Trois ans. C’est le temps qu’auront attendu les chrétiens de Chine pour voir la réouverture des sanctuaires mariaux fermés depuis 2020, officiellement en raison du covid. Annoncée à l’occasion du mois de Marie, cette réouverture concerne notamment le sanctuaire de Housangyu, particulièrement aimé des catholiques pékinois, mais surtout celui de Sheshan, à Shanghaï. Au sud-ouest de la capitale chinoise, le sanctuaire de Sheshan attire de nombreux pèlerins depuis plus d’un siècle.
Au XIXe siècle, le père Gu Zhen Sheng, supérieur de la communauté jésuite de Shanghai, s’était rendu au sommet de cette colline invoquant l’intercession de la Vierge pour son diocèse menacé par l’armée rebelle des Taiping. Il fit le vœu de faire construire une église en son honneur en échange de sa protection, qu’il obtint.
Le 24 mai 1871, en la fête de Marie Auxiliatrice, Mgr Languillat, évêque de Shanghai, posa la première pierre de l’édifice promis. Le 15 avril 1873, il consacra l’église édifiée avec la participation de nombreux fidèles.
En 1874, le pape Pie IX accorda l’indulgence plénière à ceux qui venaient prier au sanctuaire au mois de mai, ainsi la colline attira de nombreux pèlerins. La structure devint rapidement trop petite et un édifice plus grand fut bâti.
La basilique actuelle est érigée en béton armé selon les tendances néo-romanes de l’époque. Elle peut désormais accueillir plus de 3 000 fidèles et est considérée comme la première basilique d’Asie de l’Est. Le chemin menant à l’église est jalonné par un chemin de croix.
La statue en bronze de Notre-Dame de Sheshan domine le sanctuaire. La statue emblématique du sanctuaire pèse deux tonnes et mesure 3,87 mètres de…