S’adressant aux membres du mouvement pro-vie italien venus à Rome en pèlerinage le 8 mars dernier, le pape François a une fois encore insisté sur l’importance de la protection et de l’accueil de la vie, qui peut sembler à rebours de la société actuelle, plus portée sur la rentabilité (texte non traduit en français).
En recevant les pèlerins du Mouvement pro vie le 8 mars dernier, le Pape a bien sûr évoqué la grande figure de Carlo Casini, « qui a fait du service de la vie le centre de son apostolat laïc et de son engagement politique. » Il a surtout invité les participants à poursuivre la défense de la maternité et de l’acceptation de la vie humaine à tous les stades.
Depuis soixante ans les lobbies anti-vie dominent. Fondés sur des idéologies contraires à la foi et à la morale, ils ont diminué peu à peu chez beaucoup la sensibilité à la protection de la vie et même de la Création. Eunice Servan Schreiber, la sœur du président Kennedy, grande amie du Professeur Lejeune, avait mis en garde celui-ci dès 1965. Beaucoup de personnes cherchèrent alors dans le monde entier à défendre avec franchise, amour et ténacité, la vérité catholique, et tout simplement humaine d’ailleurs, sur la vie.
Le Pape remercie, par la bouche du cardinal Parolin, tous ceux qu’il reçoit de leurs initiatives prises pour fonder une vraie civilisation de l’amour et de la vie. Il les encourage à renouveler leur ardeur pour cette bonne cause qui sauvera l’humanité. En agissant ainsi, le Pape suit la ligne de ses grands prédécesseurs qui, depuis Pie XII surtout, n’ont cessé de demander d’accueillir la vie et non pas de la supprimer.
Un combat à contre-courant
On connaît le fameux discours de Pie XII aux sages femmes de 1951, qui fit jurisprudence en la matière. On ne peut passer sous silence le Pape d’Humanae vitae qui a tant souffert pour cette cause. Peu avant de mourir, il disait aux cardinaux :
« La défense de la vie doit commencer à la source même de l’existence humaine. Ce fut là un enseignement grave et clair du Concile qui, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes, enseignait que la vie, dès la conception, doit être sauvegardée avec un soin extrême; l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables.
Nous n’avons rien fait d’autre que recueillir cet enseignement lorsque, il y a dix ans, nous avons publié l’encyclique Humanae vitae : inspiré par l’enseignement biblique et évangélique intangible, qui conforte les prescriptions de la loi naturelle et les impératifs – que nul ne peut supprimer – de la conscience concernant le respect de la vie, dont la transmission est confiée à la paternité et à la maternité responsable, ce document est devenu aujourd’hui d’une actualité nouvelle et plus urgente à cause des atteintes portées par des législations publiques à la sainteté indissoluble du lien matrimonial et au respect intangible dû à la vie humaine dès le sein maternel. »
Et il faudrait des pages pour évoquer sur ce point Jean-Paul II qui à Sienne, disait en 1980 : « Cette défense de la vie humaine est nécessaire et indispensable, parce qu’en fin de compte il s’agit de la fidélité à l’humanité elle-même. » Le pape François lui-même, même si l’on peut regretter certaines expressions sur la contraception par exemple, n’a pas craint d’appeler les avorteurs des tueurs à gage et à propos de l’euthanasie, il a dit : « Tuer c’est tuer. Point final. »
La vie est gravement menacée aujourd’hui. On ne le sait que trop et on l’a bien vu lors des débats sur l’intégration de l’avortement dans les constitutions française et européenne. Et en France, le projet de loi sur l’euthanasie nous menace toujours. En défendant la vie, en voulant garantir son bien-être, nous savons bien que nous sommes sur la défensive et que nous agissons à contre-courant.
Ne désespérons jamais, mais ayons toujours conscience des graves dangers et des maux qui la menacent. L’amour est vigilant et il prend conscience des conditions malheureuses dans lesquelles la vie se trouve encore aujourd’hui. Notre oui à la paix doit toujours résonner comme un oui à la vie. La vie de l’homme, dès le premier moment où il accède à l’existence, est sacrée. La loi du « tu ne tueras pas une vie innocente » sauvegarde ce prodige ineffable de la vie humaine avec une souveraineté transcendante.
Enfin le Pape confie les participants à la Vierge Marie qui mieux que quiconque sait ce que c’est que d’être mère et il demande également pour eux l’intercession de sainte Teresa de Calcutta, présidente spirituelle des mouvements pour la vie dans le monde.
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