Le chanoine Gaston Roussel, combattant de la musique sacrée

Publié le 13 Nov 2022

Soldant, résistant, précurseur de la redécouverte de la musique baroque, passeur de musique sacrée : les Français et les catholiques ont une grande dette de reconnaissance envers le chanoine Gaston Roussel qui œuvra toute sa vie pour ces deux grandes causes, la France et la liturgie. Un hommage lui est rendu ce mois de décembre à la Chapelle royale du Château de Versailles. Entretien avec Michel Lefèvre, directeur de l’Ensemble Jubilate de Versailles  et directeur de la chorale de Notre-Dame des Armées à Versailles. HN : Le 4 décembre prochain, la chapelle de Château de Versailles honorera la mémoire du chanoine Roussel ; pourquoi plus de 35 ans après sa mort ? ML : Deux ans de Covid nous ont en effet obligés à retarder cette commémoration, elle-même l’écho de celle de 2015 déjà, mais surtout de celle de 2005, avec grand-messe au Château et vêpres à Port-Marly où se sont retrouvées de nombreuses personnalités qui l’avaient connu : Jean Foyer, ancien garde des Sceaux, François Ceyrac, président d’honneur du CNPF, le duc de Bauffremont, président de l’Institut de la Maison de Bourbon, de nombreux paroissiens de Saint-Symphorien, de la cathédrale Saint-Louis, de Port-Marly, ainsi que de nombreux anciens choristes des Chœurs Michel-Richard Delalande qu’il avait fondés. HN : Pourquoi une telle fidélité ? ML : C’est une dette de reconnaissance qui nous anime ; nous sommes nombreux ici et bien au-delà du diocèse, en Ardèche, à Nice, Angers, Saint-Malo… en France, qui avons eu la chance de bénéficier de son enseignement, tant spirituel que culturel ainsi que de son exemple. Son courage, sa droiture, sa fidélité et son talent nous obligent. C’est pourquoi avec Éric Doutrebente nous tenons à entretenir sa mémoire, car son exemple a encore beaucoup à nous apprendre aujourd’hui. HN : Comme prêtre dans l’Église ? ML : Oui! Ordonné par Mgr Roland-Gosselin en 1938, nommé professeur au collège Saint-Charles de Juvisy puis vicaire à Saint-Romain de Sèvres, et à Saint-Symphorien à Versailles, enfin maître de chapelle à la cathédrale Saint-Louis puis curé de Port-Marly à partir de 1961, ses homélies sur la Sainte Trinité, sur l’Église et sur la beauté du catholicisme ont marqué une génération ! « François Ceyrac provoquait quelques remous dans son auditoire lorsqu’il soutenait qu’une des qualités majeures du chanoine Roussel était la modération. Il avait pourtant raison, si l’on regarde le fond des choses car s’il dénonçait, parfois avec véhémence, les aberrations d’une…

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Entretien avec Michel Lefèvre

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