Face à l’islamisme et au communisme

Publié le 22 Jan 2016
Face à l’islamisme et au communisme L'Homme Nouveau

Donald Trump a posé la question de fermer provisoirement les États-Unis aux musulmans après les attentats islamistes. La Maison-Blanche et des évêques américains ont réagi à l’opposé, au motif que l’on doit respecter la liberté religieuse.

Indignation inadéquate sur une bonne question de légitime défense (même si sa réponse n’est pas flagrante), car ce n’est pas Donald Trump qui est contre le respect de la liberté de la religion mais le Coran qui fait obligation du jihad à tous ses croyants. En l’occurrence ce ne sont pas des personnes ni des populations qu’il s’agit de stigmatiser mais une idéologie (totalitaire), non parce qu’elle est religieuse mais parce qu’elle est malfaisante comme le communisme et provoque les mêmes connivences.

Sous l’espèce d’une (fausse) religion prosélyte et non plus de l’athéisme militant, l’islamisme, par sa volonté de puissance, est bien le communisme du XXIe siècle. Cette analogie proposée par Henry de Lesquen (en inversant celle du sociologue Jules Monnerot : « le communisme est l’islamisme du XXe siècle ») devrait nous faire réfléchir davantage aux sophismes proférés au sujet de cette hégémonie à prétention religieuse, analogues à ceux proclamés hier sur l’idéologie marxiste à prétention scientifique.

La praxis de la taqya

Le mode opératoire est à peu près le même, sous l’effet d’une praxis selon laquelle la fin justifie les moyens (taqya, désinformation, lavage de cerveau…). L’intérêt du Parti ou de l’Ouma devient le critère de moralité, captant les nationalismes au profit d’un internationalisme de conquête manichéen, discriminant les « bien-pensants » des autres (ennemis du peuple ou infidèles) à éradiquer. L’agir ne suit plus l’être mais le fait ! Si l’on considère que, par un conditionnement requis, cette praxis engendre par légions des combattants prêts à tuer et à mourir pour elle (comme martyrs dévoyés d’une cause erronée et trompeuse), il n’est pas injuste de lui attribuer les mots de Pie XI : « intrinsèquement perverse » et d’en deviner le même inspirateur démoniaque.

Comme les communistes, les mahométans militant en pays non conquis cachent leurs munitions, se muent en combattants clandestins, deviennent propagandistes, agitateurs secrets, entretenant la dialectique et au besoin la peur par le terrorisme, selon l’une de leurs ar­mes les plus efficaces. Car si le ressort du communisme était la lutte des classes, celui de l’islam est le choc de civilisations, la lutte des religions : la sienne contre toutes les autres à des degrés divers. Si, pris à part, il existe évidemment et heureusement quantité de communistes et de musulmans qui n’ont pas fait disparaître la loi (morale) naturelle de leur cœur (en particulier la vertu de franchise et de religion) et avec lesquels il est possible, souhaitable et nécessaire de dialoguer et de cohabiter, on saisit le danger qu’il y a de collaborer avec leurs représentants et leurs « coreligionnaires » convaincus en tant que communistes ou musulmans, c’est-à-dire manipulés par un redoutable système de pensée unique, si bien mis en relief par Orwell.

Sans tomber dans les pièges du compagnon de route, de l’allié objectif ou de l’idiot utile, certains proposent cependant de lutter contre l’islamisme par les armes de la non-violence et du dialogue inconditionnel qu’ils assimilent à l’amour évangélique. Ainsi le frère Adrien Candiard, o.p., : la sainteté qu’il demande est celle des vrais martyrs, témoins missionnaires. Mais elle n’est pas exclusive d’une juste guerre qui ne se place jamais sur le terrain de l’ennemi et n’empêche pas l’amour de l’ennemi ni la sainteté du combattant, à l’exemple de saint Louis, de sainte Jeanne d’Arc ou du bienheureux José Luis Sánchez del Rio (Cristeros). Le sophisme du dominicain consiste à confon­dre juste réplique (légitime défense) et haine. Oui, bien sûr, il convient d’aimer malgré tout et de dépasser le mal commis. « Aime, et fais ce que tu veux », dit saint Augustin. Qui ajoute : « Si tu gardes le silence, que ce soit par amour. Si tu élèves la voix, parle par amour. Si tu corriges, corriges par amour… ». Que de victimes du communisme et de l’islamisme auraient pu être épargnées si l’on avait su appliquer à bon escient envers leurs bourreaux ce qui constitue le principe même de l’éducation : corriger par amour.

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