. Lui qui vit et règne. |
À Matines
Invitatoire
| Jesum Christum, Regem regum: * Veníte adorémus. | Jésus-Christ est le Roi des rois ; * Venez, adorons-le. |
Hymne
(Victor Genovesi sj, †1967)
| Ætérna Imágo Altíssimi,
Lumen, Deus, de Lúmine, tibi, Redémptor, glória, honor, potéstas régia.
|
Du Très-Haut Image éternelle,
Dieu, Lumière de Lumière, à vous, Rédempteur, soit la gloire, l’honneur, la puissance royale. |
| Tu solus ante sǽcula
spes atque centrum témporum, cui jure sceptrum géntium Pater suprémum crédidit.
|
A vous seul, avant tous les siècles
espoir et centre des temps, à vous, par droit, le Père a confié le sceptre de toutes les nations; |
| Tu flos pudícæ Virginis,
nostræ caput propáginis, lapis cadúcus vértice ac mole terras óccupans.
|
Vous, fleur d’une chaste Vierge,
vous, le chef de notre lignée, vous, la pierre tombée du sommet qui de votre masse emplissez les terres. |
| Diro tyránno súbdita,
damnáta stirps mortálium per te refrégit víncula sibíque cælum víndicat.
|
Soumise à un cruel tyran,
la race des mortels condamnée par vous a brisé ses liens et pour elle réclame le ciel. |
| Doctor, Sacérdos, Légifer,
præfers notátum sánguine in veste «Princeps príncipum regúmque Rex Altíssimus». |
Docteur, prêtre, législateur,
vous portez, marqué de ton sang, sur votre habit: «Prince des princes, Roi Très-Haut de tous les rois».
|
| Tibi voléntes súbdimur,
qui jure cunctis ímperas: hæc cívium beátitas tuis subésse légibus.
|
A vous, nous nous soumettons de plein cœur,
à vous qui, par droit, commandez à tous; que le bonheur des citoyens soit d’être soumis à vos lois. |
| Jesu, tibi sit glória,
qui sceptra mundi témperas, cum Patre, et almo Spíritu, in sempitérna sǽcula. Amen. |
A vous soit la gloire, Jésus,
qui gouvernez les sceptres du monde, avec le Père et l’Auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen. |
Au 1er nocturne
1ᵉ antienne (Ps 2,6)
| Ego autem * constitútus sum Rex ab eo super Sion montem sanctum ejus, prǽdicans præcéptum ejus. Ps 2. | Moi, j’ai été sacré roi par lui sur Sion, sa sainte montagne, pour énoncer son décret. |
2ᵉ ant. (Ps 8,6.8)
| Glória * et honóre coronásti eum, Dómine : ómnia subjecísti sub pédibus ejus. Ps 8. | Vous l’avez couronné de gloire et de splendeur, Seigneur ; tu as tout mis sous ses pieds. |
3ᵉ ant. (Ps 23,7)
| Elevámini, * portæ æternáles, et introíbit Rex glóriæ. Ps 23.
|
Élevez-vous, portes éternelles, qu’il entre le Roi de gloire. |
| V/. (Mt 28,18) Data est mihi omnis potéstas. | Tout pouvoir m’a été donné. |
| R/. In cælo et in terra. | Au ciel et sur la terre. |
| De Epístola beáti Pauli Apóstoli
ad Colossénses |
De l’épître de saint Paul apôtre aux Colossiens |
1ᵉ leçon (1,3-8)
| Grátias agimus Deo, et Patri Dómini nostri Jesu Christi, semper pro vobis orántes, audiéntes fidem vestram in Christo Jesu, et dilectiónem quam habétis in sanctos omnes, propter spem, quæ repósita est vobis in cælis, quam audístis in verbo veritátis Evangélii, quod pervénit ad vos, sicut et in univérso mundo est, et fructíficat, et crescit, sicut in vobis, ex ea die, qua audístis, et cognovístis grátiam Dei in veritáte, sicut didicístis ab Epáphra, caríssimo consérvo nostro, qui est fidélis pro vobis miníster Christi Jesu, qui étiam manifestávit nobis dilectiónem vestram in spíritu. | Nous ne cessons de rendre grâces à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, dans nos prières pour vous, depuis que nous avons entendu parler de votre foi en Jésus-Christ et de votre charité envers tous les saints, en vue de l’espérance qui vous est réservée dans les cieux et dont vous avez eu connaissance par la prédication de la vérité évangélique. Elle est parvenue à vous, ainsi qu’au monde entier; elle porte des fruits et gagne du terrain, comme cela a eu lieu parmi vous, depuis les jours où vous l’avez entendue, et où vous avez connu la grâce de Dieu dans la vérité, d’après les instructions que vous avez reçues d’Épaphras notre bien-aimé compagnon au service de Dieu, et près de vous le fidèle ministre du Christ; c’est lui qui nous a appris votre charité toute spirituelle. |
1er Répons (Is 9,6-7)
| R/. Super sólium David et super regnum ejus sedébit in ætérnum : * Et vocábitur nomen ejus Deus, Fortis, Princeps pacis. V/. Multiplicábitur ejus impérium, et pacis non erit finis. Et vocábitur. | Sur le trône de David et sur son royaume, il siégera à jamais. Il sera appelé Dieu, Fort, Prince de la paix. Son empire s’étendra et la paix n’aura pas de fin. |
2ᵉ leçon (Col 1,9-17)
| Ideo et nos ex qua die audívimus, non cessámus pro vobis orántes, et postulántes ut impleámini agnitióne voluntátis ejus, in omni sapiéntia et intelléctu spiritáli; Ut ambulétis digne Deo per ómnia placéntes; in omni ópere bono fructificántes, et crescéntes in sciéntia Dei: In omni virtúte confortáti secúndum poténtiam claritátis ejus, in omni patiéntia et longanimitáte cum gáudio; Grátias agéntes Deo Patri, qui dignos nos fecit in partem sortis sanctórum in lúmine, Qui erípuit nos de potestáte tenebrárum, et tránstulit in regnum Fílii dilectiónis suæ, In quo habémus redemptiónem per sánguinem ejus, remissiónem peccatórum. Qui est imágo Dei invisíbilis, primogénitus omnis creatúræ; Quóniam in ipso cóndita sunt univérsa in cælis et in terra, visibília, et invisibília, sive Throni, sive Dominatiónes, sive Principátus, sive Potestátes: ómnia per ipsum et in ipso creáta sunt: Et ipse est ante omnes, et ómnia in ipso constant. | C’est pourquoi, depuis le jour où nous en avons été informés, nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de demander que vous ayez la pleine connaissance de sa volonté en toute sagesse et intelligence spirituelle, pour vous conduire d’une manière digne du Seigneur et lui plaire en toutes choses, produisant du fruit en toutes sortes de bonnes œuvres et faisant des progrès dans la connaissance de Dieu; fortifiés à tous égards par sa puissance glorieuse, pour tout supporter avec patience et avec joie; rendant grâces à [Dieu] le Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, en nous délivrant de la puissance des ténèbres, pour nous transporter dans le royaume de son Fils bien-aimé, par le sang duquel nous avons la rédemption, la rémission des péchés. Il est l’image du Dieu invisible, né avant toute créature; car c’est en lui que toutes choses ont été créées, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre, les choses visibles et les choses invisibles, Trônes, Dominations, Principautés, Puissances ; tout a été créé par lui et pour lui. Il est, lui, avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. |
