Les demoiselles de l’Empire rééditées

Publié le 21 Mai 2025
livre jeunesse réédition
La rédaction de L’Homme Nouveau vous propose une page recension de lectures jeunesse, avec un choix éclairé de quelques histoires à lire, notamment Héloïse pensionnaire à la Légion d’Honneur de Gwenaële Barussaud, réédité plus de 10 ans après sa première parution en 2013. À retrouver dans le n°1832.

 

Héloïse pensionnaire à la Légion d’Honneur, Gwenaële Barussaud

9782728936052 e1747219089857 éditéLa mort dans l’âme, Héloïse passa le seuil de la Maison impériale où elle avait été admise comme orpheline d’un bon serviteur de l’Empereur. Elle allait devoir se plier à une discipline un peu austère, et l’accueil de ses condisciples ne l’avait pas rassurée. Pourtant, au fil des jours, il s’était trouvé quelques bonnes amies et son institutrice, ne manquant pas de perspicacité, avait reconnu en Héloïse une jeune fille bien éduquée et intelligente. La vie, cependant, s’écoulait monotone et calme en ces murs protecteurs, jusqu’au jour où, le fils de Napoléon devant être baptisé, certaines pensionnaires choisies pour chanter lors de la cérémonie furent prises dans une épouvantable tempête qui sema le désordre dans la réception pourtant si joliment ordonnée quelques minutes auparavant. Surgit alors un beau lieutenant qui se chargea de conduire en lieu sûr ces demoiselles éperdues. Le cœur d’Héloïse se mit à battre la chamade… On comprend pourquoi ce premier roman de Gwenaële Barussaud, qui ouvre la série « Les demoiselles de l’Empire », a eu autant de succès : les personnages sont bien campés, la vie de la pension bien rendue, le style clair, vivant, le récit entrecoupé de lettres élégamment tournées, la jeune Héloïse attachante avec son caractère indépendant, sa fraîcheur juvénile et sa foi vive. C’est un bon roman historique qui montre l’instabilité politique de ce début de XIXe siècle et la fragilité de l’être humain. Pour jeunes filles dès 12 ans.

Héloïse pensionnaire à la Légion d’Honneur, Gwenaële Barussaud, Éditions Mame, 280 p., 15,90 €.

 …

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Marie Lacroix

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneChroniques

Nouveaux mots : l’érosion discrète du rapport au réel

C’est logique ! de François-Marie Portes | Sous couvert d’enrichir la langue, l’ajout de nouveaux mots comme « aplaventrisme » ou « asexuel » traduit moins une vitalité de la pensée qu’un appauvrissement du regard porté sur le réel. Loin de simplement décrire, ces néologismes dissimulent une redéfinition silencieuse des repères moraux et philosophiques fondamentaux.

+

AdobeStock 54411084 édité
À la uneSociétéFin de vie

Euthanasie : une violation des droits des personnes handicapées

La France participe à plusieurs mécanismes internationaux de protection des droits des personnes handicapées. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), aux côtés de 14 000 citoyens, a saisi deux de ces mécanismes, aux Nations unies (Onu). Selon Nicolas Bauer, le débat sur la fin de vie se tient dans l’ignorance des obligations internationales de la France.

+

euthanasie handicap
À la uneÉditorial

Loi naturelle et politique selon saint Thomas d’Aquin

L'essentiel de Joël Hautebert | Alors que le débat sur l’euthanasie illustre une fois de plus la rupture croissante entre droit positif et loi naturelle, l’ouvrage de don Jean-Rémi Lanavère (csm) sur saint Thomas d’Aquin rappelle que la loi politique, loin de s’opposer par principe à la loi naturelle, en est l’expression concrète. Une invitation à redécouvrir le rôle structurant de la politique dans l’ordre moral.

+

Pour saint Thomas d’Aquin, la politique doit découler de la loi naturelle.