Dans son livre autobiographique, De mes malheurs a surgi un trésor, Djamel Guesmi raconte son parcours de vie, depuis l’immigration, l’analphabétisme et la misère, jusqu’à sa rédemption puis sa conversion par le théâtre (éditions Desclée de Brouwer). À retrouver dans le n° 1816, avec une sélection de livres de spiritualité, essais, CD et DVD.
L’autobiographie
De mes malheurs a surgi un trésor, Djamel Guesmi On pourrait ne voir en Djamel Guesmi qu’un homme de théâtre parmi d’autres, et qui a trouvé sa niche : des spectacles sur des grands saints catholiques – François, Martin, Bernard – joués dans les églises ou en plein air. Il faut le remercier, ainsi que Valérie d’Elbée qui lui a permis de coucher sur le papier ce dont il voulait témoigner. Né en Isère dans une famille algérienne musulmane pauvre et récemment immigrée, le jeune Djamel quitte l’école quasiment analphabète, pour de petits emplois, et tombe dans la marginalité, synonyme de délinquance pour ceux qui jugent au faciès. Il tente sa chance à Paris où il connaît la misère et côtoie les bas-fonds. Un jour, à 24 ans, il a le culot de frapper à la porte de l’un des grands noms de la scène parisienne de l’époque, Jean-Laurent Cochet, pour lui dire qu’il voulait faire du théâtre avec lui. Et il est accepté, sans argent ni culture, par cet homme au grand cœur. Djamel va montrer très vite non des qualités innées d’acteur mais le sens de la mise en scène. Le lecteur découvrira comment cette passion et un travail acharné vont le conduire à Copeau, puis à saint François à travers la pièce du célèbre dramaturge sur Le Petit Pauvre. Il la met en scène, créant pour cela sa propre compagnie théâtrale. Il incarne un vrai théâtre populaire et cela le conduira jusqu’à jouer au Vatican devant le pape saint Jean-Paul II et, parallèlement, à la foi chrétienne et au baptême. Une belle leçon de vie et de foi, que Djamel Guesmi continue d’écrire. Antoine Rizzo
De mes malheurs a surgi un trésor, Djamel Guesmi, DDB, 240 p., 17, 90 €.