2ᵉ Répons (Dn 7,13-14)
| R/. Aspiciébam in visu noctis, et ecce in núbibus cæli Fílius hóminis veniébat : et datum est ei regnum et honor : * Et omnis pópulus, tribus et linguæ sérvient ei. V/. Potéstas ejus, potéstas ætérna, quæ non auferétur : et regnum ejus, quod non corrumpétur. Et omnis pópulus. | Je contemplais dans les visions de la nuit. Voici, venant sur les nuées du ciel, le Fils de l’homme. A lui fut conféré empire et honneur, tous, peuples, nations et langues le serviront, son empire est empire à jamais, qui ne passera point, et son royaume ne sera pas détruit. |
3ᵉ leçon (Col 1,18-23)
| Et ipse est caput córporis Ecclésiæ, qui est princípium, primogénitus ex mórtuis, ut sit in ómnibus ipse primátum tenens; quia in ipso complácuit omnem plenitúdinem inhabitáre, et per eum reconciliáre ómnia in ipsum, pacíficans per sánguinem crucis ejus, sive quæ in terris, sive quæ in cælis sunt. Et vos, cum essétis aliquándo alienáti, et inimíci sensu in opéribus malis; nunc autem reconciliávit in córpore carnis ejus per mortem, exhibére vos sanctos, et immaculátos, et irreprehensíbiles coram ipso; si tamen permanétis in fide fundáti, et stábiles, et immóbiles a spe evangélii, quod audístis, quod prædicátum est in univérsa creatúra quæ sub cælo est, cujus factus sum ego Paulus miníster. | Il est la tête du corps de l’Église, lui qui est le principe, le premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses, il tienne, lui, la première place. Car Dieu a voulu que toute la plénitude habitât en lui; et il a voulu réconcilier par lui toutes choses avec lui-même, celles qui sont sur la terre, et celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. Vous aussi, qui étiez autrefois loin de lui et ennemis par vos pensées et par vos œuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort de son Fils en son corps charnel, pour vous faire paraître devant lui saints, sans tâche et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et affermis dans la foi, et inébranlables dans l’espérance donnée par l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre. |
3ᵉ Répons (Mi 5,2-5)
| R/. Tu Béthlehem Ephrata, párvulus in míllibus Juda : ex te mihi egrediétur qui sit dominátor in Israël : * Et erit iste Pax. V/. Egréssus ejus ab inítio, a diébus æternitátis : stabit, et pascet in fortitúdine Dómini. Et erit iste Pax. Glória Patri. Et erit iste Pax. | Toi, Bethléem, Ephrata, le plus petit des clans de Juda : de toi sortira celui qui sera le chef d’Israël. Il sera la paix. Son origine est dès le commencement depuis les jours d’éternité. Il sera ferme et paîtra son troupeau dans la force du Seigneur. |
Au 2ᵉ nocturne
4ᵉ antienne (Ps 28,10-11)
| Sedébit * Dóminus Rex in ætérnum : Dóminus benedícet pópulo suo in pace. Ps 28. | Le Seigneur siège en roi éternel, Dieu bénit son peuple dans la paix. |
5ᵉ ant. (Ps 44,7.18)
| Virga directiónis, * virga regni tui : proptérea pópuli confitebúntur tibi in ætérnum, et in sǽculum sǽculi. Ps 44. | Un sceptre de droiture est le sceptre de votre règne ; aussi les peuples te louent-ils dans les siècles des siècles. |
6ᵉ ant. (Ps 46,7.3)
| Psállite * Regi nostro, psállite : quóniam Rex magnus super omnem terram. Ps 46.
|
Chantez notre Roi, chantez, car il est le grand Roi sur toute la terre. |
| V/. (1 Par 16,28) Afférte Dómino, famíliæ populórum. | Rapportez au Seigneur, familles des peuples. |
| R/. Afférte Dómino glóriam et impérium. | Rapportez au Seigneur gloire et puissance. |
| Ex Lítteris Encýclicis Pii Papæ undécimi | De la lettre encyclique du pape Pie XI |
4ᵉ leçon
| Litt. Encycl. « Quas primas » diei 11 Dec. 1925 | Encyclique Quas primas (11 déc. 1925) |
| Cum Annus sacer non unam ad illustrándum Christi regnum habúerit opportunitátem, vidémur rem factúri Apostólico múneri in primis consentáneam, si, plurimórum Patrum Cardinálium, Episcopórum fideliúmque précibus, ad Nos aut singillátim aut commúniter delátis, concedéntes, hunc ipsum Annum peculiári festo Dómini Nostri Jesu Christi Regis in ecclesiásticam liturgíam inducéndo clausérimus. Ut transláta verbi significatióne Rex appellarétur Christus ob summum excelléntiæ gradum, quo inter omnes res creátas præstat atque éminet, jam diu communitérque usu venit. Ita enim fit, ut regnare is « in méntibus hóminum » dicátur non tam ob mentis áciem scientiǽque suæ amplitúdinem, quam quod ipse est Véritas, et veritátem ab eo mortáles hauríre atque obediénter accípere necésse est; « in voluntátibus » item « hóminum », quia non modo sanctitáti in eo voluntátis divínæ perfécta prorsus respóndet humánæ intégritas atque obtemperátio, sed étiam líberæ voluntáti nostræ id permotióne instinctúque suo súbicit, unde ad nobilíssima quæque exardescámus. « Córdium » dénique « Rex » Christus agnóscitur ob ejus « supereminéntem sciéntiæ caritátem » et mansuetúdinem benignitatémque ánimos alliciéntem: nec enim quemquam usque ádeo ab universitáte géntium, ut Christum Jesum, aut amári aliquándo cóntigit aut amátum iri in pósterum contínget. Verum, ut rem préssius ingrediámur, nemo non videt, nomen potestatémque regis, própria quidem verbi significatióne, Christo hómini vindicári oportére; nam, nisi quátenus homo est, a Patre « potestátem et honórem et regnum » accepísse dici nequit, quandóquidem Dei Verbum, cui éadem est cum Patre substántia, non potest ómnia cum Patre non habére commúnia, proptereáque ipsum in res creátas univérsas summum atque absolutíssimum impérium. | Puisque l’Année sainte [1925] a contribué en plus d’une occasion à mettre en lumière la royauté du Christ, Nous croyons accomplir un acte des