Future église Sainte-Bathilde à Chelles © Patriarche
> Initiatives chrétiennes

© Un moment figé, pour le Diocèse de Meaux
À Chelles (77), le diocèse de Meaux construit une nouvelle église dédiée à sainte Bathilde, sur les terres mêmes de l’ancienne abbaye royale qu’elle fonda au VIIe siècle. Dans une ville en pleine croissance, ce projet audacieux manifeste le renouveau missionnaire de l’Église et répond à la soif spirituelle croissante des fidèles. Entretien avec Marguerite de Clerval-Parent, responsable de la communication du diocèse de Meaux.
| Pourquoi construire une nouvelle église dans votre diocèse ?
La ville de Chelles a considérablement évolué durant le siècle dernier. Le premier élément est le changement du cœur de la ville. À l’origine, la majorité de la population était centrée autour de l’ancienne abbaye royale, aujourd’hui la mairie, et de l’église Saint-André. Avec l’arrivée du train, la population s’est rapprochée de la gare. Le second élément est la forte croissance de Chelles. C’est la deuxième ville de Seine-et-Marne avec 55 000 habitants, la première étant Meaux avec 56 000 habitants. L’église Saint-André de Chelles n’était plus en mesure d’accueillir tous les fidèles, étant malheureusement trop petite. Depuis cinquante ans environ, le projet de construire une nouvelle église apparaissait comme une nécessité. Cependant c’est un projet qui s’inscrit dans le temps long. Il faut trouver le terrain, les équipes, avoir le soutien des communautés locales, récolter l’argent, etc.
| La sainte titulaire de l’église est sainte Bathilde pourquoi ?
Sainte Bathilde, reine mérovingienne, épouse de Clovis II, puis simple moniale, est une figure locale incontournable. Il était tout naturel de la choisir pour plusieurs raisons. La première est que nous construisons la nouvelle église sur le terrain de l’ancienne l’abbaye royale de Chelles. Le monastère féminin de cette abbaye, consacré à la Sainte Croix, a été établi par Bathilde vers 660. La dimension pastorale et missionnaire à cet endroit date de l’époque mérovingienne. Il semblait donc juste de souligner l’héritage de sainte Bathilde car aujourd’hui encore les chrétiens se mobilisent, les évêques soutiennent ces projets. La seconde est l’achat d’une grange transformée en chapelle après la Première Guerre mondiale. Celle-ci était devenue vétuste et trop petite. C’est un nom qui a marqué l’histoire de la ville et qui souligne la permanence du message catholique qui traverse les âges depuis le…