Mgr Rougé : « La mission n’est pas facile mais elle est belle ! »

Publié le 04 Mar 2024
mgr rougé

© AntonyB, CC BY-SA 4.0

Sacré en 2018 évêque du diocèse de Nanterre, Mgr Rougé participe ce mois-ci à l’Assemblée plénière des évêques de France. Il évoque pour nous les thèmes qui y seront traités mais surtout ce qui fait son quotidien : les sacrements, la mission, les visites de terrain, les rencontres avec les élus, l’écoute des fidèles.

 

Les évêques de France se réunissent en Assemblée plénière en ce mois de mars. Vous êtes vous-même membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques. Quelles vont être les principales thématiques de travail pour cette session printanière ?

Une assemblée plénière est toujours d’abord un moment de ressourcement, par la célébration commune de l’Eucharistie et de la liturgie des heures, par la prière mariale à la grotte de Massabielle et, cette année, par un Chemin de Croix rassemblant tous les évêques, en communion avec l’ensemble des fidèles engagés dans le parcours spirituel du Carême. L’Assemblée constitue aussi un temps fraternel qui nous permet de nourrir notre appartenance commune au collège apostolique : nous aurons notamment la grâce d’accueillir les deux derniers évêques français ordonnés et installés, Mgr Matthieu Dupont, nouvel évêque de Laval, et Mgr François Durand, nouvel évêque de Valence. Parmi nos sujets de travail, il y aura : la perspective et la préparation du grand Jubilé de 2025 et des 1700 ans du concile de Nicée, si fondamental pour notre foi dans le Christ, « consubstantiel au Père », vrai Dieu et vrai homme, Seigneur et Sauveur ; une réflexion sur le diaconat permanent, soixante ans après son rétablissement comme un degré stable du sacrement de l’Ordre ; l’adaptation des structures de la Conférence des évêques, pour qu’elles soient toujours plus ajustées aux enjeux contemporains d’une authentique « transformation missionnaire ».  

Quels sont les principaux défis d’un évêque de nos jours ?

Aujourd’hui comme hier, la charge de l’évêque est de veiller – c’est le sens littéral du mot « episkopos » – sur une Église particulière, au nom du Christ et à la manière des apôtres, pour qu’elle soit vraiment rassemblée dans la communion et qu’elle se laisse envoyer en mission. Ce qui est actuellement prioritaire pour moi, c’est de stimuler la conscience missionnaire de tous, d’aider chacun à reconnaître et à annoncer le Christ comme Sauveur de tous les hommes et, pour cela, de favoriser les moyens d’un plus profond enracinement spirituel en vue d’un plus large rayonnement, par le témoignage de la foi et par…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Maitena Urbistondoy

Maitena Urbistondoy

Ce contenu pourrait vous intéresser

EgliseLiturgie

La Pause liturgique : Gloria 6, Rex Génitor, (Mémoires des Saints)

Ce Glória est daté du Xe siècle, et il est utilisé, comme le précédent, pour les fêtes des Saints. Les sources manuscrites de ce Glória, assez peu nombreuses, sont toutes françaises, ce qui semble indiquer son lieu d’origine et de composition. Il emprunte sa mélodie au 8e mode, mais il est tout différent du précédent : tandis que le Glória 5 s’envole à chaque verset vers les hauteurs de la quinte du mode authente, celui-ci se cantonne pour l’essentiel à l’intérieur d’une tierce très modeste, Sol-Si. Bien sûr, il se déploie à l’aigu de temps en temps, mais il est beaucoup plus horizontal que son voisin.

+

gloria grégorien
Eglise

La réparation comme démarche spirituelle

Commentaire du Pape | À l'occasion du 350e anniversaire des apparitions du Sacré Cœur de Paray-le-Monial, le Pape a prononcé quelques mots lors du colloque « Réparer l’irréparable », organisé le 4 mai dernier au Vatican. 

+

réparation France sacré cœur roi
A la uneEgliseMagistèreThéologie

Jean Madiran : lecteur critique de Gustave Thibon

Dossier « Jean Madiran et Gustave Thibon, un compagnonnage intellectuel ? » | Considéré par les lecteurs d’Itinéraires comme un collaborateur régulier de la revue, Gustave Thibon n’y donna en réalité qu’épisodiquement des articles, marquant toujours une certaine réserve par rapport au contenu. Directeur de la revue, Jean Madiran le sollicita à de nombreuses reprises mais s’éloigna de plus en plus du philosophe. Retour sur la rencontre de deux grandes figures qui évoluèrent différemment.

+

gustave thibon jean madiran