Entretien avec les moniales de l’abbaye du Pesquié
Vous avez béni le 11 novembre, en la fête de saint Martin, la première pierre de votre église. Mais l'histoire de votre abbaye est bien plus ancienne. Pouvez-vous la retracer en quelques mots ?
Sœur Bénédicte : Notre abbaye se rattache au père Muard, fondateur de l'abbaye de La Pierre-qui-Vire, d'où partit dom Romain Banquet qui fonda avec mère Marie Cronier les abbayes d'En Calcat et de Dourgne. Celle-ci envoya mère Immaculata de Franclieu, notre première abbesse, fonder un monastère à Madiran, dans les Hautes-Pyrénées, en 1934. L'eau vint à manquer. Les moniales déménagèrent donc à Ozon en 1956, où une autoroute vint troubler le silence nécessaire à une vie contemplative. Aussi mère Marie-Bernard Eudier, seconde abbesse, décida-t-elle en 1990 le transfert du monastère au Pesquié, où tout était à restaurer ou à construire. 20 ans après nous arrivons à l'ultime phase : l'église abbatiale. Un chantier très stimulant !
Aujourd'hui, combien de religieuses êtes-vous ? Avez-vous un aumônier sur place ?
Nous sommes une communauté de 43 moniales, 6 novices et 2 postulantes, et grâce à Dieu, nous avons un aumônier.
Chaque abbaye est comme une famille, avec son identité propre. Comment caractériser celle du Pesquié ?
Un esprit filial vécu dans la foi unit les moniales autour de notre abbesse et entre elles, avec ce qu'il suppose de joie, d'élan vers un idéal commun, de dépassement de soi. Cette famille s'inscrit dans la grande famille de l'Église par notre attachement filial au Saint-Père et la liturgie grégorienne qui développe en nous l'action de grâce et l'intercession dans la joie de l'appartenance totale à Dieu.
On parle beaucoup...