plus conformes à Notre charge apostolique en accédant aux suppliques individuelles ou collectives de nombreux cardinaux, évêques ou fidèles; Nous clôturerons donc cette année par l’introduction dans la liturgie de l’Eglise d’une fête spéciale en l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi. Dans le langage courant, on donne au Christ le titre de Roi au sens métaphorique; il l’est, en effet, par l’éminente et suprême perfection dont il surpasse toutes les créatures. Ainsi, on dit qu’il règne sur les intelligences humaines, à cause de la pénétration de son esprit et de l’étendue de sa science, mais surtout parce qu’il est la Vérité et que c’est de lui que les hommes doivent recevoir la vérité et l’accepter docilement. On dit qu’il règne sur les volontés humaines, parce qu’en lui, à la sainteté de la volonté divine correspond une parfaite rectitude et soumission de la volonté humaine, mais aussi parce que sous ses inspirations et ses impulsions notre volonté libre s’enthousiasme pour les plus nobles causes. On dit enfin qu’il est le Roi des cœurs, à cause de son inconcevable «charité qui surpasse toute compréhension humaine» (Ep 3, 19) et à cause de sa douceur et de sa bonté qui attirent à lui tous les cœurs: car dans tout le genre humain il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais personne pour être aimé comme le Christ Jésus. Mais, pour entrer plus à fond dans Notre sujet, il est de toute évidence que le nom et la puissance de roi doivent être attribués, au sens propre du mot, au Christ dans son humanité; car c’est seulement du Christ en tant qu’homme qu’on peut dire: Il a reçu du Père «la puissance, l’honneur et la royauté» (Dan 7, 13-14.); comme Verbe de Dieu, consubstantiel au Père, il ne peut pas ne pas avoir tout en commun avec le Père et, par suite, la souveraineté suprême et absolue sur toutes les créatures. |
4ᵉ Répons (Za 9,9-10)
| R/. Exsúlta satis, fília Sion ; júbila, fília Jerúsalem : ecce Rex tuus véniet tibi justus et Salvátor : * Et loquétur pacem géntibus. V/.Potéstas ejus a mari usque ad mare : et a flumínibus usque ad fines terræ. Et loquétur. | Exulte, fille de Sion, jubile, fille de Jérusalem, car ton roi vient à toi, le juste, le sauveur. Il annoncera la paix aux nations. Sa puissance s’étendra de la mer à la mer, et depuis les fleuves jusqu’aux confins de la terre. |
5ᵉ leçon
| Quo autem hæc Dómini nostri dígnitas et potéstas fundaménto consístat, apte Cyríllus Alexandrínus animadvértit: « Omnium, ut verbo dicam, creaturárum dominátum óbtinet, non per vim extórtum, nec aliúnde invéctum, sed esséntia sua et natúra »; scílicet ejus principátus illa nítitur unióne mirábili, quam hypostáticam appéllant. Unde conséquitur, non modo ut Christus ab Angelis et homínibus Deus sit adorándus, sed étiam ut ejus império Hóminis, Angeli et hómines páreant et subjécti sint: nempe ut vel solo hypostáticæ uniónis nómine Christus potestátem in univérsas creatúras obtíneat. Jamvéro, ut hujus vim et natúram principátus paucis declarémus, dícere vix áttinet tríplici eum potestáte continéri, qua si carúerit, principátus vix intellégitur. Id ipsum deprómpta atque alláta ex sacris Lítteris de universáli Redemptóris nostri império testimónia plus quam satis signíficant, atque est cathólica fide credéndum, Christum Jesum homínibus datum esse útique Redemptórem cui fidant, at una simul legislatórem cui obédiant. Ipsum autem evangélia non tam leges condidísse narrant, quam leges condéntem indúcunt: quæ quidem præcépta quicúmque servárint, iídem a divíno Magístro, álias áliis verbis, et suam in eum caritátem probatúri et in dilectióne ejus mansúri dicúntur. Judiciáriam vero potestátem sibi a Patre attribútam ipse Jesus Judǽis, de Sábbati requiéte per mirábilem débilis hóminis sanatiónem violáta criminántibus, denúntiat: « Neque enim Pater júdicat quemquam, sed omne judícium dedit Fílio ». In quo id étiam comprehénditur (quóniam res a judício disjúngi nequit) ut prǽmia et pœnas homínibus adhuc vivéntibus jure suo déferat. At prætérea potéstas illa, quam exsecutiónis vocant, Christo adjudicánda est, útpote cujus império parére omnes necésse sit, et ea quidem denuntiáta contumácibus irrogatióne suppliciórum, quæ nemo possit effúgere. | Quant au fondement de cette dignité et de cette puissance de Notre-Seigneur, saint Cyrille d’Alexandrie l’indique très bien: «Pour le dire en un mot, dit-il, la souveraineté que Jésus possède sur toutes les créatures, il ne l’a point ravie par la force, il ne l’a point reçue d’une main étrangère, mais c’est le privilège de son essence et de sa nature» (Comm. sur Luc, 10: PG 72, 666). En d’autres termes, son pouvoir royal repose sur cette admirable union qu’on nomme l’union hypostatique. Il en résulte que les anges et les hommes ne doivent pas seulement adorer le Christ comme Dieu, mais aussi obéir et être soumis à l’autorité qu’il possède comme homme; car, au seul titre de l’union hypostatique, le Christ a pouvoir sur toutes les créatures. Nous voulons maintenant expliquer brièvement la nature et l’importance de cette royauté. Il est presque inutile de rappeler qu’elle comporte les trois pouvoirs, sans lesquels on saurait à peine concevoir l’autorité royale. Les textes des Saintes Lettres que Nous avons apportés en témoignage de la souveraineté universelle de notre Rédempteur le prouvent surabondamment. C’est, d’ailleurs, un dogme de foi catholique que le Christ Jésus a été donné aux hommes à la fois comme Rédempteur, de qui ils doivent attendre leur salut, et comme Législateur, à qui ils sont tenus d’obéir (Concile de Trente, sess. 6, ch. 21: DS 1571). Les évangélistes ne se bornent pas à affirmer que le Christ a légiféré, mais ils nous le montrent dans l’exercice même de son pouvoir législatif. A tous ceux qui observent ses préceptes, le divin Maître déclare, en diverses occasions et de diverses manières, qu’ils prouveront ainsi leur amour envers lui et qu’ils demeureront en son amour (Cf. Jn 14, 15 et 15, 10). Quant au pouvoir judiciaire, Jésus en personne affirme l’avoir reçu du Père, dans une réponse aux Juifs qui l’accusaient d’avoir violé le Sabbat en guérissant miraculeusement un malade durant ce jour de repos: « Le Père, leur dit-il, ne juge personne, mais il a donné au Fils tout jugement » (Jn 5, 22). Dans ce pouvoir judiciaire est également compris – car il en est inséparable – le droit de récompenser ou de châtier les hommes, même durant leur vie. Il faut encore attribuer au Christ le pouvoir exécutif : car tous inéluctablement doivent être soumis à son empire; personne ne pourra éviter, s’il est rebelle, la condamnation et les supplices que Jésus a annoncés. |
