Dès 1983, le père Georges Chantraine, jésuite, publiait avec le théologien Hans Urs von Balthasar une première étude : Le cardinal de Lubac : l’homme et l’œuvre. À partir de 1998, avec le père Michel Sales, il a assuré l’édition des Œuvres complètes du père de Lubac. Puis en 2007, il a commencé la publication de sa biographie complète, se fondant sur une masse considérable d’archives et de correspondances. Le premier tome a porté sur l’enfance, la jeunesse et la participation d’Henri de Lubac à la Première Guerre mondiale. Le second tome a traité des années de formation du futur théologien. La mort du père Chantraine, en 2010, a laissé inachevée sa grande entreprise. Elle a été poursuivie par Marie-Gabrielle Lemaire, responsable du Centre des Archives du cardinal Henri de Lubac. Elle a d’abord complété, achevé et publié le tome IV, qui a porté sur les années conciliaires et l’après-Concile. Puis elle a rédigé le tome III, le plus délicat. Les trente années évoquées (1930-1960) sont celles où le père de Lubac publie ses ouvrages les plus importants. Surnaturel, sorti en 1946, cherchait à démontrer qu’il y a un désir naturel de Dieu. Le livre suscitera une vaste controverse engagée par d’éminents théologiens jésuites ou dominicains. Le père de Lubac sera sanctionné en 1950 : il est écarté de sa chaire de théologie fondamentale aux Facultés catholiques de Lyon et envoyé en résidence à Paris. L’encyclique Humani Generis, publiée par Pie XII quelques mois plus tard, et qui condamnait diverses erreurs et tendances de la philosophie et de la théologie contemporaines (sans citer de nom), sembla concerner, dans un de ses passages, le père de Lubac. Celui-ci estimera toujours n’avoir pas été visé par cette encyclique. M.-G. Lemaire évoque le « Mémoire secret », très sévère contre les évêques français, rédigé en 1944 et envoyé à Rome. Lors de sa publication, en 1992 seulement, ce mémoire anonyme a été attribué au père de Lubac. Celui-ci a nié alors en être l’auteur. On s’étonne, en revanche, que M.-G. Lemaire n’évoque pas une autre note, de 1946, non signée, contre le père Fillère, animateur du mouvement « Pour l’Unité » et qui allait fonder quelques mois plus tard L’Homme Nouveau. Cette note très hostile, rédigée à l’intention du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, a, elle, bien été rédigée par le père de Lubac.…
Mgr Schneider : Sur le règne éternel, universel et social du Christ
Enquête Quas Primas | Dans le cadre de notre enquête sur le Christ-Roi, Mgr Athanasius Schneider nous a fait l’honneur de répondre. Il rappelle que, attestée par le Christ lui-même au prétoire, devant Pilate, sa royauté, enseignée par le catéchisme, confirmée par les papes, a encore été témoignée dans le sang par des martyrs, en particulier par les Cristeros du Mexique et les religieux victimes de la guerre civile espagnole.