L’Eglise célèbre saint Joseph, dont la fête du 19 mars est solennisée ce lundi 20 mars afin de laisser place à la liturgie du 4ème dimanche Carême (dit de Laetare). C’est l’occasion de voir en famille le documentaire « Cœur de Père » dédié à cette figure paternelle qui ne refuse rien à ceux qui se confient à lui.
Quoi de mieux pour mieux comprendre la figure de saint Joseph, que d’écouter ceux qui ont eu affaire à lui ? C’est ce que nous propose le documentaire « Cœur de Père », réalisé par Andrés Garrigó et diffusé par Saje Distribution.
Ce documentaire en forme de reportage nous emmène dans les principaux sanctuaires dédiés à saint Joseph dans le monde. Évidemment, le voyage commence à Cotignac dans le Sud de la France : rappel de l’apparition à Gaspard Ricard en 1660, témoignages de pèlerins.
C’est sur ce modèle que se déroulent les 90 min du film, accompagnant le téléspectateur en Espagne, en Italie, au Canada, aux Etats-Unis, en Amérique latine, et même jusqu’en Géorgie, partout où saint Joseph est prié, preuve qu’il est bien le patron de l’Eglise universelle. L’historique des divers titres qui lui ont été donnés par les papes n’est d’ailleurs pas de trop au début du documentaire.
Un saint à la portée de tous
Mais plus encore que les lieux où il est prié, et les titres dont il est honoré, c’est par la bouche de ceux qui ont été exaucés par lui que l’on approche le mieux saint Joseph. Ils sont nombreux à raconter leur conversion, leur guérison, les grâces reçues pour leur famille de sa part. Sans surprise, on compte également parmi ces témoignages beaucoup d’artistes (sculpteurs et peintres) qui se retrouvent dans la figure du charpentier et qui vont découvrir le Christ grâce à son père adoptif.
Tous témoignent que saint Joseph a fait pour eux l’impossible : permettre la construction d’une église dans un pays où le régime s’y opposait fermement, reconstruire un couple brisé par le divorce, guérir trois maladies conjointes, trouver une maison présentant toutes les caractéristiques demandées par les religieuses qui vont l’habiter, etc.
Chacun de ces témoignages est une invitation à se confier au père adoptif de Jésus, qui est réputé pour exaucer toutes les prières, souvent avec une pointe d’humour. La tradition d’écrire une lettre au plus grand saint après la sainte Vierge semble venir du sanctuaire de saint Joseph de la montagne, en Espagne. Notre saint y est apparu à Mère Petra. Depuis, une urne accueille toutes les lettres des fidèles qui sont brûlées le 19 mars, afin que la fumée monte jusqu’au Ciel et que les prières soient exaucées.
L’enchaînement des témoignages et reportages est ponctué de scènes où l’on retrouve la sainte famille à Nazareth, muette mais toujours souriante, dans sa vie quotidienne.
Père de la sainte famille
L’un des prêtres – qui raconte sa conversion grâce à saint Joseph – fait remarquer que l’Eglise n’a commencé à mettre sa figure en avant qu’à partir du XIXème siècle. Il explique que cela correspond au moment où la famille a commencé à être attaquée : l’individualisme prend le pas sur les liens familiaux. L’Eglise s’est donc emparée de saint Joseph, chef de la sainte famille, pour défendre la plus petite cellule de la société. Force est de constater parmi les nombreux témoignages que les pères de famille ne sont pas en reste : il est pour eux un véritable exemple qui les aide à s’occuper de leur famille.
Le documentaire se termine sur la dernière facette de ce grand saint : patron de la bonne mort. En effet, saint Joseph est très certainement mort entre Jésus et Marie. Les différents intervenants vont même jusqu’à se poser la question d’une assomption de son corps au Ciel. Une question qui n’est pas de dogme mais qui mérite d’être posée.
A voir également : Qui est vraiment saint Joseph ? L’analyse du Club des Hommes en noir