5ᵉ Répons (1 Co 15,25-28)
| R/. Opórtet illum regnáre, quóniam ómnia subjécit Deus sub pédibus ejus : * Ut sit Deus ómnia in ómnibus. V/. Cum subjécta fúerint illi ómnia, tunc et ipse Fílius subjéctus erit Patri. Ut sit Deus. | Il faut qu’il règne car Dieu a tout mis sous ses pieds, afin que Dieu soit tout en tous. Quand toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra au Père. |
6ᵉ leçon
| Verúmtamen ejúsmodi regnum præcípuo quodam modo et spirituále esse et ad spirituália pertinére, cum ea, quæ ex Bíbliis supra protúlimus, verba planíssime osténdunt, tum Christus Dóminus sua agéndi ratióne confírmat. Síquidem, non una data occasióne, cum Judǽi, immo vel ipsi Apóstoli, per errórem censérent, fore ut Messías pópulum in libertátem vindicáret regnúmque Israël restitúeret, vanam ipse opiniónem ac spem adímere et convéllere; rex a circumfúsa admirántium multitúdine renuntiándus, et nomen et honórem fugiéndo latendóque detrectáre; coram prǽside Románo edícere, regnum suum « de hoc mundo » non esse. Quod quidem regnum tale in evangéliis propónitur, in quod hómines pœniténtiam agéndo íngredi vero néqueant nisi per fidem et baptísmum, qui etsi est ritus extérnus, interiórem tamen regeneratiónem signíficat atque éfficit; oppónitur únice regno Sátanæ et potestáti tenebrárum, et ab ásseclis póstulat, non solum ut, abalienáto a divítiis rebúsque terrénis ánimo, morum prǽferant lenitátem et esúriant sitiántque justítiam, sed étiam ut semetípsos ábnegent et crucem suam tollant. Cum autem Christus et Ecclésiam Redémptor sánguine suo acquisíverit et Sacérdos se ipse pro peccátis hóstiam obtúlerit perpetuóque ófferat, cui non videátur régium ipsum munus utriúsque illíus natúram múneris indúere ac participáre? Túrpiter, ceteróquin, erret, qui a Christo hómine rerum civílium quarúmlibet impérium abjúdicet, cum is a Patre jus in res creátas absolutíssimum sic obtíneat, ut ómnia in suo arbítrio sint pósita. Itaque, auctoritáte Nostra apostólica, festum Dómini Nostri Jesu Christi Regis institúimus, quotánnis, postrémo mensis octóbris domínico die, qui scílicet Omnium Sanctórum celebritátem próxime antecédit, ubíque terrárum agéndum. Item præcípimus, ut eo ipso die géneris humáni Sacratíssimo Cordi Jesu dedicátio quotánnis renovétur. | Toutefois, ce royaume est avant tout spirituel et concerne avant tout l’ordre spirituel : les paroles de la Bible que Nous avons rapportées plus haut en sont une preuve évidente, que vient confirmer, à maintes reprises, l’attitude du Christ-Seigneur. Quand les Juifs, et même les Apôtres, s’imaginent à tort que le Messie affranchira son peuple et restaurera le royaume d’Israël, il détruit cette illusion et leur enlève ce vain espoir; lorsque la foule qui l’entoure veut, dans son enthousiasme, le proclamer roi, il se dérobe à ce titre et à ces honneurs par la fuite et en se tenant caché; devant le gouverneur romain, encore, il déclare que son «royaume n’est pas de ce monde» (Jn 18, 36). Dans ce royaume, tel que nous le dépeignent les Évangiles, les hommes se préparent à entrer en faisant pénitence. Personne ne peut y entrer sans la foi et sans le baptême; mais le baptême, tout en étant un rite extérieur, figure et réalise une régénération intime. Ce royaume s’oppose uniquement au royaume de Satan et à la puissance des ténèbres; à ses adeptes il demande non seulement de détacher leur cœur des richesses et des biens terrestres, de pratiquer la douceur et d’avoir faim et soif de la justice, mais encore de se renoncer eux-mêmes et de porter leur croix. C’est pour l’Eglise que le Christ, comme Rédempteur, a versé le prix de son sang; c’est pour expier nos péchés que, comme Prêtre, il s’est offert lui-même et s’offre perpétuellement comme victime: qui ne voit que sa charge royale doit revêtir le caractère spirituel et participer à la nature supraterrestre de cette double fonction? D’autre part, ce serait une erreur grossière de refuser au Christ-Homme la souveraineté sur les choses temporelles, quelles qu’elles soient: il tient du Père sur les créatures un droit absolu, lui permettant de disposer à son gré de toutes ces créatures. En conséquence, en vertu de Notre autorité apostolique, Nous instituons la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ Roi. Nous ordonnons qu’elle soit célébrée dans le monde entier, chaque année, le dernier dimanche d’octobre, c’est-à-dire celui qui précède immédiatement la solennité de la Toussaint. Nous prescrivons également que chaque année, en ce même jour, on renouvelle la consécration du genre humain au Sacré Cœur de Jésus. |
6ᵉ Répons (Ap 1,5-6)
| R/. Fecit nos regnum et sacerdótes Deo et Patri suo : * Ipsi glória et impérium, in sǽcula sæculórum. V/. Ipse est primogénitus mortuórum, et princeps regum terræ. Ipsi glória. Glória Patri. Ipsi glória. | Le Christ a fait de nous une royauté de prêtres pour Dieu son Père. À lui gloire et empire dans les siècles des siècles. Il est le premier né des morts, le prince des rois de la terre. |
Au 3e nocturne
7ᵉ antienne (Ps 71,17)
| Benedicéntur in ipso * omnes tribus terræ ; omnes gentes magnificábunt eum. Ps 71. | En lui seront bénis tous les peuples de la terre ; toutes les nations proclameront sa grandeur. |
8ᵉ ant. (Ps 88,28)
| Et ego primogénitum * ponam illum: excélsum præ régibus terræ. Ps 88,2-30. | Et moi, je ferai de lui (mon) premier-né, le plus élevé des rois de la terre. |
9ᵉ ant. (Ps 88,37-38)
| Thronus ejus * sicut sol in conspéctu meo: et sicut luna perfécta in ætérnum. Ps 88,31-53 [1961 : v. 31-38].
