Isabelle la Catholique sera-t-elle bientôt béatifiée ?

Publié le 25 Fév 2023

Poursuivie avec son époux Ferdinand par une tenace légende noire, la reine Isabelle la Catholique a malgré tout été déclarée « servante de Dieu » par Paul VI en 1974. Et le processus de béatification est en cours. Explications avec Don José Luis  Rubio Willen le président de la Commission pour la béatification de la souveraine.   Le 16 janvier dernier l’archevêque de Valladolid (1) a proposé de relancer les travaux en vue de la béatification d’Isabelle la Catholique. Pour quelles raisons ? Le procès de béatification n’a jamais été réellement interrompu, il a toujours continué lentement mais sûrement. L’archevêque de Valladolid a insisté sur la nécessité d’encourager les travaux de la Commission à un moment où se produisent des phénomènes tels que la révision de l’histoire à partir des idéologies d’annulation et l’émergence de processus identitaires liés à l’indigénisme. Ce processus a été ouvert en 1967 avec différentes étapes. La première a été une étude historique de vingt volumes réalisée par don Vicente Rodriguez Valencia avec un groupe d’historiens et de penseurs. Don Luis Suarez est l’un des plus remarquables de ces premières années. Après le décès de don Vicente Rodriguez Valencia, don Vicente Vara Sanz a pris la suite des travaux. Cette deuxième étape a marqué l’approfondissement du dossier en élargissant le nombre de penseurs et la « Positio » a été envoyée à Rome. À aucun moment il n’y a eu de problèmes dans le processus. Dans la procédure de béatification, il y a toujours la nécessité d’un signe de la providence par un miracle. Nous en avons eu un à ce moment-là : la guérison du père Duran d’un cancer. À partir de ce moment, la dévotion à la sainteté de la servante de Dieu Isabelle a grandi davantage chaque jour. Au décès de M. Vicente Vara Sanz, j’ai été nommé pour prendre la suite comme président de la Commission. Il était désormais temps de diffuser une dévotion populaire afin de faire connaître la sainteté d’Isabelle la Catholique. Tout est en ordre et il n’y a jamais eu de problème. Le moment de l’opportunité ecclésiale est maintenant attendu pour que le Saint-Père la nomme vénérable et bienheureuse. Les pas de la Commission ont toujours été continus. Cette troisième étape, que je dirige, consistera à magnifier la dévotion populaire à Isabelle, déjà très répandue dans le monde entier. Quelle figure représente-t-elle aujourd’hui pour les fidèles…

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Maitena Urbistondoy

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rier, un ballon est signalé dans le ciel américain. Il est abattu par l’armée le 4 dans les eaux territoriales. Puis le 10 février, des avions de chasse F22 descendent un objet volant près des côtes de l’Alaska. Le 11, le Canada demande aux États-Unis d’intervenir pour faire feu sur un autre engin au-dessus du Yukon. Enfin, le 12, c’est à la verticale du Michigan (États-Unis) qu’un nouvel engin est abattu.

Le 8, Washington accusait la Chine de lancer « une flotte de ballons destinés à des opérations d’espionnage » à travers le monde. Étions-nous à la veille d’un nouveau conflit diplomatique ?

Très vite, Pékin s’avouait le propriétaire du premier ballon et déclarait que ce dernier transportait des équipements pour recueillir « principalement » des données météorologiques. On retiendra que « principalement » ne veut pas dire exclusivement. Même si les Chinois affirment que leur aérostat était sorti involontairement de sa trajectoire, les Américains s’inquiétaient d’autant plus qu’il était passé au-dessus du Montana où sont implantés leurs missiles nucléaires.

La suite nous en dira sans doute plus puisque l’aéronef a été récupéré pour analyse. Néanmoins, on sait déjà que sa charge était plus importante que celle d’un ballon météorologique normal. D’autre part, la nacelle était équipée d’un système de guidage qui rend peu crédible la thèse d’un écart involontaire de trajectoire.

La Chine n’en a pas moins répliqué avec fermeté : en exprimant « son fort mécontentement, elle proteste contre l’utilisation de la force par les États-Unis ».

Cependant, le mystère reste entier pour les trois autres engins volants non identifiés. Pékin n’en reconnaît pas la paternité et Joe Biden lui-même a déclaré : « Ces trois objets sont vraisemblablement liés à des entreprises privées, à des activités de loisirs ou à des institutions de recherche. » Peut-être, mais personne n’a élevé la voix pour se plaindre ou signaler la destruction de son ou de ses équipements. Ensuite, le président des États-Unis a donné un peu vite une explication logique et possible à ce mystère.

Mieux, il cherche à rassurer, disant qu’il n’y a pas une soudaine augmentation d’objets volants dans le ciel américain mais une meilleure capacité à les détecter avec les radars. Au point que l’on se demande s’il ne couvre pas autre chose. Dans son registre, le général Glen VanHerck, patron des forces aérospatiales américaines, en rajoutait. À une question sur un possible envoi d’OVNI par des extraterrestres, il répondait « n’avoir rien écarté à ce stade ». La Maison Blanche s’est vue obligée de démentir cette hypothèse.

La question se pose : l’armée américaine aurait-elle détruit le matériel d’expériences secrètes plutôt que de les révéler au public ? Ce ne serait pas la première fois, en raison du cloisonnement des informations sur de telles opérations. Un autre détail pourrait aller dans ce sens pour les trois autres aéronefs : alors que les restes du premier ont été retrouvés, l’armée américaine a déclaré ses recherches infructueuses pour les trois autres.

Reste à s’interroger sur la légitimité, en termes de droit, du survol d’un territoire par des ballons d’un pays tiers et, non moins important, de leur destruction par le pays survolé. Chaque État jouit de « la souveraineté complète et exclusive sur l’espace aérien au-dessus de son territoire », selon les règles de l’aviation civile. Les appareils civils sont libres de circuler, mais les appareils militaires peuvent être interceptés. Et s’il s’agit d’un appareil espion qui se donne une apparence civile ?

Néanmoins, et c’est un autre problème, selon Pékin, depuis l’année dernière, « des ballons américains ont survolé la Chine à au moins dix reprises ». Le hiatus est sans doute là : Washington n’accepte pas qu’on lui renvoie la politesse.

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