Plusieurs messes sont célébrées aujourd’hui dans notre pays à la mémoire de Madame Élisabeth de France (1764-1794), en ce jour anniversaire de sa mort. Sœur de Louis XVI, celle-ci édifia sa vie durant son entourage et tous ceux qui l’approchaient par sa piété et son amour des pauvres. Se sacrifiant pour les siens, elle resta à leurs côtés, fut emprisonnée avec eux et mourut sur l’échafaud à 30 ans. Des messes sont célébrées à l’occasion de l’anniversaire de sa mort pour obtenir la grâce de sa béatification. L’occasion de revenir avec l’Abbé Xavier Snoëk, postulateur de la cause, sur cette haute et belle figure.
Dès 1781, la Gazette de France loue la bonté de Madame Élisabeth. De nombreuses biographies qui sont plutôt des hagiographies (l’une est préfacée par Mgr Dupanloup, l’autre par Mgr Darbois, une autre encore par Mgr Feltin, enfin l’une d’elles a été écrite par une carmélite) sont publiées tout au long des XIXe et XXe siècles. Dès 1920, la duchesse de Vendôme et une carmélite travaillent à la cause de sa béatification, ce que continue le prince Xavier de Bourbon-Parme, après 1950.
Le renouveau de sa cause
Aujourd’hui, de nouveau, nombreux sommes-nous à penser que Madame Élisabeth a vécu de manière remarquable et voulons demander à l’Église de bien vouloir étudier sa cause. C’est pourquoi, après ma nomination par l’association actrice qui s’est constituée, association privée de fidèles du diocèse de Paris (1), l’archevêque de Paris a confirmé ma nomination comme postulateur de la cause. La première phase de la procédure sera parisienne car Madame Élisabeth est morte à Paris. Nous en sommes au tout début même si ce qui a été fait depuis un siècle servira.
Confiance et abandon en Dieu
Cette dernière n’est pas morte par haine de la foi et ne peut être considérée comme martyre au sens où l’entend l’Église catholique. Mais elle a donné délibérément sa vie, choisissant volontairement, en connaissant les risques encourus, de rester auprès des siens. Dès 1782, semble-t-il, elle décide de consacrer sa vie à la prière et aux œuvres de miséricorde. Lorsque les troubles révolutionnaires arrivent, elle s’enfonce dans une vie chrétienne toujours plus héroïque. Elle parvient à rester dans la fidélité au pape en ayant un directeur spirituel non jureur, l’abbé Edgeworth de Firmont, qui, irlandais, n’a pas à prêter serment. Elle partage l’emprisonnement de la famille royale, soutenant les uns et les autres. Condamnée à mort avec vingt-cinq autres personnes, elle soutient les autres de ses exhortations remplies de foi et de confiance en Dieu, miséricordieux.
Elle est donc un beau modèle de laïque célibataire toute donnée au Seigneur qui peut guider, aujourd’hui, dans nos paroisses, les nombreuses célibataires qui cherchent à donner un sens à leur vie.
Pour aller plus loin :
L’Association pour la béatification de Madame Élisabeth de France (20, avenue de Lamballe, 75016 Paris) a pour objet de faire connaître par tout moyen les vertus héroïques et la sainteté de Madame Élisabeth de France en vue de parvenir à sa béatification et à sa canonisation.