|
Son trône sera comme le soleil en ma présence, et comme la lune qui subsistera à jamais. |
| V/. (Ps 71,11) Adorábunt eum omnes reges terræ. | Tous les rois de la terre l’adoreront. |
| R/. Omnes gentes sérvient ei. | Toutes les nations lui seront assujetties. |
| Léctio sancti Evangélii secúndum Joánnem | Lecture du saint Évangile selon saint Jean |
7ᵉ leçon (Jean 18,33-37)
| In illo témpore: Dixit Pilátus ad Jesum: Tu es Rex Judæórum? Respóndit Jesus: A temetípso hoc dicis, an álii dixérunt tibi de me? Et réliqua. | En ce temps-là, Pilate dit à Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « Dis-tu cela de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? » Et la suite. |
| Homilía sancti Augustíni Epíscopi | Homélie de saint Augustin, évêque |
| Tract. 51 in Joann. 12-13; Tract 117 in Joann. 19-21 | Traités sur saint Jean 51,12-13 et 117,19-21 |
| Quid magnum fuit Regi sæculórum Regem fíeri hóminum? Non enim Rex Israël Christus ad exigéndum tribútum vel exércitum ferro armándum hostésque visibíliter debellándos; sed Rex Israël, quod mentes regat, quod in ætérnum cónsulat, quod in regnum cælórum credéntes, sperántes amantésque perdúcat. Dei ergo Fílius æquális Patri, Verbum per quod facta sunt ómnia, quod Rex esse vóluit Israël, dignátio est, non promótio; miseratiónis indícium est, non potestátis augméntum. Qui enim appellátus est in terra Rex Judæórum, in cælis est Dóminus Angelórum. Sed Judæórum tantum Rex est Christus, an et géntium? Immo et géntium. Cum enim dixísset in prophetía: Ego autem sum constitútus Rex ab eo super Sion montem sanctum ejus, prǽdicans præcéptum Dómini: ne propter montem Sion solis Judǽis eum regem quisquam díceret constitútum, contínuo subjécit: Dóminus dixit ad me: Fílius meus es tu, ego hódie génui te; póstula a me et dabo tibi gentes hereditátem tuam et possessiónem tuam términos terræ. | Quelle grandeur y a-t-il à ce que le Roi des siècles devienne le Roi des hommes? Car si le Christ est Roi d’Israël, ce n’est pas pour exiger le tribut, ni pour armer de fer des soldats, ni pour vaincre visiblement des ennemis. Ce qui le fait Roi d’Israël, c’est qu’il lui appartient de régir les esprits, de prendre soin de nous, en vue de l’éternité, de conduire au royaume des cieux ceux qui croient, qui espèrent et qui aiment. Ainsi donc, pour le Fils de Dieu égal au Père, pour le Verbe par qui tout a été fait, s’il a voulu être Roi d’Israël, c’est condescendance et non promotion, marque de miséricorde et non augmentation de pouvoir. Car celui qui est appelé sur terre «Roi des Juifs» est dans les cieux le Seigneur des Anges. Mais le Christ est-il Roi des Juifs seulement, ou aussi des Gentils? Il l’est plus encore des Gentils. Dans la prophétie, il dit: «J’ai été établi Roi par Dieu, sur Sion sa montagne sainte, promulguant le précepte du Seigneur»; mais pour qu’à cause de Sion, personne ne puisse dire qu’il a été Roi pour les seuls Juifs, il ajoute aussitôt: «Le Seigneur m’a dit: “Tu es mon Fils, aujourd’hui je t’ai engendré; demande, et je te donnerai les nations pour ton héritage, et en ta possession les frontières de la terre”» (Ps 2, 6-8). |
7ᵉ Répons (Ap 11,15 ; Ps 21,28-29)
| R/. Factum est regnum hujus mundi Dómini nostri et Christi ejus : * Et regnábit in sǽcula sæculórum. V/. Adorábunt in conspéctu ejus univérsæ famíliæ géntium ; quóniam Dómini est regnum. Et regnábit. | Le royaume de ce monde est devenu celui de notre Seigneur et de son Christ, il régnera dans les siècles des siècles. Toutes les familles des nations se prosterneront devant sa face, car au Seigneur est la royauté |
8ᵉ leçon
| Tract. 115 in Joannem 18-36 | Traités sur saint Jean 115,18-36 |
| Respóndit Jesus: Regnum meum non est de hoc mundo. Si ex hoc mundo esset regnum meum, minístri mei útique decertárent, ut non tráderer Judǽis; nunc autem regnum meum non est hinc. Hoc est quod bonus Magíster scire nos vóluit; sed prius nobis demonstránda de regno ejus opínio, sive géntium, sive Judæórum a quibus id Pilátus audíerat: quasi proptérea morte fuísset plecténdus, quod illícitum affectáverit regnum, vel quóniam solent regnatúris invidére regnántes, et vidélicet cavéndum erat ne ejus regnum sive Románis, sive Judǽis esset advérsum. | Jésus répond à Pilate: «Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs certes lutteraient pour que je ne sois pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici.» Voilà ce que le bon Maître a voulu que nous sachions. Mais d’abord il devait nous montrer la vanité de l’opinion des hommes, au sujet de son royaume, opinion soit des païens, soit des Juifs, de qui Pilate la tenait. Ils prétendaient le mettre à mort pour avoir convoité une royauté illégitime, ou parce que ceux qui règnent portent habituellement envie à ceux qui sont appelés à régner, et qu’il fallait en effet prendre garde que son royaume ne s’opposât soit aux Romains, soit aux Juifs. |
8ᵉ Répons (Ap 17,12-14 ; 19,6-7)
| R/. Decem córnua quæ vidísti, decem reges sunt. Hi cum Agno pugnábunt, et Agnus vincet illos : * Quóniam Dóminus dominórum est, et Rex regum. V/. Regnávit Dóminus Deus noster omnípotens: gaudeámus et exsultémus, et demus glóriam ei. Quóniam Dóminus. Glória Patri. Quóniam. | Les dix cornes que tu vois, ce sont dix rois. Ils combattront contre l’Agneau et l’Agneau les vaincra, car il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois. Le Seigneur notre Dieu tout-puissant est roi, réjouissons-nous, exultons, donnons-lui gloire. |
9ᵉ leçon
| Póterat autem Dóminus quod ait, Regnum meum non est de hoc mundo, ad primam interrogatiónem prǽsidis respondére, ubi ei dixit, Tu es rex Judæórum? sed eum vicíssim intérrogans, utrum hoc a semetípso díceret, an audísset ab áliis, illo respondénte osténdere vóluit hoc sibi apud illum fuísse a Judǽis velut crimen objéctum: patefáciens nobis cogitatiónes hóminum, quas ipse nóverat, quóniam vanæ sunt; eísque post responsiónem Piláti, jam Judǽis et géntibus opportúnius aptiúsque respóndens, Regnum meum non est de hoc mundo. | Le Seigneur aurait pu répondre: «Mon Royaume n’est pas de ce monde» à la première question du gouverneur qui lui dit: «Es-tu Roi des Juifs?» Mais à son tour, il lui demande s’il dit cela de lui-même, ou si c’est d’autres qu’il l’a entendu dire. Jésus veut montrer, par la réponse que va faire Pilate, que cette accusation lui a déjà été rapportée par les Juifs contre lui-même, comme un crime; il nous découvre aussi les pensées des hommes, pensées «dont il savait qu’elles sont vaines» (Ps 93, 11). Et après la réponse de Pilate, il pouvait répondre encore aux Juifs et aux Païens, avec plus d’à-propos et de clarté: «Mon royaume n’est pas de ce monde.» |
Te Deum laudámus.
