Incendies criminels d’églises : une augmentation de 30 % en 2024

Publié le 04 Fév 2025
incendie saint-omer

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Les incendies criminels contre les églises ont augmenté de 30 % en 2024, selon un bilan du renseignement territorial révélé par Europe 1. Malgré une baisse globale des actes antichrétiens, les lieux de culte restent particulièrement visés.

 

En 2024, les églises de France ont connu une recrudescence d’incendies criminels, en hausse de 30 % par rapport à l’année précédente, selon un bilan de la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) consulté par Europe 1. Le renseignement territorial recommande une vigilance accrue face à cette tendance inquiétante, qui s’inscrit dans un contexte plus large d’atteintes aux lieux de culte chrétiens. 

Si le nombre total d’actes antichrétiens a diminué de 10 % en 2024, avec 770 faits enregistrés, les églises restent particulièrement ciblées par des actes malveillants. Les incendies volontaires sont en forte hausse : 50 tentatives et départs de feu ont été recensés en 2024 contre 38 en 2023. Cette augmentation est en partie liée aux incendies volontaires qui ont frappé les églises en Nouvelle-Calédonie lors des émeutes de l’été dernier, où plusieurs édifices religieux ont été saccagés et incendiés.

En métropole, deux incendies ont particulièrement marqué l’année : celui de l’église de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, dont la toiture et le clocher ont été ravagés par les flammes le 2 septembre, et celui de l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, où deux départs de feu ont été constatés le 3 octobre, accompagnés de dégradations et de statues brisées. 

Par ailleurs, les vols dans les églises sont également en hausse. En 2024, 288 vols ont été enregistrés contre 270 en 2023, soit une augmentation de 7 %. En moyenne, cinq églises sont cambriolées chaque semaine, avec une concentration des faits en Nouvelle-Aquitaine, en Île-de-France, dans le Grand Est, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie. 

Les fidèles ont eux aussi été directement visés par des actes de perturbation au sein des lieux de culte. À Bordeaux, la messe de Noël a été troublée par deux individus alcoolisés. À Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), un homme a interrompu un office en criant « Allah Akbar » avant de monter sur l’autel et de se dénuder face à l’assemblée. Ces incidents s’ajoutent à d’autres manifestations hostiles à l’encontre des célébrations catholiques. 

Si les faits antichrétiens ont globalement reculé en 2024, ils représentent encore 31 % des atteintes antireligieuses en France. Selon le rapport du renseignement territorial relayé par Europe 1, les actes antisémites ont connu une forte augmentation et constituent désormais 62 % des faits antireligieux, contre 7 % pour les actes antimusulmans. 

En mars 2024, un attentat visant une église a été déjoué par la DGSI. Un homme de 62 ans, adhérant à l’idéologie de Daech, a été interpellé alors qu’il préparait une attaque contre un lieu de culte chrétien. 

Dans ce contexte, le renseignement territorial recommande une vigilance accrue en 2025, en particulier durant l’année jubilaire, qui verra la multiplication des pèlerinages à travers la France. 

 

>> à lire également : L’Église persécutée au Nicaragua 

 

Marie Etcheverry

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