Il y a 500 ans, saint Philippe Néri

Publié le 04 Juil 2015
Il y a 500 ans, saint Philippe Néri L'Homme Nouveau

C’est en premier lieu une vie d’ermite à laquelle s’est astreint saint Philippe Néri en arrivant à Rome. Mais très vite la fougue de l’Esprit Saint le pousse à entraîner les jeunes hommes de son entourage à faire le bien. Itinéraire spirituel d’un saint de feu.

Philippe Néri né à Florence en 1515 dans la famille modeste d’un notaire, eut la peine de perdre sa mère à l’âge de 4 ans. Il est né dans la Florence de la Renaissance finissante, qui avait exalté l’homme, non pas d’abord contre Dieu mais pour l’homme lui-même redécouvert dans la culture gréco-latine des Anciens, puis peu à peu contre Dieu et même sans Dieu. La moralité s’était effondrée.

Philippe proche des dominicains du couvent San Marco – couvent réformé selon la réforme de Savonarole à Fiesole – se souvenait de l’œuvre de ce dominicain virulent qui voulut ramener à Dieu ses concitoyens et prit des moyens coercitifs, institutionnels, pour y parvenir. Philippe en voyait les effets mais aussi les échecs à Florence même, où Savonarole était mort sur le bûcher. Enfin, un moment, Florence avait été toute au Christ : ce souvenir emplissait Philippe de joie. San Marco était aussi le couvent de Fra Angelico où l’on trouve dans chaque cellule et dans les pièces communes, ces magnifiques peintures si connues, cette présentation paisible de la foi, lumineuse, joyeuse et colorée dans les pastels si doux et forts à la fois.

Saisi par Dieu

Philippe est saisi par Dieu, fasciné par Lui. Le jeune homme cherche comment trouver Dieu et comment vivre tout à lui.
1532 : Philippe quitte Florence après le retour des Médicis, séjourne au pied du Mont Cassin chez son oncle commerçant Romolo. Auprès de ce monastère très réformé il découvre la figure de saint Benoît ermite pour être tout à Dieu dans sa grotte de Subiaco, un vrai Père du désert que Philippe commence à beaucoup aimer. Bien vite, Philippe se sauve dans l’ermitage du Mont Cassin à Gaète, au bord de la mer dans l’anfractuosité d’un rocher qui se serait fendu à la mort du Christ. Il y vit là seul… et, de là, gagne Rome.
Rome : une ville détruite par le Sac de 1527, où il ne…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseSociétéArt et Patrimoine

Saint-Pierre de Rome : Le chef-d’œuvre collectif de la chrétienté universelle

Hors-série n° 60-61 | La consécration de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome eut lieu exactement 1300 ans après celle de Saint-Pierre du Vatican. Pendant près de deux siècles, l'action continue de plus de 20 papes, le concours d'artistes de génie tels que Bramante, Raphaël, Michel-Ange, Maderno ou le Bernin, permirent à un chef d'œuvre d'harmonie de voir peu à peu le jour : l'église-mère de toute la chrétienté.

+

saint-pierre basilique
À la uneÉgliseLiturgie

Noël : la liturgie rappelle que la lumière revient

L’Esprit de la liturgie | À l’approche de Noël, les antiennes ramènent l’Église à la naissance de Jésus tout en rappelant qu’il reviendra dans la gloire. En cette année du centenaire du Christ-Roi, les textes liturgiques insistent sur une idée simple : au cœur de la nuit, Dieu fait briller une lumière qui dépasse l’Histoire et ouvre à l’espérance.

+

noël lumière jésus
ÉgliseSpiritualité

Saint Charbel (4/5) : Un Breton guéri par l’intercession du saint

DOSSIER « Saint Charbel, thaumaturge universel » | Victime d’une double déchirure carotidienne et voué à une paralysie durable, un paroissien de Vallet a retrouvé en quelques jours la faculté de s’alimenter et une vie presque normale. Son curé, l’abbé Hervé Godin, revient sur les prières adressées à saint Charbel, la guérison inattendue et les retombées spirituelles qui ont suivi dans la paroisse. Entretien.

+

saint Charbel Vallet