Laudes
1ᵉ antienne (Dan 2,44)
| Suscitábit * Deus cæli regnum quod commínuet et consúmet univérsa regna, et ipsum stabit in ætérnum. Ps 92 | Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui écrasera et consumera tous les royaumes ; et lui-même subsistera à jamais. |
2ᵉ (Dan 7,14)
| Dedit ei Dóminus * potestátem et honórem et regnum : et omnes pópuli, tribus et linguæ ipsi sérvient. Ps 99 | Le Seigneur lui a donné puissance, honneur et royauté ; et tous les peuples, toutes les tribus et toutes les langues le serviront. |
3ᵉ (Za 14,8.9)
| Exíbunt aquæ vivæ * de Jerúsalem ; et erit Dóminus Rex super omnem terram. Ps 62 | Des eaux vives jailliront de Jérusalem ; et le Seigneur sera Roi sur toute la terre. |
4ᵉ (Michée 5,4-5)
| Magnificábitur * usque ad términos terræ, et erit iste pax. Cantique des trois enfants (Dn 3) | Il sera glorifié jusqu’aux extrêmes limites de la terre : et c’est lui qui sera la Paix. |
5ᵉ (Is 60,12)
| Gens et regnum * quod non servíerit tibi, períbit : et gentes solitúdine vastabúntur. Ps 148 | Toute nation, tout royaume qui ne le servirait pas périra ; et les nations seront dévastées et ne seront plus qu’une solitude. |
Capitule (Col. 1,12-13)
| Fratres : Grátias ágimus Deo Patri, qui dignos nos fecit in partem sortis sanctórum in lúmine, qui erípuit nos de potestáte tenebrárum, et tránstulit in regnum fílii dilectiónis suæ. | Frères, rendons grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus dignes d’avoir part à l’héritage des Saints dans la lumière ; qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume du Fils de sa dilection. |
Hymne
(Victor Genovesi sj, †1967)
| Vexílla Christus ínclita
late triúmphans éxplicat: gentes, adéste súpplices, Regíque regum pláudite.
|
Le Christ triomphant
déploie largement son glorieux étendard; nations, venez, suppliantes, applaudissez au Roi des rois. |
|
| Non ille regna cládibus,
non vi metúque súbdidit: alto levátus stípite, amóre traxit ómnia.
|
Ce n’est ni par les combats, ni par la force ou la crainte qu’il a soumis les royaumes;
élevé sur un haut gibet, il a tout attiré par l’amour. |
|
| O ter beáta cívitas
cui rite Christus ímperat quæ jussa pergit éxsequi edícta mundo cǽlitus!
|
O trois fois heureuse la cité
où règne pleinement le Christ, et qui s’empresse d’obéir aux lois que le ciel dicte au monde. |
|
| Non arma flagrant ímpia,
pax usque firmat fœdera, arrídet et concórdia, tutus stat ordo cívicus.
|
Les guerres impies ne s’y allument pas,
la paix confirme toujours les traités, la concorde y sourit, l’ordre public s’y maintient en sûreté. |
|
| Servat fides connúbia,
juvénta pubet íntegra, pudíca florent límina domésticis virtútibus.
|
La fidélité garde les mariages,
la jeunesse grandit dans l’innocence, et les foyers sans tache font rayonner la fleur des vertus familiales. |
|
| Optáta nobis spléndeat
lux ista, Rex dulcíssime: te, pace adépta cándida, adóret orbis súbditus.
|
Cette lumière désirée,
qu’elle brille pour nous, Roi très doux; que, jouissant d’une paix radieuse, le monde soumis vous adore. |
|
| Jesu, tibi sit glória,
qui sceptra mundi témperas, cum Patre, et almo Spíritu, in sempitérna sǽcula. Amen. |
A vous soit la gloire, Jésus,
qui gouvernez les sceptres du monde, avec le Père et l’Auguste Esprit, dans les siècles éternels. Amen. |
|
| V/. (Is 9,7) Multiplicábitur ejus impérium. | Son pouvoir s’étendra. |
| R/. Et pacis non erit finis. | Et sa paix n’aura pas de fin. |
À Benedictus, ant. (Ap 1,6.5)
| Fecit nos Deo * et Patri suo regnum, primogénitus mortuórum, et Princeps regum terræ, allelúia. | Il a fait de nous pour Dieu son Père un royaume, lui, le Premier-né d’entre les morts et le Prince des rois de la terre, alléluia. |
Oraison
| Omnípotens sempitérne Deus, qui in dilécto Fílio tuo, universórum Rege, ómnia instauráre voluísti: concéde propítius; ut cunctæ famíliæ géntium, peccáti vúlnere disgregátæ, ejus suavíssimo subdántur império: Qui tecum vivit. | Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu tout restaurer en votre Fils bien-aimé, Roi de l’univers : accordez, dans votre bonté, que toutes les familles des nations, désunies par la blessure du péché, se soumettent à son pouvoir très doux. Lui qui vit et règne. |
À Prime
Antienne (Dan 2,44)
| Suscitábit * Deus cæli regnum quod commínuet et consúmet univérsa regna, et ipsum stabit in ætérnum. | Le Dieu du ciel suscitera un royaume qui écrasera et consumera tous les royaumes ; et lui-même subsistera à jamais. |
Au Répons bref
| V/. Qui primátum in ómnibus tenes. | Vous qui en tout avez la primauté. |
À Tierce
Antienne (Dan 7,14)
| Dedit ei Dóminus * potestátem et honórem et regnum : et omnes pópuli, tribus et linguæ ipsi sérvient. | Le Seigneur lui a donné puissance, honneur et royauté ; et tous les peuples, toutes les tribus et toutes les langues le serviront. |
Capitule (Col. 1,12-13)
| Fratres : Grátias ágimus Deo Patri, qui dignos nos fecit in partem sortis sanctórum in lúmine, qui erípuit nos de potestáte tenebrárum, et tránstulit in regnum fílii dilectiónis suæ. | Frères, rendons grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus dignes d’avoir part à l’héritage des Saints dans la lumière ; qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres et nous a fait passer dans le royaume du Fils de sa dilection. |
| Répons bref | |
| R/. br. Data est mihi * Omnis potéstas. Data. V/.In cælo et in terra. Omnis potéstas. Glória Patri. Data. | Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. |
| V/. (1 Par 16,28) Afférte Dómino, famíliæ populórum. | Rapportez au Seigneur, familles des peuples. |
| R/. Afférte Dómino glóriam et impérium. | Rapportez au Seigneur gloire et puissance. |
À Sexte
Antienne (Za 14,8.9)
