Dans le difficile contexte de la pandémie covid et de la guerre d’Ukraine, le vicariat de Rome, en union avec le dicastère compétent, a organisé un congrès pour les familles le 22 juin dernier.
Plusieurs couples ont apporté leur témoignage et le Pape leur répond en grand contraste avec ce que disent les lobbies médiatisés. Il tire le meilleur parti des témoignages qui peuvent aider tant de couples vivant les mêmes souffrances, les mêmes espérances, les mêmes joies et inquiétudes, mais qui par la communion des saints et la prière de leurs frères et sœurs dans le monde ont pu trouver une solution juste aux difficultés rencontrées, dans la ligne de la loi naturelle. La route est souvent difficile pour les couples aujourd’hui et le pape, en bon samaritain, entend les accompagner et faire avec eux ce pas supplémentaire qui leur permettra de sortir de l’ornière dans laquelle ils s’étaient engouffrés.
Si le mariage connaît aujourd’hui une crise, c’est sans doute parce que la pastorale a souvent été déficiente. Il faut avoir le courage de regarder les choses en face. Quand Humanae vitae est sortie, nombres de catholiques et même d’évêques n’ont-ils pas critiqué Paul VI, sans s’apercevoir qu’il avait une vision prophétique des choses ? Nous devons nous convertir. Certes, il faut comprendre les gens et les aider, mais non céder au relativisme pratique qui voudrait diluer la doctrine chrétienne. Nous devons être des soutiens pour les couples qui traversent des crises, ne pas les accabler, tout en leur rappelant la beauté du sacrement qui établit entre les deux conjoints une alliance une et indissoluble, car le mariage chrétien est le signe de l’amour du Christ pour son Église. Pour cela, il faut se rappeler le rôle de la grâce. Par nous-mêmes nous ne pouvons rien. Les sacrements, en particulier ceux du baptême et du mariage, doivent élever les idéaux des couples, pour leur permettre d’être à la hauteur de Dieu. Les limites existeront toujours, mais la miséricorde divine sera toujours infinie et elle se déverse en nous précisément par les sacrements, qui sont l’aide concrète que Dieu donne pour combler nos déficiences. Le mariage est ce don merveilleux accordé aux époux leur permettant de devenir fort dans les tentations, de façon durable, et capables de se relever en cas d’échec. Le mariage chrétien ne sera jamais une simple formalité que l’on accomplit pour faire plaisir aux autres ou par coutume sociale. Non, c’est un sacrement qui fonde le couple à l’image de l’amour du Christ pour son Église. Par le sacrement, Dieu promet sa propre fidélité à celle des époux. Au couple de prier, de souffrir et surtout d’aimer. L’alliance est un lien d’amour : amour des deux époux, mais surtout amour entre Dieu et le couple, qui désormais ne fait plus qu’une chair.
Cela ne supprime pas pour autant la croix bien au contraire. La pastorale du mariage a certainement défailli en ce domaine. Il faut rappelle aux jeunes fiançés que la croix fait partie du trésor du chrétien. Jésus nous a sauvés par elle et nous, à sa suite, nous devons porter notre croix. Le Pape insiste aussi sur le pardon. Jamais les couples ne devraient se coucher sur une dispute. Ils devraient se pardonner chaque soir, ne serait-ce qu’en récitant ensemble un Notre Père. Enfin le Pape rappelle les devoirs d’hospitalité et de fraternité, toujours nécessaires pour la vie en commun. Cela permettra aux couples de vivre en tournant leurs yeux vers le Ciel, comme les Quatrocchi. Que Marie aide tous les couples à regarder toujours vers le haut et non vers le bas.