L’affirmation de la vérité sans faille

Publié le 05 Jan 2023
verite

Ce fut un jour de chance pour l’Église lorsque le pape Jean-Paul II nomma l’archevêque de Munich de l’époque comme préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi en 1981. Le cardinal Joseph Ratzinger a dirigé ce dicastère très important de la Curie romaine jusqu’à ce qu’il soit lui-même élu pasteur suprême et enseignant du christianisme en 2005. Joseph Ratzinger était depuis longtemps un théologien de renommée mondiale dont la brillante introduction au christianisme a été traduite dans de nombreuses langues. Il convient de mentionner ses contributions pionnières en tant que consultant du cardinal Frings de Cologne aux deux constitutions dogmatiques sur la Révélation divine et sur l’Église du concile Vatican II. L’interprétation correcte de l’enseignement du Concile contre l’appel falsifié à un soi-disant esprit du Concile était alors aussi le mandat principal de son travail en tant que préfet de la Doctrine de la foi. Il s’agit des déclarations sur la sacramentalité du sacerdoce par rapport à la vérité révélée que seul un homme baptisé peut recevoir validement le sacrement d’ordination (évêque, prêtre, diacre). La déclaration Dominus Jesus sur l’unicité du Christ Sauveur et de son Église comme unique sacrement du salut du monde, qui est pleinement et institutionnellement réalisée dans l’Église catholique (Lumen Gentium, 8), est également très importante. Les deux textes sur la théologie de la libération en Amérique latine, produits à la suite de Gaudium et Spes, sont également d’un rang élevé dans l’histoire de la théologie. La tentative d’approfondissement christologique dans la doctrine sociale de l’Église y est affirmée. L’erreur de réconcilier le christianisme avec la philosophie marxiste est réfutée. Le communisme n’était pas seulement en pratique le plus grand crime contre l’humanité. Mais c’est bien cette anthropologie athée qui a entraîné inévitablement la destruction de l’être humain, tout comme le transhumanisme est aujourd’hui un déni dévastateur de l’image de Dieu et de la dignité personnelle de l’être humain. Comme le communisme et le fascisme, ses racines sont profondément athées. Dans la lutte contre le relativisme agnostique, Joseph Ratzinger, en tant que préfet de la Doctrine de la foi jusqu’à son pontificat, a toujours souligné que l’antithèse de la vérité est le mensonge. Il ne faut pas se laisser berner par la promesse que le renoncement à l’affirmation de la vérité de Jésus-Christ conduit à la tolérance de la diversité des vérités subjectives, alors qu’il conduit plutôt à la dictature du relativisme. Nous…

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Cardinal Ludwig Müller, Ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi +

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