| Exíbunt aquæ vivæ * de Jerúsalem ; et erit Dóminus Rex super omnem terram. | Des eaux vives jailliront de Jérusalem ; et le Seigneur sera Roi sur toute la terre. |
Capitule (Col 1,16-18)
| Omnia per ipsum et in ipso creáta sunt, et ipse est ante omnes, et ómnia in ipso constant. Et ipse est caput córporis Ecclésiæ, qui est princípium, primogénitus ex mórtuis, ut sit in ómnibus ipse primátum tenens. | Tout a été créé par lui et pour lui, et il est avant tous, et toutes choses subsistent en lui. C’est lui aussi qui est le chef du corps de l’Eglise ; il est le principe, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en toutes choses le premier. |
| Répons bref | |
| R/. br. Afférte Dómino, * Famíliæ populórum. Afférte. V/. Afférte Dómino glóriam et impérium. Famíliæ. Glória Patri. Afférte. | Rapportez au Seigneur, familles des peuples. Rapportez au Seigneur gloire et puissance. |
| V/. (Ps 71,11) Adorábunt eum omnes reges terræ. | Tous les rois de la terre l’adoreront. |
| R/. Omnes gentes sérvient ei. | Toutes les nations lui seront assujetties. |
À None
Antienne (Is 60,12)
| Gens et regnum * quod non servíerit tibi, períbit : et gentes solitúdine vastabúntur. Ps 148 | Toute nation, tout royaume qui ne le servirait pas périra ; et les nations seront dévastées et ne seront plus qu’une solitude. |
Capitule (Col 1,19-20)
| In ipso complácuit omnem plenitúdinem inhabitáre, et per eum reconciliáre ómnia in ipsum, pacíficans per sánguinem crucis ejus sive quæ in terris, sive quæ in cælis sunt, in Christo Jesu Dómino nostro. | Il a plu à Dieu que toute plénitude résidât en lui ; et il lui a plu de réconcilier par lui toutes choses avec lui-même, soit celles qui sont sur la terre, soit celles qui sont dans le ciel, en établissant la paix par le sang de sa croix. |
| Répons bref | |
| R/. br. Adorábunt eum * Omnes reges terræ. Adorábunt. V/. Omnes gentes sérvient ei. Omnes. Glória Patri. Adorábunt. | Tous les rois de la terre l’adoreront. Toutes les nations lui seront assujetties. |
| V/. (Is 9,7) Multiplicábitur ejus impérium. | Son pouvoir s’étendra. |
| R/. Et pacis non erit finis. | Et sa paix n’aura pas de fin. |
À LA MESSE (1925 et 1962)
| Antienne d’Introït (Ap 5,12 ; 1,6) | |
| Dignus est Agnus, qui occísus est, accípere virtútem, et divinitátem, et sapiéntiam, et fortitúdinem, et honórem. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum. Ps 71,1. Deus, judícium tuum Regi da : et justítiam tuam Fílio Regis. Glória Patri. Dignus est.
|
L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la divinité, la sagesse, la force et l’honneur. A lui la gloire et la puissance des siècles des siècles. Ps. O Dieu, donnez vos jugements au Roi, et votre justice au Fils du Roi. |
| Collecte | |
| Omnípotens sempitérne Deus, qui in dilécto Fílio tuo, universórum Rege, ómnia instauráre voluísti: concéde propítius; ut cunctæ famíliæ géntium, peccáti vúlnere disgregátæ, ejus suavíssimo subdántur império: Qui tecum vivit. | Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu tout restaurer en votre Fils bien-aimé, Roi de l’univers : accordez, dans votre bonté, que toutes les familles des nations, désunies par la blessure du péché, se soumettent à son pouvoir très doux. Lui qui vit et règne. |
| Léctio Epistolae beáti Pauli Apóstoli ad Colossénses (1,12-20) | Lecture de l’Épître de saint Paul, apôtre, aux Colossiens |
| Fratres : Grátias ágimus Deo Patri, qui dignos nos fecit in partem sortis sanctórum in lúmine : qui erípuit nos de potestáte tenebrárum, et tránstulit in regnum fílii dilectiónis suæ, in quo habémus redemptiónem per sánguinem ejus, remissiónem peccatórum : qui est imágo Dei invisíbilis, primogénitus omnis creatúræ : quóniam in ipso cóndita sunt univérsa in cælis, et in terra, visibília, et invisibília, sive throni, sive dominatiónes, sive principátus, sive potestátes : ómnia per ipsum et in ipso creáta sunt : et ipse est ante omnes, et ómnia in ipso constant. Et ipse est caput córporis Ecclésiæ, qui est princípium, primogénitus ex mórtuis : ut sit in ómnibus ipse primátum tenens : quia in ipso complácuit, omnem plenitúdinem inhabitáre : et per eum reconciliáre ómnia in ipsum, pacíficans per sánguinem crucis ejus, sive quæ in terris, sive quæ in cælis sunt, in Christo Jesu Dómino nostro. | Frères, rendons grâces à Dieu le Père, qui nous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière, en nous délivrant de la puissance des ténèbres, pour nous transporter dans le royaume de son Fils bien-aimé, par le sang duquel nous avons la rédemption, la rémission des péchés. Il est l’image du Dieu invisible, né avant toute créature ; car c’est en lui que toutes choses ont été créées, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre, les choses visibles et les choses invisibles, Trônes, Dominations, Principautés, Puissances ; tout a été créé par lui et pour lui. Il est, lui, avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. Il est la tête du corps de l’Eglise, lui qui est le principe, le premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses, il tienne, lui, la première place. Car Dieu a voulu que toute la plénitude habitât en lui ; et il a voulu réconcilier par lui toutes choses avec lui-même, celles qui sont sur la terre, et celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix, dans le Christ Jésus, notre Seigneur. |
| Graduel (Ps 71,8 et 11) | |
| Dominábitur a mari usque ad mare, et a flúmine usque ad términos orbis terrárum. V/. Et adorábunt eum omnes reges terræ : omnes Gentes sérvient ei. | Il dominera d’une mer à l’autre, du Fleuve aux extrémités de la terre. V/. Tous les rois se prosterneront devant lui ; toutes les nations le serviront. |
| Allelúia, allelúia. V/. (Dn 7,14) Potéstas ejus, potéstas ætérna, quæ non auferétur : et regnum ejus, quod non corrumpétur. Allelúia.
