Les exorcistes : « un ministère plus que jamais nécessaire »

Publié le 14 Nov 2025
exorcisme exorciste
L’Association internationale des Exorcistes (AIE) a obtenu de nouveau statuts en juin dernier et tenu son XVᵉ congrès, près de Rome, en septembre. 

  C’est la promulgation d’un nouveau Rituel des Exorcismes qui avait suscité la création de l’Association internationale des Exorcistes (AIE). Dans la période post-conciliaire, ce rituel fut le dernier livre liturgique à être révisé. Un Rituale ad interim (c’est-à-dire provisoire) fut publié le 4 juin 1990. Il avait été rédigé par deux commissions : une commission de cardinaux et une commission de théologiens. Le préfet de la Congrégation le Culte divin, le cardinal Somalo, avait incité les conférences épiscopales à faire connaître les remarques et suggestions des exorcistes qui utiliseraient le nouveau rituel. Plusieurs exorcistes français, dont le père Chenesseau, exorciste du diocèse de Pontoise, se sont réunis en 1991 puis en 1992 dans un monastère bénédictin et ont adressé des observations critiques sur le Rituel provisoire au cardinal Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

Gabriele Amorth 2013 exorciste

Père Gabriel Amorth (1925-2016).

Parallèlement une douzaine d’exorcistes italiens se réunissaient en septembre 1991, à l’initiative du père Amorth, un des exorcistes du diocèse de Rome, bien connu par son livre Un exorciste raconte (1990, réédité douze fois en un an). L’Association italienne des Exorcistes, qui s’est constituée ce jour-là, fit part de ses observations sur le Rituel provisoire dans un mémorandum remis à la Congrégation pour le Culte divin, à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à la Conférence épiscopale italienne et au pape Jean-Paul II. En septembre 1993, à l’initiative du père Chenesseau (quoique absent) et du père Amorth, l’association italienne se transformait en Association internationale des exorcistes. En 1998, le nouveau rituel, De exorcismus et supplicationibus quibusdam, fut promulgué, sans que la plupart des corrections et modifications suggérées aient été prises en compte. Néanmoins, le cardinal Medina, nouveau préfet de la Congrégation pour le Culte divin, autorisait les exorcistes, dans une note officielle, à continuer à utiliser l’ancien rituel, avec l’accord de leur évêque. L’AIE, que le père Amorth a présidée jusqu’en 2000, a poursuivi ses activités. Avec comme objectifs : promouvoir la formation de base et la formation permanente des exorcistes, favoriser les rencontres entre exorcistes au niveau national et international pour qu’ils partagent leurs expériences et aussi soutenir les études sur l’exorcisme dans ses aspects dogmatiques, bibliques, historiques, pastoraux…

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Yves Chiron

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