La répétition : un bien ou un mal ?

Publié le 29 Nov 2022

Dans la prière ou dans le quotidien, la répétition des mêmes mots ou faits peu paraître lassante d’un côté… captivante de l’autre. Qu’en est-il ? On se plaint parfois que la prière du chapelet est trop répétitive, qu’on perd son temps avec des formules qui lassent l’esprit humain, même s’il s’agit d’un acte de piété envers la Mère de Dieu qui le demande. Pourtant, les mêmes personnes se pressent en été pour se trouver sur une plage, au bord de la mer, une mer qui répète sans cesse les mêmes mouvements de vagues qui vont et qui viennent et que l’on regarde intensément avec enchantement. Encore plus curieusement, si j’allume la télé, je remarque qu’en zappant sur dix ou vingt chaînes différentes, on répète les mêmes choses et les mêmes pubs avec autant de constance que la prière du « Je vous salue Marie » à la grotte de Lourdes. De plus, avec des actualités presque identiques, les médias martèlent également et avec persévérance des faits de société sans nommer Dieu, sauf pour le décrier. Si j’arrivais sur Terre comme une extraterrestre et que je découvrais la vie des humains, je serais frappée par un paradoxe qui saute aux yeux : d’une part les hommes et les femmes réclament une liberté totale pour tous ; d’autre part les mêmes souhaitent contrôler les humains « libres » du berceau à la tombe : leur naissance, seulement si elle est conforme aux désirs des parents qui ont le « droit » d’avoir une progéniture parfaite, car un enfant non-sélectionné par un laboratoire du futur ne sera pas financé par la collectivité ; contrôle également si notre vie humaine se prolonge dans le temps au-delà de ce que l’on estime raisonnable. Ce monde parfait, rêvé par les nazis, est illustré sans cesse par les programmes répétitifs de la télévision qui font discuter et élaborer les cas limites du bonheur garantis par les législations entreprises en faveur de l’avortement, de l’euthanasie, de la confusion des « genres », des manipulations génétiques et le tout sans doute bientôt assuré par des robots sans émission de gaz à effet de serre. Alors, la répétition des mots, des phrases et des idées, ça marche ! On finit par faire accepter ces choses destructrices pour l’humanité à force de dire et de répéter que Dieu n’existe pas et que, s’il existe, c’est lui qui nous empêche de tourner en rond. J’ai fait un petit calcul : à la grotte de Lourdes pendant…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Judith Cabaud

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneChroniques

La France charnelle et catholique

L’Essentiel de Joël Hautebert | Un mouvement de redécouverte des traditions irrigue aujourd'hui la France. Ces initiatives contribuent à retisser du lien social et à transmettre un patrimoine enraciné. Encore faut-il discerner ce qui relève d'un authentique héritage français et chrétien, et ce qui risque de s'égarer dans des mythologies ou dérives identitaires.

+

France tradition
À la uneCultureLectures

Brasillach, poète catholique ?

Alain Lanavère, ancien élève de Normale, docteur ès lettres et agrégé de lettres classiques, professeur de lettres émérite à la Sorbonne, enseigne toujours avec passion. À l’occasion de la parution des Poèmes de Robert Brasillach – édition très complète comportant des inédits – il évoque le cheminement spirituel de l’auteur des Poèmes de Fresnes. Entretien.

+

Brasillach poèmes de fresnes
Chroniques

Supprimer les jours fériés, supprimer la fête

C’est logique ! de François-Marie Portes | En voulant sacrifier deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 Mai, sur l’autel des impératifs budgétaires, le Premier ministre ne s’attaque pas seulement à deux jours chômés. Il s’en prend au cœur même de leur signification : des fêtes, religieuses ou historiques, qui appellent au repos parce qu’elles sont d’abord des moments de mémoire et de joie partagée. Oublier cet ordre, c’est courir le risque d’effacer peu à peu ce que notre société avait choisi de célébrer.

+

fériés fêtes