Précisions de Mgr Bonfils

Publié le 16 Mar 2012
Précisions de Mgr Bonfils L'Homme Nouveau

Le 11 mars dernier, Mgr Jean Bonfils, administrateur apostolique du diocèse d’Ajaccio, donnait le sacrement de confirmation à 19 jeunes de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie  X, un geste fort qui a suscité de nombreuses réactions. Fort de notre ligne qui consiste à prendre du recul sans tomber dans le piège de l’immédiateté, j’ai demandé à Adélaïde Pouchol de s’entretenir avec Mgr Bonfils. Serein et loin de toute agitation médiatique, celui-ci a bien voulu répondre à nos questions. Il confirme ici ce qu’il a déjà déclaré lors d’autres interventions, tout en apportant certaines précisions et notamment le bon accueil que son geste a suscité parmi les fidèles de son diocèse qui ne sont pas attachés à la Fraternité Saint-Pie X. Preuve que la « base », toutes tendances confondues, est mûre pour la réconciliation et l’unité des catholiques. Et c’est bien ce que désire Benoît XVI. (Philippe Maxence).

Est-ce l’abbé Mercury, aumônier de la chapelle de la Fraternité Saint-Pie X dans laquelle vous avez célébré les confirmations le 11 mars dernier, qui vous a demandé de venir ?

Ce prêtre, avec qui j’étais déjà en relation par ailleurs, m’avait dit que des jeunes de sa paroisse attendaient d’être confirmés et que Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, devait venir en mai pour célébrer ces confirmations. Je lui ai répondu que, étant l’évêque du lieu, je préférais que Mgr Fellay ne vienne pas et que je pouvais, puisqu’après tout c’est mon rôle comme ordinaire du lieu, célébrer moi-même ces confirmations dans le rite Saint Pie V.

Est-ce la première fois que vous célébriez dans ce rite ?

C’est la première fois que je le célébrais depuis longtemps mais j’ai été ordonné il y a 54 ans ! Je l’ai donc célébré pendant 15 ans, au début de mon ministère.

Comment avez-vous été accueilli par les paroissiens ?

Les parents des confirmands étaient d’accord, c’est d’ailleurs pour ça que je suis venu. Seules deux familles, des habitués de la chapelle, ne sont pas venues ce jour-là parce que c’est moi qui célébrais. Mais cela s’est très bien passé, après la messe nous avons partagé un repas tous ensemble.

Aviez-vous parlé avec Rome avant de célébrer ces confirmations ?

J’en ai parlé avec un cardinal membre de la Commission Ecclesia Dei

 qui m’a conseillé de le faire, étant donné l’état du dialogue – si dialogue il y a ! –

avec la Fraternité Saint-Pie X.

Quelles ont été les réactions des autres évêques de France ?

Ils ne m’ont rien dit. En revanche, j’ai eu plusieurs lettres de remerciement de fidèles de mon diocèse, des catholiques qui ne font pourtant pas partie de la Fraternité Saint-Pie X, pour me remercier de cet acte que j’avais posé.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

La pause liturgique : Séquence Víctimae pascháli (Pâques)

La séquence de Pâques est célèbre, elle fait la joie de l'Église durant toute l'octave, par sa fraîcheur et son enthousiasme. Elle se présente à nous sous la forme d'un poème versifié au rythme métrique, comprenant huit strophes. Elle est inspirée de l'alléluia Christus resurgens, dont la mélodie est empruntée au 1er mode, et qui traduit l'atmosphère de paix lumineuse et chaude dans laquelle baigne la communauté chrétienne en ce jour de Pâques.

+

communion kyrie introït séquence pâques
À la uneÉgliseSociété

Padre au combat : au cœur de la mission, avec les soldats

Initiatives chrétiennes | Ancien aumônier militaire auprès des chasseurs alpins, des parachutistes et des légionnaires, le père Yannick Lallemand a accompagné les soldats jusqu’au cœur de l’épreuve, notamment lors du drame du Drakkar, à Beyrouth, en 1983. Retour sur une vie au service des âmes, à la croisée du courage militaire et de l’espérance chrétienne.

+

padre aumônier militaire
ÉgliseSpiritualité

1ers samedis de Fatima (1/9) | Le Cœur immaculé de Marie : un remède pour notre temps

Jubilé 2025 des 1ers samedis de Fatima | 2025 est une année jubilaire pour l'Église, mais c'est aussi le centenaire d’une demande toute particulière de la Vierge de Fatima : « la communion réparatrice des premiers samedis du mois », évoquée dès 1917. Le 10 décembre 1925, Notre-Dame apparaît à Lucie, pour lui donner les détails de cette dévotion des premiers samedis du mois et lui demander de commencer à la propager.

+

fatima samedis