|
Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. |
| Sequéntia sancti Evangélii secúndum Joánnem (18,33-37) | Suite du saint Évangile selon saint Jean |
| In illo témpore : Dixit Pilátus ad Jesum : Tu es rex Judæórum ? Respóndit Jesus : A temetípso hoc dicis, an álii dixérunt tibi de me ? Respóndit Pilátus : Numquid ego Judǽus sum ? gens tua et pontífices tradidérunt te mihi : quid fecísti ? Respóndit Jesus : Regnum meum non est de hoc mundo. Si ex hoc mundo esset regnum meum, minístri mei útique decertárent ut non tráderer Judǽis : nunc autem regnum meum non est hinc. Dixit ítaque ei Pilátus : Ergo rex es tu ? Respóndit Jesus : Tu dicis quia rex sum ego. Ego in hoc natus sum, et ad hoc veni in mundum, ut testimónium perhíbeam veritáti : omnis qui est ex veritáte, audit vocem meam. | En ce temps-là, Pilate dit à Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « Dis-tu cela de toi-même, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? » Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif ? Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi: qu’as-tu fait ? » Jésus répondit : « Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs, mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas. » Pilate lui dit : « Tu es donc roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis, je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité: quiconque est de la vérité écoute ma voix. » |
| Credo. | |
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Antienne d’Offertoire (Ps 2,8) |
|
| Póstula a me, et dabo tibi gentes hæreditátem tuam et possessiónem tuam términos terræ. | Demande-le moi, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre. |
| Secrète | |
| Hóstiam tibi, Dómine, humánæ reconciliatiónis offérimus : præsta, quǽsumus, ut, quem sacrifíciis præséntibus immolámus, ipse cunctis Géntibus unitátis et pacis dona concédat, Jesus Christus Fílius tuus, Dóminus noster : Qui tecum. | Nous vous offrons, Seigneur, cette hostie qui rendit la paix divine aux hommes ; faites que Celui que nous immolons en ce sacrifice accorde à toutes les nations le bienfait de l’unité et de la paix : Jésus-Christ votre Fils, Notre-Seigneur, qui vit et règne avec vous en l’unité du Saint-Esprit… |
| Préface | |
| Vere dignum et justum est, ǽquum et salutáre, nos tibi semper, et ubique grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus : Qui unigénitum Fílius tuum Dóminum nostrum Jesum Christum, Sacerdótem ætérnum et universórum Regem, óleo exsultatiónis unxísti : ut seípsum in ara crucis, hóstiam immaculátam et pacíficam ófferens, redemptiónis humánæ sacraménta perágeret : et suo subjéctis império ómnibus creatúris, ætérnum et universále regnum, imménsæ tuæ tráderet majestáti : regnum veritátis et vitæ ; regnum sanctitátis et grátiæ ; regnum justítiæ, amóris et pacis. Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes : Sanctus… | Il est vraiment digne et juste, équitable et salutaire, que toujours et partout nous vous rendions grâces, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel. Vous avez oint d’une onction d’allégresse votre Fils unique, Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Prêtre éternel et le Roi de l’univers : pour que s’immolant lui-même sur l’autel de la croix, victime sans tache et pacifique, il accomplît le mystère sacré de la rédemption des hommes, et que soumettant toutes les créatures à son empire, il remît à votre infinie Majesté le royaume éternel et universel : le royaume de vérité et de vie, le royaume de la sainteté et de la grâce, le royaume de la justice, de l’amour et de la paix. C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec toute la milice de l’armée céleste, nous chantons l’hymne de louange à votre gloire, disant sans cesse : Saint… |
| Antienne de Communion (Ps 28,10 et 11) | |
| Sedébit * Dóminus Rex in ætérnum : Dóminus benedícet pópulo suo in pace. | Le Seigneur siègera en roi pour l’éternité ; Dieu bénira son peuple dans la paix. |
| Postcommunion | |
| Immortalitátis alimóniam consecúti, quǽsumus, Dómine, ut, qui sub Christi Regis vexíllis militáre gloriámur, cum ipso in cælésti sede, júgiter regnáre possímus : Qui tecum. | Nourris du pain d’immortalité, nous vous demandons, Seigneur, qu’ayant la gloire de combattre sous l’étendard du Christ Roi, nous puissions avec lui régner sans cesse dans les cieux. Lui qui vit et règne avec vous. |
Quelques éléments de la liturgie réformée du Christ-Roi (1970-2002)
1° L’Office divin
Dans l’office latin, l’hymne des laudes de l’office de 1925 a été supprimée ; celle des vêpres a été amputée des 6e et 7e strophes.
2° La Messe
- retouches des oraisons
| Collecte | |
| Omnípotens sempitérne Deus, qui in dilécto Fílio tuo, universórum Rege, ómnia instauráre voluísti : concéde propítius ; ut cunctæ famíliæ géntium, peccáti vúlnere disgregátæ, ejus suavíssimo subdántur império. ut tota creatúra, a servitúte liberáta, tuæ maiestáti desérviat ac te sine fine colláudet. | Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu tout restaurer en votre Fils bien-aimé, Roi de l’univers : accordez, dans votre bonté, que toutes les familles des nations, désunies par la blessure du péché, se soumettent à son pouvoir très doux. toute la création, libérée de la servitude, serve votre gloire et chante sans fin votre louange. |
| Secrète | |
| Hóstiam tibi, Dómine, humánæ reconciliatiónis offérimus offeréntes : præsta, quǽsumus, supplíciter deprecámur, ut, quem sacrifíciis præséntibus immolámus, ipse Fílius tuus cunctis Géntibus unitátis et pacis dona concédat. | Nous vous offrons, Seigneur, cette hostie qui rendit la paix divine aux hommes ; faites que Celui que nous immolons en ce sacrifice nous vous demandons en suppliant que votre Fils lui-même accorde à toutes les Nations le bienfait de l’unité et de la paix. |
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(Préface inchangée) |
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Postcommunion |
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| Immortalitátis alimóniam consecúti, quǽsumus, Dómine, ut, qui sub Christi Regis vexíllis militáre gloriámur Christi Regis universórum gloriámur obœdíre mandátis, cum ipso in cælésti sede, júgiter regnáre possímus regno sine fine vívere valeámus. | Nourris du pain d’immortalité, nous vous demandons, Seigneur, que, ayant la gloire de combattre sous l’étendard du Christ Roi, nous puissions avec lui régner sans cesse nous glorifiant d’obéir aux commandements du Christ, roi de l’univers, nous puissions toujours vivre avec lui dans le royaume les des cieux. |
2. Ajout de nouvelles lectures
De nouveaux passages de l’Écriture ont été ajoutés, correspondant au cycle dominical de trois années. (Sont marquées d’un astérisque les lectures de 1925)
| Année A
(2025-26) |
Année B
(2026-27) |
Année C
(2024-25) |
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| 1ᵉ lecture | Ézéchiel 32, 11-12.15-17
« Voici que je vais juger entre brebis et brebis. » |
Daniel 7, 13-14
« Sa domination est une domination éternelle. » |
2 Samuel 5, 1-3
« Ils donnèrent l’onction à David pour le faire roi sur Israël. » |
| Psaume | 22, 1-6
R/. Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer. |
92, 1-2.5
R/. Le Seigneur est roi ; il s’est revêtu de puissance. |
121, 1-6
R/. Dans la joie, nous irons à la maison du Seigneur. |
| 2ᵉ lecture | 1 Corinthiens 15, 20-26.28
« Il remettra le pouvoir royal à Dieu le Père, et ainsi, Dieu sera tout en tous. » |
Apocalypse 1, 5-8
« Le prince des rois de la terre a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu. » |
Colossiens 1, 12-20*
« Dieu nous a placés dans le royaume de son Fils bien-aimé. » |
| Évangile | Matthieu 25, 31-46
« Il siègera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » |
Jean 18, 33b-37*
« C’est toi-même qui dis que je suis roi. »
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Luc 23, 35-43
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume. » |
>> à lire également : Éditorial de Maitena Urbstondoy | Se laisser conquérir par le Christ







