Les éditions de l’Homme Nouveau viennent de publier l’Église catholique et la conversion, un essai de G.K. Chesterton, déjà salué, à peine reçu de l’imprimerie, par le célèbre Metablog de l’abbé Guillaume de Tanoüarn :
« Gilbert Keith Chesterton fera l’objet jeudi prochain (de 18H00 à 21H00) d’un important Colloque à la salle des actes de l’Institut catholique, 21 rue d’Assas, 75 006 Paris. Angle d’attaque : une comparaison entre Chesterton et Péguy sur la question de la conversion, avec, sous la baguette de Philippe Maxence, président de l’association des amis de Chesterton, des laïcs, des ecclésiastiques, des Français, des Anglais, des universitaires blanchis sous le harnois et des amateurs pleins de fougue, bref un beau plateau…
J’ai pu me prourer en avant première le nouveau livre de Chesterton traduit en français pour la circonstance. Cela s’intitule : L’Eglise catholique et la conversion, dans la petite collection de poche des éditions de l’Homme nouveau. C’est une perle (182 pp., 13 euros). Vous pouvez commander ce titre sur le site de L’Homme nouveau.
Je vous en donne juste un extrait pour la bonne bouche. C’est tout Chesterton : « Je voudrais dire ici de l’Eglise catholique ce que l’on ne pourra pas dire de ses respectables rivales : en bref, je dirais qu’elle est très précisément catholique. Elle n’est pas seulement plus grande que moi, mais plus grande que n’importe quoi au monde et que le monde lui-même ».
Cela me rappelle la manière provocatrice dont Rohrbacher, au milieu du XIXème siècle commence sa monumentale Histoire de l’Eglise : « Au commencement était l’Eglise ». Effectivement si l’Eglise est selon l’étymologie l’assemblée des fidèles convoqués par le Christ et si cette Eglise est vraiment catholique, c’est-à-dire universelle, on peut comprendre qu’elle représente dès maintenant la… fin de tout. Et parce qu’elle est à la fin de tout, pour Dieu en tout cas, elle est nécessairement au commencement : Ecclesia ab Abel répétait souvent le Père Congar avec justesse. L’Eglise existe depuis cet Abel que le Canon romain qualifie sobrement de « juste » et qui est quelque chose comme le premier martyr, ou, en tout cas, l’auteur du premier sacrifice, qu’il couronna de son propre sang, à l’imitation anticipée du Christ lui-même.
Tout cela pour dire qu’il ne faut pas manquer Chesterton et Péguy… Vous auriez attendu l’un à Oxford et l’autre, en face de sa célèbre boutique, à la Sorbonne. Vous les trouvez tous les deux… à la Catho, où ces deux grands pudiques nous parleront de ce qu’ils ont de plus intime : leur amour de Dieu ! Ils ont écrit l’un et l’autre des milliers de pages pour essayer de… ne pas nous dire ce que la Bible appelle « le secret du roi ». Les spécialistes présents jeudi prochain tenteront de forcer leur pudeur et de les faire parler pour notre plus grand profit spirituel. »