> L’Essentiel de Joël Hautebert
La mort de Jean-Marie Le Pen a donné lieu à de nombreuses « réjouissances » dans plusieurs villes françaises. La détestation des idées politiques d’un homme disparu à 96 ans justifie-t-elle qu’on lui souhaite l’enfer ou que l’on danse sur son cadavre ? Dans la perspective chrétienne de la vie éternelle, ces manifestations typiquement révolutionnaires constituent un outrage public.
« C’est dingue, les vœux ça marche ! L’année 2025 ne commence pas trop mal avec cette bonne nouvelle de la mort de Le Pen. » C’est en ces termes que Philippe Poutou (candidat pour le Nouveau Parti anticapitaliste en 2022) a réagi le 7 janvier au décès du fondateur du Front National. Le même jour, des rassemblements festifs furent organisés par des mouvements de gauche, comme à Paris, place de la République, tout un symbole. À Lyon, un groupuscule militant a tout de suite appelé à se retrouver sur une place de la ville pour « la fête à Jean-Marie. Apéro et rassemblement festif ». En France, des scènes de liesse dignes d’un nouvel an ont réuni quelques milliers de personnes ouvrant des bouteilles de champagne, exultant de joie sous des feux d’artifice, reprenant en sautillant des rengaines composées pour l’occasion : « Il est mort, il est mort », « Bonne année, bonne santé, Jean-Marie est décédé », ou encore « Il est où ? En enfer », car subitement, pour ces gens-là, l’enfer existe. La mort de Jean-Marie Le Pen, « c’est quelque chose de réjouissant », dit une personne interrogée. Mathilde Panot (présidente du groupe des députés LFI) a dit ne pas être « choquée » par ces manifestations de joie.
« La haine la plus pure, l’outrage et le mépris des hommes sont intrinsèques à l’esprit et aux méthodes révolutionnaires, d’hier, d’aujourd’hui et de demain. »
Les gens ont fêté la mort d’un homme
Le fait est suffisamment rare pour qu’on prenne la peine de s’y arrêter. En France, des gens ont fêté la mort d’un homme. Ce n’était pas la chute d’un régime politique honni, tyrannique, renversé le jour même, juste la mort d’un homme de 96 ans retiré de la vie politique. Les militants qui ont participé à ces rassemblements festifs sont les dignes héritiers de ceux qui, pendant la Révolution, se promenaient en chantant dans les rues de Paris avec des têtes au bout des piques. La haine la plus pure, l’outrage et le mépris des hommes sont…