Alors même que le résultat définitif des élections américaines n’a pas été proclamé officiellement, elle est présentée comme la nouvelle – et première – vice-présidente des Etats-Unis d’Amérique. Elle ? Kamala Harris. Bien que favorable à l’avortement, Joe Biden est présenté, pour sa part, comme le deuxième président de confession catholique. Et Harris, à quelle confession appartient-elle ? La Croix (09/11/2020) a consacré un article à ce sujet.
L’église qu’elle fréquente aujourd’hui est une église baptiste de San Francisco, en Californie, dont le pasteur, le révérend Amos C. Brown, milite pour les droits civiques des minorités. Harris participe « depuis des années » à la vie de son église, a confirmé le pasteur au magazine chrétien américain Sojourners ; à ses yeux, elle incarne le verset « la foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2,26). (…)
Kamala Harris dit avoir grandi avec une ouverture à l’interreligieux, dans une famille multiconfessionnelle : sa mère, Shyamala Gopalan Harris (décédée en 2009), était d’origine indienne et hindoue – ayant immigré depuis Chennai (Madras), dans le Tamil Nadu – ; son père, Donald Harris, est un baptiste noir de la Jamaïque.
Lors de voyages en Inde, affirme-t-elle encore, sa mère l’emmenait participer à des offrandes dans des temples hindous. Rituels auxquels elle se prête encore, semble-t-il : en 2010, lorsqu’elle était candidate pour devenir procureur général de Californie, « Harris avait appelé sa tante Sarala Gopalan à Chennai et lui avait demandé de casser des noix de coco pour la bonne chance dans un temple hindou surplombant la plage de Besant Nagar où elle marchait avec son grand-père, a rapporté le New York Times. La tante a aligné 108 noix de coco – un nombre de bon augure dans l’hindouisme – pour être brisées. »
Cette ouverture à l’interreligieux s’est encore accrue avec son mariage : son mari, Doug, est juif et Kamala Harris aime partager avec lui les traditions et les célébrations juives. « De toutes ces traditions, j’ai appris que la foi s’exprime dans la prière mais aussi dans sa façon de vivre, de travailler et de poursuivre ses appels respectifs. »