Adapté du roman éponyme d’Anthony Trollope, Docteur Thorne est une mini-série réalisée par Jullian Fellowes. Ce qui n’étonnera pas quand on sait que celui-ci est le créateur de Downton Abbey. Publié en 1858, Docteur Thorne nous plonge dans une époque antérieure à celle de Downton Abbey, même si finalement les enjeux humains à l’œuvre y sont identiques. Amour, mariage, héritage, propriété et cupidité s’y entremêlent dans un milieu aristocratique et bourgeois qui entend garder le faste et les privilèges d’autrefois. S’y ajoute également un soupçon de puritanisme latent, sécularisé, qui juge sévèrement un enfant, censé être responsable de la faute de ses parents.
L’histoire ? Le docteur Thomas Thorne (Tom Hollander) éduque sa nièce Mary Thorne (Stefanie Martini) dont la grâce et les souvenirs d’une enfance commune ont retenu l’attention de Frank Gresham (Harry Richardson), l’héritier du vaste domaine de Greshamsbury Park. L’argent est au cœur de cette idylle. En effet, l’une est sans argent et l’autre, le rejeton d’une famille endettée. Au milieu de ce drame, le docteur Thorne tente de jouer les conciliateurs et, homme de bien et de devoir, il parvient à démêler un écheveau bien compliqué.
Cette mini-série se voit sans difficulté tant les personnages sont stéréotypés et l’enchaînement des scènes, logique. Beaucoup de bons sentiments et de noblesse concourent paradoxalement à en faire une série sans réelle surprise. Elle garde malgré tout le grand mérite d’être visible par toute la famille. On ne manquera pas dans les bonus, les explications de Jullian Fellowes himself. Et on en profitera également pour se plonger dans l’œuvre de Trollope. Il le mérite.
Kobafilm, 3×48 min, 19,99 €.