La rédaction de L’Homme Nouveau vous propose une page recension de lectures jeunesse, avec un choix éclairé de quelques histoires à lire, notamment Héloïse pensionnaire à la Légion d’Honneur de Gwenaële Barussaud, réédité plus de 10 ans après sa première parution en 2013. À retrouver dans le n°1832.
Héloïse pensionnaire à la Légion d’Honneur, Gwenaële Barussaud
La mort dans l’âme, Héloïse passa le seuil de la Maison impériale où elle avait été admise comme orpheline d’un bon serviteur de l’Empereur. Elle allait devoir se plier à une discipline un peu austère, et l’accueil de ses condisciples ne l’avait pas rassurée. Pourtant, au fil des jours, il s’était trouvé quelques bonnes amies et son institutrice, ne manquant pas de perspicacité, avait reconnu en Héloïse une jeune fille bien éduquée et intelligente. La vie, cependant, s’écoulait monotone et calme en ces murs protecteurs, jusqu’au jour où, le fils de Napoléon devant être baptisé, certaines pensionnaires choisies pour chanter lors de la cérémonie furent prises dans une épouvantable tempête qui sema le désordre dans la réception pourtant si joliment ordonnée quelques minutes auparavant. Surgit alors un beau lieutenant qui se chargea de conduire en lieu sûr ces demoiselles éperdues. Le cœur d’Héloïse se mit à battre la chamade… On comprend pourquoi ce premier roman de Gwenaële Barussaud, qui ouvre la série « Les demoiselles de l’Empire », a eu autant de succès : les personnages sont bien campés, la vie de la pension bien rendue, le style clair, vivant, le récit entrecoupé de lettres élégamment tournées, la jeune Héloïse attachante avec son caractère indépendant, sa fraîcheur juvénile et sa foi vive. C’est un bon roman historique qui montre l’instabilité politique de ce début de XIXe siècle et la fragilité de l’être humain. Pour jeunes filles dès 12 ans.
Héloïse pensionnaire à la Légion d’Honneur, Gwenaële Barussaud, Éditions Mame, 280 p., 15,90 €.
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