Comment les prétendus « droits des homosexuels » ont-ils pu s’imposer aussi rapidement, pays après pays ? Un livre publié il y a vingt-six ans aux États-Unis avait fourni la recette. Rien n’a été laissé au hasard.
L’acceptation massive de l’homosexualité n’a pas eu lieu du jour au lendemain. Le mouvement homosexuel a su avancer pas à pas, utilisant depuis plus d’un quart de siècle de puissantes techniques psychologiques destinées à manipuler l’opinion publique via les médias. But ultime : que la tolérance du vice devienne la vertu suprême.
La machine à écraser « l’intolérance » se met en marche dès 1987, avec la publication aux États-Unis dans une revue spécialisée d’un article détaillant les étapes de la manipulation à mettre en place. Son titre : The Overhauling of Straight America (Mode d’emploi pour transformer l’Amérique « hétéro »).
Deux diplômés de Harvard…
Deux « experts » américains l’ont concocté, deux « homos » diplômés de Harvard University près de Boston : Marshall Kirk, chercheur en neuropsychiatrie, et Erastes Pill, alias Hunter Madsen, docteur en sciences politiques spécialisé dans la persuasion publique et le marketing social. L’article deviendra en 1989 un livre de 398 pages au sous-titre évocateur : « After the ball : Comment l’Amérique dans les années quatre-vingt-dix surmontera sa peur et sa haine des homosexuels ».
La stratégie se décline en trois étapes. D’abord, la désensibilisation. Si l’on entend subitement un hurlement mécanique, on aura tendance à réagir pour qu’il cesse. En revanche, s’il s’agit d’un bruit gênant mais constant, comme le plic-ploc d’un robinet qui fuit, on finira par s’y habituer. Les « homos » vont donc inonder les médias de leur présence – inoffensive, bien sûr. Interdiction absolue d’alarmer les « hétéros » par la moindre outrance. Une réaction d’agacement modéré s’atténuera forcément au fil du temps. « Si les hétéros ne peuvent pas arrêter la douche, ils finiront au moins par s’habituer à être mouillés. »
Ensuite, le brouillage (jamming). Une étape « plus agressive et plus satisfaisante ». L’objectif est de troubler les repères de l’« hétéro ». On va le conduire à s’identifier à un groupe dont il aura aussitôt honte de faire partie, en le forçant à condamner les extrémistes qui rejettent injustement une minorité opprimée. On multipliera à cet effet les images et témoignages d’homosexuels victimes d’injustices cruelles (Ku Klux Klan, camps nazis). Les prêcheurs baptistes qui condamnent la sodomie seront présentés comme des fanatiques religieux pleins de haine. On fera parler aussi « des punks avides de torturer des pédés », et autres excités dangereux.
Chez une personne encore douée d’un zeste de bon sens, la satisfaction émotionnelle qui accompagnait naguère la dénonciation justifiée du désordre intrinsèque de l’acte homosexuel se muera en terreur d’être assimilée à un grossier et révoltant personnage. « L’effet est obtenu sans référence aux faits, à la logique, à la moindre preuve » admettent candidement les auteurs. Ce qui compte, c’est de semer un « frisson de doute et de honte ». L’homophobe en puissance sera prêt à tout pour se distancer d’une réputation qui pourrait lui nuire.
Enfin, ultime tactique : la conversion. (Les auteurs précisent que le mot « subversion », plus approprié mais susceptible d’inquiéter, a été écarté.) « Nous ne serons en sécurité, à long terme, que s’ils deviennent comme nous. »
Attaque psychologique
Les « émotions, l’esprit et la volonté de l’Américain moyen » doivent être transformés au moyen d’une « attaque psychologique planifiée sous forme de propagande ». Le « conditionnement associatif » ébauché lors du jamming est employé de nouveau, mais d’une façon encore plus ambitieuse. On choisira méticuleusement, dans les films et les programmes télévisés, des images d’homosexuels ressemblant le plus possible aux braves gens que l’on cherche à amadouer. Plus les « homos » auront l’air normaux – « pas spécialement beaux ni bien habillés » –, plus la campagne sera efficace.
On élargira progressivement le champ pour inclure « d’adorables adolescents sportifs, de gentilles grands-mères, des policiers qui pourraient être votre oncle, ad infinitem ». On s’appuiera sur l’impact émotionnel extrêmement puissant de l’image. Si l’ « hétéro » voit de ses yeux un personnage qu’il trouve sympathique et qu’il découvre ensuite qu’il s’agit d’un « homo », il éprouvera brièvement un conflit émotionnel. Mais l’image, perçue en premier, aura le dessus. L’effet négatif de l’étiquette « homo » sera vite noyé par l’impression positive initiale de l’image.
Et voilà ! Ces méthodes éprouvées, il n’y avait plus qu’à les appliquer. Il a suffi de rassembler des sommes colossales pour inonder les médias année après année. Le résultat est là : les « homos » sont acceptés. Et ceux qui voudraient les sauver, diabolisés.