La fondation de nouveaux foyers et l’arrivée d’une troisième génération remet en jeu l’équilibre des relations dans une famille. Adaptation aux nouveaux venus, affection inconditionnelle et respect de l’intimité doivent aller de pair avec des règles ce vie claires et respectées entre grands-parents, enfants et petits-enfants. Quand les grands adolescents prennent leur envol et fondent à leur tour un nouveau foyer, leurs parents ressentent une multitude d’émotions souvent contradictoires : une certaine fierté du devoir accompli quand le tout nouveau gendre ou la toute nouvelle belle-fille paraît être un « bon conjoint » pour leur enfant devenu adulte, une plus ou moins grande inquiétude quand le choix du conjoint leur paraît discutable voire même être un mauvais choix, et dans la plupart des cas un déchirement en constatant la place vide laissée à la maison. Quand les fiançailles ont été de « vraies fiançailles » avec une sérieuse préparation au mariage, le cœur des parents est plus serein, la joie est présente ; quand de mauvais exemples ont été donnés à leurs autres enfants, le cœur est plus lourd. Il est plus difficile de se réjouir tout à fait et pourtant il est indispensable de nouer de bonnes relations avec cette nouvelle famille qui se fonde alors. Notre propos n’est pas d’envisager ici le cas de ces couples de grands adolescents ou jeunes adultes qui se font et se défont au gré des passions et des occasions. Les parents se doivent d’exprimer leur désapprobation clairement, au nom l’amour vrai qui ne peut se construire que dans un mariage stable et béni par Dieu. Toutefois, il serait déraisonnable de fermer leurs portes à leur enfant : l’amour des parents se doit d’être inconditionnel. Il n’est néanmoins pas possible d’accueillir à la maison les compagnons successifs : la vie de famille a ses règles qui doivent être connues de tous. Et voilà que les parents deviennent un jour grands-parents. Beaucoup de grands-parents se sentent rajeunir lorsqu’ils sont en compagnie de leurs petits-enfants et se nouent souvent un grand attachement et une belle complicité entre eux au fil des années. Les grands-parents espèrent donc que leurs enfants leur fassent « une petite place » dans leur vie, qu’ils les invitent chez eux et leur permettent de célébrer les fêtes de famille, baptêmes, premières communions, anniversaires… Ils sont heureux de montrer leur affection et de rendre service ici ou là. Ils aiment le plus souvent jouer avec leurs petits-enfants et montrent beaucoup…
Peuple, élite et bien commun
L'Essentiel de Joël Hautebert | La victoire de Donald Trump aux États-Unis et les constats dressés à de nombreuses reprises ces dernières années en Europe sur les divergences grandissantes entre le peuple et les élites ne doivent pas amener les catholiques à une vision manichéenne : la défense des valeurs morales naturelles est la boussole vers le bien commun qui évitera de confondre une oligarchie dévouée avec d’une véritable élite.