L’imposture du féminisme

Publié le 24 Avr 2023
féminisme

Idéologie à la mode et très répandue chez les jeunes, le féminisme repose en fait sur des erreurs de raisonnement et une certaine malhonnêteté intellectuelle : slogans faussement altruistes et confusion dans les termes, des idées à déconstruire.   Nous souhaitons proposer une réflexion logique sur cette réalité qu’est le féminisme afin d’en comprendre les contours et aussi les errances. « Imposture » se définit comme une action de tromper par de fausses apparences ou des allégations mensongères, de se faire passer pour ce qu’on n’est pas. Or notre thèse est que le féminisme trompe sur ce qu’il est par de fausses apparences, revêtant un habit rationnel et altruiste, entraînant l’adhésion automatique et dogmatique de nos jeunes contemporains. Ce faisant, les féministes sont victimes de paralogismes*, et, pour les plus idéologues, sont coupables de sophismes*. Les féministes combattent pour « la femme » contre le « patriarcat ». De cette proposition il nous faut définir les termes. Le « patriarcat » se définit comme « une forme d’organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes, à l’exclusion explicite des femmes » (1). Il va sans dire que le patriarcat ne semble pas aussi explicite aujourd’hui qu’à certaines époques. Bien sûr, l’Histoire a connu des évolutions sur la manière dont « se vivaient » les femmes. Rien qu’en France, la fin du Moyen Âge, le début de la Renaissance, la Révolution française, le napoléonisme et le XIXe siècle ont été globalement des périodes de recul pour la condition féminine. Mais le combat des féministes actuels porte davantage, selon leurs dires, sur une situation larvée d’un patriarcat non explicite. La difficulté est alors de distinguer entre l’interprétation d’un fait jugé comme misogyne et la réalité du fait même. Un exemple flagrant est la galanterie. Tenir la porte ou porter une poussette peut être jugé comme un service ou bien comme la proclamation non explicite de l’infériorité de la femme. Tout dépendra de l’interprétation que l’on peut faire d’un acte posé. Laissons là la question pour nous concentrer sur la première partie de la phrase. Lorsqu’il est question de définir ce qu’est une « femme », une grande perplexité émerge. En effet, soit « la femme » peut être définie et donc nous sommes capables de proposer une « essence féminine » mais alors cela viendrait limiter les individus « femmes » à cette essence, soit « la femme » ne doit…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

François-Marie Portes, Directeur de l'Ircom-Lyon

Ce contenu pourrait vous intéresser

Société

L’action politique (4/5) | Les devoirs de justice générale en situation d’illégitimité du pouvoir

DOSSIER « Réflexions sur l’action politique » | La cité colonisée par les intérêts particuliers, le bien commun oublié, le mal-être et les difficultés partout : que faire ? La claire vision de la situation et la morale de l’action imposent d’agir et, dans la lignée d’Aristote et de saint Thomas d’Aquin, deux ouvrages contemporains proposent des moyens immédiats pour chacun de faire sa part dans la restauration de l’ordre.

+

action politique
SociétéÉducation

Les écoles hors contrat en plein essor malgré les contraintes

Portées par des parents, des réseaux confessionnels ou sociaux et désormais des acteurs privés, les écoles hors contrat connaissent une croissance régulière. Professionnalisation, diversification des profils et motivations contrastées des familles dessinent les contours d’un secteur de plus en plus structuré. Entretien avec Augustin Yvan, responsable du développement à la Fondation pour l’école.

+

école hors contrat