Albert Besnard, artiste-peintre oublié, fut très célèbre en son temps. Remis à l’honneur aujourd’hui au Palais Lumière d’Evian avant d’être exposé cet automne au Petit Palais de Paris, il réalisa une œuvre marquée par les différents mouvements de son siècle. Malgré son grand succès, il fut accusé d’emprunter à tous les styles en profitant des découvertes des autres… En effet si en regardant son travail, on observe une grande dextérité, un vrai sens de la composition et également une belle utilisation de la couleur, on peut aussi être dérouté par une forme d’expression qui n’est pas vraiment personnelle. Le titre de l’exposition – « Modernités Belle Époque » – résume cependant bien ses représentations.
Prix de Rome en 1874, élu à l’Académie des Beaux-Arts puis à l’Académie française, directeur de la villa Médicis et ensuite de l’école des Beaux-Arts, il réalisa un grand nombre de décors pour des établissements publics parisiens dont celui du Petit Palais (La Mystique, 1903-1910). Portraitiste de talent, il peignait à l’huile mais pratiqua aussi le pastel avec brio. Les portraits de sa femme (Femme lisant, vers 1887 ou Femme à la fenêtre, 1899) sont parmi les plus poétiques. Il fut également un excellent graveur.
150 œuvres sont données à voir. Elles révèlent la diversité de ses talents qui ont aussi été influencés par ses séjours à Rome et à Londres puis par ses voyages en Algérie et aux Indes.
Palais Lumière, Quai Albert Besson, 74500 Evian. Tél. : 04 50 83 15 90. Ouvert tous les jours 10h-19h (lundi 14h-19h) et les jours fériés. Tarifs : 10 € (Plein tarif), 8 € (10-16 ans), Gratuit (-10 ans). Jusqu’au 2 octobre 2016 (puis à partir du 25 octobre au Petit Palais de Paris)
Catalogue : Albert Besnard (1849-1934), Modernités Belle Époque, Somogy, éditions d’Art, 2016, 304 p., 39 euros.