La confiance en Dieu, notre maître

Publié le 25 Août 2024
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Il nous faut choisir entre deux maîtres, Dieu et l’argent (ici la Vocation de saint Matthieu).

L’évangile de ce dimanche insiste sur la confiance en celui qui doit être notre maître et le premier but de notre vie, la fin à laquelle toutes nos actions doivent être subordonnées.

  Ce dimanche, l’Église nous rapporte la défection de nombreux disciples après le discours de Jésus sur le Pain de vie (MR 1970 ; Jn 6, 60-69) et une exhortation à la confiance en la Providence (Mt 6, 24-33 ; MR1962). Les deux passages ont en commun un appel à renforcer notre espérance en Dieu. « Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6, 55-56). Ces paroles ont heurté beaucoup de ceux qui écoutaient Jésus au point qu’ils cessèrent de le suivre. Mais Pierre, lui, réaffirme sa foi par cette belle confession : « À qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (v. 69). « Ces paroles nous montrent bien que nous devons nous asseoir aux pieds du Christ, commente saint Cyrille d’Alexandrie († 444), le prenant pour notre seul et unique maître, et nous tenir constamment près de lui. » Et le saint docteur paraphrase la réponse de Pierre : « Nous serons toujours avec toi, nous nous attacherons à tes commandements, nous accueillerons tes paroles, sans jamais récriminer. Nous ne croirons pas, avec les ignorants, que ton enseignement est dur à entendre. Nous ferons plutôt nôtre cette pensée : Qu’elle est douce à mon palais, ta promesse ! (Ps 118,103) » (in Homéliaire patristique).

« Notre bien, c’est le Royaume de Dieu et sa justice. »

« Nul ne peut servir deux maîtres (…). Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Mt 6, 24) : cette affirmation radicale ouvre l’évangile du Missel romain de 1962. « En effet, commente saint Augustin († 430), quiconque est esclave des richesses s’attache à un maître dur et à une domination funeste ; enchaîné par sa cupidité, il subit la tyrannie du démon » (Du Sermon sur la montagne, in BR 1568). Plus loin, l’évêque d’Hippone rappelle qu’entre la recherche de Dieu et celle des biens de la terre, il n’y a pas opposition, mais subordination : « Notre bien, c’est le Royaume de Dieu et sa justice, (…) c’est ce en quoi nous devons placer la fin de toutes nos actions. Mais parce que nous combattons en cette vie pour parvenir à ce…

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Pierre Julien

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