Le CD
Bach et l’Italie, Justin Taylor Le jeune claveciniste français Justin Taylor, déjà connu pour son ensemble avec cordes Le Consort, publie aujourd’hui un album Bach et l’Italie. Parti sur les traces de l’influence italienne dans l’œuvre de celui qui n’a jamais quitté les terres germaniques, il nous offre un recueil de ses concertos adaptés pour clavier seul à partir de pièces de Vivaldi, Torelli, Marcello et Scarlatti. C’est lors de son séjour à Weimar, entre 1713 et 1717, que Bach a pu se plonger dans la riche bibliothèque des ducs de Saxe-Weimar et en extraire ces partitions pour s’en inspirer et les retravailler à son goût. Il leur a conservé le terme de « concertos », ayant voulu tirer parti de toutes les richesses « polyphoniques » du clavecin, comme il le fera aussi pour des adaptations pour orgue de concertos de Vivaldi. Deux de ces derniers sont d’ailleurs présents dans ce CD, Justin Taylor les ayant lui-même adaptés pour clavecin. Il nous livre aussi le célébrissime Concerto italien, composition originale, publiée en 1735, d’un Cantor ayant mûri toutes ces influences. Aux fins de comparaison, sont aussi proposées quelques œuvres originales de Scarlatti, Vivaldi et Marcello. Clarté et vitalité solaires sont ici au programme, Taylor ayant enregistré sur le clavecin du château d’Assas, près de Montpellier, instrument favori du regretté Scott Ross. Bach et l’Italie, Justin Taylor, Alpha, 18 € env. Benoît Sénéchal
La spiritualité
Le Chrétien et la Mort, Cyprien, Ambroise, Augustin, traduit et annoté par Michel Poirier Chaque année, le 2 novembre et l’ensemble du mois lui-même reviennent opportunément pour nous inviter à prier pour nos défunts et à méditer sur la mort en nous y préparant le mieux possible. Le chrétien croit en la résurrection, et celle du Christ atteste cette croyance. Comment les Pères de l’Église voyaient-ils la mort ? Héritiers directs des apôtres et des premiers chrétiens, notamment de tous les martyrs des premiers siècles, ils puisent de manière inégale à trois sources. La culture classique d’abord, dans laquelle ils sont immergés et qui a reçu du platonisme la définition de la mort comme séparation de l’âme immortelle et du corps, perçu alors comme une prison. Ils se nourrissent aussi de l’Ancien Testament qui relie la mort à la tentation de nos…