Nous vivons dans un monde en accélération constante, de plus en plus sous la coupe des algorithmes qui engendrent bien des maux. Et, pourtant, constate Philippe Mesnard dans Politique Magazine (6 janvier 2022) « rien n’arrête les promoteurs du numériques » ?
Tout s’échange tout de suite, les distances n’existent plus, la seconde dure une éternité, les algorithmes décident à notre place, nous produisons en permanence des cataractes de données qui sont collectées, digérées et réintroduites dans nos vies au hasard des publicités, des applications – et surtout des décisions prises, par les entreprises ou les politiques, qui ne jurent plus que par l’Intelligence Artificielle, mystérieux adjuvant qui rend n’importe quel feu rouge communicant et n’importe quel présidentiable lyrique.
Mais cette révolution numérique qui nous submerge s’accompagne de mille maux
(…)
Pourtant, rien n’arrête les promoteurs du numérique : ni sa facture énergétique, ni son impact environnemental, ni la fracture sociale qu’il provoque. Au contraire, voici venu le temps du métavers, vaste monde virtuel ouvert en permanence où tout sera connecté à tout et où nous pourrons, enfin, nous passer d’exister dans le monde réel puisque tout se passera dans les espaces infinis générés par les ordinateurs. Avant d’en frémir, apprenons à connaître ce qui d’ici cinq ou dix ans sera devenu, pour une partie de l’humanité, un mode normal d’existence.