Les grâces de Noël (2/4) : Marcel Van, le petit frère que sainte Thérèse s’est choisi

Publié le 23 Déc 2022
Marcel Van (1928-1959), qui vécut dans une profonde intimité avec sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
Autre continent, autre civilisation, époque différente, hors leur foi tout séparait Marcel Van et sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Ils connurent pourtant la nuit de Noël, à plus de cinquante ans d’écart, la même grâce qui influença le reste de leur vie. La cause de béatification de Marcel a été introduite à Rome en 1997.

  Marcel Van est un jeune Vietnamien, né le 15 mars 1928 dans une région proche de Hanoï, au sein d’une famille chrétienne. Enfant très pieux, il récite son chapelet tous les jours et très tôt, il aspire au sacerdoce. À 7 ans, il visite avec sa mère une cure à Huu Bang, et décide d’y rester pour se former et devenir prêtre. Mais victime de la jalousie d’un catéchiste, il subit de mauvais traitements physiques et moraux. Roué de coups tous les jours, il doit s’échapper plusieurs fois pour ne pas être abusé. Il ne suit aucune formation théologique.

Au fin fond de la misère

Il décide alors de s’évader, ne trouvant pas à la cure les moyens de devenir prêtre. Il mendie quelques jours puis revient chez les siens. Mais la famille est tombée dans la misère et le père est devenu alcoolique avec une addiction aux jeux d’argent. Accusé de vol, Van est rejeté par ses parents. Au cours de l’année 1940, le jeune garçon plonge dans la souffrance. Il se considère alors comme un être abominable ne méritant plus d’être aimé même par Dieu. Tourmenté par le démon, il croit mériter l’enfer. Le sens de ses tourments lui échappe, cependant, il veut toujours faire la volonté de Dieu et garde une ferme confiance dans la Sainte Vierge. Et celle-ci répond toujours à sa prière par une consolation surnaturelle qui lui redonne de la force. Après une confession générale au curé de son village, ce dernier l’éclaire sur le sens de ce qu’il vit (1) : « Accepte de bon cœur toutes ces épreuves et offre-les à Dieu. Tu peux croire que si Dieu t’a envoyé la croix, c’est un signe qu’il t’a choisi. » Non seulement Dieu ne le rejette pas mais le favorise particulièrement ! Il retrouve alors la paix.

Une première grâce de Noël

Dans cette même année, celle de ses 12 ans, au cours de la messe de Noël, Van reçoit une grande grâce : il découvre la joie de souffrir par amour pour Jésus. En octobre 1942, nouvelle grâce : à la lecture…

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Brigitte Vermersch

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