Le Pape François répond aux questions des jésuites

Publié le 20 Sep 2013
Le Pape François répond aux questions des jésuites L'Homme Nouveau

Le Pape François s’est donc exprimé à travers un long entretien accordé aux jésuites de La Civiltà Cattolica (en photo, son directeur, Antonio Spadaro), associés à plusieurs revues de la Compagnie de Jésus. Le risque n’est pas nouveau de se livrer ainsi par le biais d’un entretien et l’histoire récente de la papauté nous montre que généralement les interviews ainsi publiés ont entraîné des dommages qu’il a fallu ensuite réparer, comme je le rappelais à propos de celui qui fut accordé récemment par Mgr Parolin, nouveau secrétaire d’État.

On trouvera ici l’intégralité de cet entretien qu’il vaut mieux lire plutôt que de se contenter des extraits ou des commentaires. C’est une ascèse professionnelle qui s’impose aujourd’hui à tous, puisque nous vivons dans le monde de la communication.

Le meilleur commentateur du Pape reste encore le Pape lui-même. Et, plus précisément, les actes que le Souverain Pontife posera donneront la meilleure teneur de son propre commentaire.

Seront-ils en adéquation avec ses paroles, même quand il semble en rupture avec ses prédécesseurs, alors que le catholicisme implique comme par essence la continuité et l’harmonie avec l’enseignement magistériel antérieur, ce qui évite fort heureusement de tomber dans l’arbitraire ?

Une autre des vraies questions qui semble se poser se trouve en fait dans les affirmations du Saint-Père quant aux rapports de l’Église et de la culture contemporaine. Au-delà des débats stériles à propos de Vatican II, il semble que ce soit le grand préalable à régler.

Le Saint-Père, derrière ses prédécesseurs, estime que l’Église devait entrer en dialogue avec la culture contemporaine comme l’Église l’avait fait tout naturellement avec les cultures antérieures. Si l’on comprend bien le double mouvement, qui consiste à ne pas ignorer les problèmes de son temps et à évangéliser à partir du réel, et non pas à rester plongé dans la nostalgie ou à se projeter sans fin dans le futurisme, on reste devant un problème resté sans réponse : comment dialoguer, et éventuellement évangéliser, une culture dont la radicale nouveauté consiste à s’être construite contre le christianisme ? Cette question nous continuons à la poser et, au-delà des effets d’annonce, de la présence médiatique, des ruptures sur certains plans et de la continuité dans d’autres, elle reste toujours sans réelle réponse satisfaisante pour la foi et la raison.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseLiturgie

« La messe, trésor de la foi » : (re)découvrir la liturgie tridentine

Initiatives chrétiennes | Depuis le 17 septembre, Claves propose un programme de formation : une série de vingt-trois vidéos diffusées chaque semaine pour faire découvrir, de manière accessible et contemplative, la richesse de la messe tridentine. Ce parcours veut nourrir la foi en donnant à mieux connaître et aimer la liturgie, « trésor de la foi ». Entretien avec l’abbé Paul Roy (fssp).

+

claves messe trésor de la foi
Église

La pause liturgique | Glória 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Voici un des plus beaux Glória de tout le répertoire grégorien. Il est pourtant très simple et presque syllabique, assez répétitif, mais muni de multiples petites variations qui lui donnent un charme incontestable. Repéré dans des manuscrits nombreux du XIIe siècle, et probablement d’origine allemande, il emprunte sa mélodie au 4e mode, ce qui ajoute sans doute à sa beauté profonde, mystique.

+

glória
ÉgliseLiturgie

La pause liturgique | Kyrie 12, Pater cuncta (Fêtes des saints)

Voici un Kyrie extrêmement simple et plein de beauté et de profondeur, daté des XIe-XIIe siècles. Il suit un schéma très simple de type aba,a-b : trois Kyrie identiques, trois Christe identiques, deux Kyrie reprenant la mélodie des trois premiers Kyrie, et le dernier Kyrie associant la mélodie des Kyrie à celle des Christe.

+

kyrie