La religion républicaine chère au ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon entend imposer au fronton des établissements sous contrat la devise républicaine. Petit décryptage d’une nouvelle attaque du laïcisme à la française.
« C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. » Ce qu’écrivait Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale, en 2008 dans La Révolution française n’est pas terminée a de quoi faire fuir tout bon catholique… La volonté qu’a Vincent Peillon de soustraire les enfants à toute influence qui ne soit pas celle de l’État est désormais de notoriété publique, tout comme le laïcisme qui l’obsède. Ainsi, la loi de refondation de l’école, publiée au Journal officiel le 9 juillet 2013, impose aux établissements sous contrat d’arborer les drapeaux français et européen ainsi que la devise de la République sur leur fronton. L’exercice du grand écart devient chaque année plus périlleux pour l’Enseignement catholique sous contrat, écartelé entre l’obéissance qu’il doit à l’Éducation nationale et son « caractère propre », soit l’obéissance au magistère de l’Église et aux principes qui en découlent.
Une machine de guerre
L’Enseignement catholique échappe – pour l’instant – à la Charte de la laïcité désormais placardée dans tous les établissements publics, quoique l’Observatoire de la laïcité ait demandé que les écoles catholiques soient logées à la même enseigne. Pascal Balmand, secrétaire général de l’Enseignement catholique, s’explique :
« Ce document comporte deux volets. Le premier porte sur la laïcité dans la République. Nous y adhérons. Mais nous ne pouvons souscrire au second, qui concerne la laïcité dans les établissements. La laïcité est le gage donné à chacun de pouvoir parler à tous et non pas l’obligation de se taire. »
Pour autant, la plus grande réserve est de mise quand on sait ce qui se cache derrière la laïcité de Peillon qui n’est qu’une machine de guerre destinée à la destruction de la foi chrétienne. D’aucuns ont voulu se rassurer en y voyant un moyen détourné de lutter contre l’islam. Mais Vincent Peillon lui-même le démentait en affirmant sur les ondes le 9 septembre dernier que l’islam « ne pose pas tant de problèmes que…