Jeanne d’Arc (5/8) : À Orléans, six siècles de Fêtes johanniques

Publié le 01 Août 2024
Jeanne d'Arc Fêtes johanniques

« Jeanne » chevauche auprès de « Charles VII », en mai 2022. © CC BY-SA 4.0 G.Garitan

Cet été : Jeanne d'Arc, une jeune sainte pour notre temps

Cet été, L’Homme Nouveau vous propose une sélection d’articles issus de son hors-série n° 54-55 consacré à sainte Jeanne d’Arc. Pour bénéficier de tous les articles de ce hors-série, commandez-le sur notre boutique en ligne. 👉🏻 Dossier thématique « Jeanne d’Arc »
 

Comment résumer près de six siècles d’hommages à celle qui délivra Orléans et par là même la France entière ? Aussitôt après sa victoire sur les Anlgais en 1429, Jeanne d’Arc elle-même institue des fêtes. Depuis 1430, ces fêtes n’ont jamais cessé, à de rare exception près. 

  Comment résumer 594 ans d’hommage ? Fêtes commémoratives les plus anciennes de France, les Fêtes johanniques d’Orléans conservent dans leur structure un héritage unique issu de l’Ancien Régime. Il ne s’agit pas d’un défilé, mais, à l’origine, d’une procession d’action de grâces devenue « cortège commémoratif ». Elles sont portées par la Ville d’Orléans avec des rituels parfois anciens qui allient harmonieusement tradition et modernité, en même temps que les trois ordres, civils, militaires et religieux, toujours présents. C’est l’exception orléanaise ! Une laïcité, ouverte. Ici, pas d’instrumentalisation politique, encore que l’on puisse constater que la vie politique au niveau national s’invite bien souvent dans l’organisation locale.  Elles ont porté des noms divers comme : fêtes du lèvement du siège des Tourelles (XVe siècle), fête de la Pucelle, de Jeanne d’Arc, et aujourd’hui Fêtes johanniques. 

XVe siècle

Ces fêtes johanniques sont instituées en 1429 par Jeanne elle-même aussitôt après la victoire des Tourelles, ou Tournelles, orchestrées au soir même de la fameuse journée, par la Pucelle victorieuse. Criant : « Noël ! Noël ! » et « allant ouïr messe ». Ces clameurs sont attestées dans le récit du siège dit du Vatican (fin du XVe siècle), ou de Léningrad (début du XVIe siècle). Le manuscrit du Vatican provient de l’abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire, vendu pendant les guerres de Religion, racheté par Christine de Suède et offert par elle au Vatican. Pour le manuscrit de Léningrad il…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Bénédicte Baranger

Ce contenu pourrait vous intéresser

Église

La pause liturgique | Glória 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Voici un des plus beaux Glória de tout le répertoire grégorien. Il est pourtant très simple et presque syllabique, assez répétitif, mais muni de multiples petites variations qui lui donnent un charme incontestable. Repéré dans des manuscrits nombreux du XIIe siècle, et probablement d’origine allemande, il emprunte sa mélodie au 4e mode, ce qui ajoute sans doute à sa beauté profonde, mystique.

+

glória
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Kyrie 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Voici un Kyrie extrêmement simple et plein de beauté et de profondeur, daté des XIe-XIIe siècles. Il suit un schéma très simple de type aba,a-b : trois Kyrie identiques, trois Christe identiques, deux Kyrie reprenant la mélodie des trois premiers Kyrie, et le dernier Kyrie associant la mélodie des Kyrie à celle des Christe.

+

kyrie
Église

1ers samedis de Fatima (6/9) | La dévotion ignorée

1925-2025 : Jubilé des 1ers samedis de Fatima | Pour ce sixième article de notre série sur la dévotion au Cœur immaculé de Marie demandée aux enfants de Fatima, le chanoine Mesureur développe les difficultés rencontrées par sœur Lucie pour propager cette dévotion dans l’Église et le monde, qui devait pourtant leur apporter la paix divine.

+

dévotion cœur immaculé Maire Fatima Russie