Ville francilienne du Val d’Oise et lieu de villégiature, L’Isle-Adam dispose de son musée d’art et d’histoire, qui propose actuellement une exposition intitulée « Trois siècles à L’Isle-Adam ». Du 20 octobre 2024 au 21 septembre 2025.
Qualifiée de « paradis terrestre » par Honoré de Balzac, L’Isle-Adam au nord ouest de Paris se situe dans un superbe environnement entre rivière et forêt domaniale. Son musée d’art et d’histoire propose une exposition présentant l’histoire de ce lieu du XVIIIe au milieu du XXe siècle.
Le visiteur découvre en suivant un parcours chronologique une maquette de son monumental château ainsi que de belles encres parfois rehaussées de gouache. La présence de Louis-François de Conti (1717-1776) a permis à cette cité d’être reconnue. En effet, grâce à ce brillant homme de guerre, l’avant-cour du château reçoit six pièces de canon, offertes par Louis XV pour ses faits d’armes.
Il existe peu de documents concernant cette architecture avant que son fils, Louis François Joseph de Bourbon-Conti, en hérite en 1776. Découvrant les dettes laissées par son père, il poursuit cependant la rénovation de l’édifice y ajoutant de monumentales écuries pouvant accueillir jusqu’à 250 chevaux. Ceci dans un esprit de rivalité avec les constructions des princes de Condé à Chantilly ou celles du comte d’Artois à Bagatelle. Vendu comme bien national à la Révolution, il est détruit en 1810.
Au XIXe siècle, la ville se développe encore, devenant à la fois une cité industrieuse et un lieu de villégiature. L’Oise y joue un rôle commercial important, étant aménagée pour devenir navigable. Mais c’est aussi l’arrivée du chemin de fer en 1846 qui permet à de riches parisiens de venir construire des maisons de maître. Des artistes viennent peindre les bords de la rivière et la campagne environnante.
Jules Dupré (1811-1889), dont on découvre un Autoportrait de l’artiste à son chevalet vu de dos et d’autres tableaux des belles factures portant des influences notables de Constable (1776-1837), en est un bel exemple. Des manufactures de céramique et de terre cuite voient aussi le jour.
Puis au début du XXe siècle, alors que les bains de mer sont à la mode, L’Isle Adam devient une destination prisée par le tout-Paris avec sa plage et ses cabines balnéaires de style anglo-normand. Des peintures, des dessins et des affiches témoignent de cet engouement.
Un pan d’histoire d’une charmante petite cité d’Île de France.
Musée d’art et d’histoire Louis-Senlecq
31 Grande Rue,
95290 L’Isle-Adam.
Tél. :01 74 56 11 23
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