Indi Gregory, victime de la culture euthanasique

Publié le 11 Déc 2023
Indi Gregory Bambino Gesù culture euthanasique

© Ospedale Pediatrico Bambino Gesù

Après une bataille de plusieurs mois contre la maladie et la justice britannique, Indi Gregory est décédée le 13 novembre dernier après arrêt de ses traitements. 

  Vendredi 1er décembre, ont eu lieu en la cathédrale catholique Saint-Barnabé de Nottingham, au Royaume-Uni, les obsèques d’Indi Gregory, atteinte d’une maladie mitochondriale incurable et décédée le 13 novembre à l’âge de 8 mois. Son histoire avait fait l’objet d’une attention particulière à cause d’une polémique déchirante, alors que la culture euthanasique continue à faire pression partout en Europe. Le 13 octobre dernier, la Haute Cour britannique avait ordonné l’arrêt de l’assistance respiratoire de l’enfant, sur les conseils des médecins mais contre la volonté des parents.  

L’hôpital Bambino Gesú était prêt à se charger d’Indi Gregory

Le 30 octobre, seulement quelques heures avant l’arrêt des traitements, le Pr Tiziano Onesti, président de l’hôpital Bambino Gesù, situé à Rome et qui relève de la juridiction extraterritoriale du Saint-Siège, avait proposé d’accueillir le bébé. Il confirmait alors dans une lettre adressée aux parents qu’un plan de traitement avait été étudié et préparé par ses soignants. L’établissement a en effet ouvert le 22 mars dernier le plus grand centre de soins palliatifs pour enfants en Italie. Le gouvernement italien était également disposé à financer les frais médicaux de la petite Anglaise. Une proposition déjà faite à deux reprises par l’hôpital entre 2017 et 2018, pour les petits garçons anglais, Charlie Gard (1 an) et Alfie Evans (2 ans), décédés à la suite de l’arrêt des traitements ordonné par la justice et sans l’autorisation des parents.  

Indi condamnée par une décision de justice

Les avocats représentant les parents d’Indi Gregory avaient alors demandé à un juge de la Haute Cour d’autoriser le transfert à Rome mais, le 2 novembre, le juge avait rejeté l’appel. Il avait déclaré qu’il n’y avait pas de nouvelles preuves médicales convaincantes pour justifier une révision de sa décision. Une audience avait alors été prévue le 7 novembre pour déterminer le lieu où la petite fille terminerait ses jours, chez elle ou bien dans un établissement médicalisé. Mais le 6 novembre, le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, annonçait publiquement que son gouvernement octroyait la nationalité italienne au bébé, espérant une révision de la décision de justice. « On dit qu’il n’y a pas beaucoup d’espoir pour la petite Indi, mais jusqu’au bout, je ferai ce que je peux pour défendre sa…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Marie Etcheverry 

Ce contenu pourrait vous intéresser

Société

La République du Panthéon

L’Essentiel de Joël Hautebert | En accueillant Robert Badinter, la République a poursuivi sa liturgie laïque au temple de ses héros. De l’église Sainte-Geneviève au sanctuaire des « grands hommes », le Panthéon incarne la substitution progressive du culte de Dieu par celui de la République.

+

robert Badinter panthéon
SociétéArt et Patrimoine

Transmettre le patrimoine vivant, un défi pour la France

Entretien | Malgré les difficultés et la disparition d’un tiers des événements en cinq ans, les Français restent profondément attachés à leurs traditions festives. Thomas Meslin, cofondateur de l’association « Les Plus Belles Fêtes de France », défend ce patrimoine culturel immatériel et veut lui redonner visibilité et dynamisme grâce à un label national et un soutien accru aux bénévoles. Entretien.

+

patrimoine
InternationalBioéthique

Abolition de la GPA : une semaine historique à l’Onu

Dans un rapport du 1er octobre, Reem Alsalem, rapporteur spécial des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, a qualifié la gestation pour autrui de « forme d’esclavage moderne », et appelé à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant interdisant la GPA « sous toutes ses formes ». 

+

gpa
Société

Nos raisons d’espérer

L’Essentiel de Joël Hautebert | Malgré l’effondrement des repères et la crise des institutions, il demeure des raisons d’espérer. On les trouve dans ces hommes et ces femmes qui, par leurs vertus simples et leur fidélité au devoir d’état, sont capables d’assumer des responsabilités au service du bien commun.

+

espérer vertu
SociétéFin de vie

Euthanasie : « Pierre Simon voulait faire de la vie un matériau à gérer »

Entretien | Alors que le Sénat reporte une nouvelle fois l’examen du projet de loi sur la fin de vie, l’essayiste Charles Vaugirard publie La face cachée du lobby de l’euthanasie (Téqui). En s’appuyant sur les écrits oubliés de Pierre Simon, fondateur de l’ADMD et ancien grand maître de la Grande Loge de France, il dévoile les racines eugénistes et prométhéennes d’une idéologie qui, selon lui, continue d’inspirer les lois bioéthiques contemporaines.

+

euthanasie pierre Simon