Loi Taubira : Relever le défi de l’objection

Publié le 31 Oct 2013
Loi Taubira : Relever le défi de l’objection L'Homme Nouveau

Pour répondre aux besoins d’un public de plus en plus large de personnes concernées dans leur profession par l’objection de conscience face aux réformes de société, l’association « Objection ! » propose les 14-15 décembre un premier week-end de formation à Paris.

Avec l’accélération des réformes de société, l’objection de conscience devient de plus en plus l’affaire de tout un chacun. Les populations touchées sont de plus en plus nombreuses : professions de santé, maires, adjoints au maire, notaires, policiers, militaires, etc. Demain s’adjoindront les assistantes sociales (quand celles-ci devront traiter les procédures d’adoption pour couples homosexuels), les enseignants (quand ceux-ci devront enseigner l’idéologie du Genre) mais également les parents si ceux-ci refusent comme en Espagne (plus de 50 000 familles ont refusé que leurs enfants participent aux cours d’éducation civique) que les enfants se voient imposer une prévention de l’« homophobie ».

Un formidable témoignage

Quand l’objection est raisonnée (sur le respect de la loi naturelle), elle constitue un formidable témoignage. Témoignage d’autant plus courageux que la personne est toujours seule face à son choix. C’est la nouvelle forme de dissidence, celle qui dit non à cette vie dans le mensonge où en public il faut endosser un rôle social en contradiction avec ses convictions les plus intimes. L’objecteur affirme finalement le caractère illégitime de la loi et loin d’être un désobéissant témoigne de sa fidélité à la loi de la raison. C’est dans ce cadre qu’est née « Objection ! » (www.objectiondelaconscience.org) avec son support associatif que constitue l’Association pour la Liberté de la Conscience en France (APLCF). À la base il y a la conviction qu’il n’est pas possible de passer son chemin en prétextant qu’il fallait faire le bon choix professionnel. « Objection ! » souhaite donc promouvoir une prise en charge collective du phénomène de l’objection de con­science, convenablement entendue. La pression sur ces personnes est si forte qu’il est crucial qu’elles constituent entre elles et avec tous ceux qui les soutiennent une communauté soudée. Que peut-on faire ? Que doit-on faire ? Face à cette question, les objecteurs expriment généralement un triple besoin :
– besoin d’information et de formation ;
– besoin de nouer des contacts, de briser la solitude et de créer des réseaux, au sein d’une profession, mais aussi entre les professions (ou fonctions) touchées ;
– besoin d’un soutien, d’une reconnaissance mais également d’une aide professionnelle et financière.

Se former

Pour répondre à ce triple besoin, « Objection ! » organise en partenariat avec Alliance Vita un week-end de formation les 14 et 15 décembre prochain à Paris. Ce parcours est destiné en priorité aux professions de santé, aux officiers d’état civil, aux notaires mais également à tous ceux qui sont aujourd’hui menacés. La première journée sera partagée entre des exposés théoriques traitant de l’ensemble des facettes de l’objection de conscience (phénoménologie, aspects moraux, implications institutionnelles, etc.) et des tables rondes par profession (santé, maires, etc.) qui permettront échanges et témoignages. Une large place sera également laissée aux échanges informels. Le dimanche sera plus particulièrement consacré à l’action au travers de différents ateliers :
– ateliers de mise en situation par profession : animés par des formateurs professionnels, ces ateliers devraient permettre aux participants de s’exercer aux situations qu’ils devront rencontrer ;
– ateliers juridiques par profession animés par des juristes spécialisés ;
– deux ateliers spécifiques, un consacré plus spécifiquement aux parents (et aux enseignants), l’autre aux notaires ;
– ateliers théoriques visant à approfondir les notions et les éléments abordés la veille.

Pour s’inscrire : http://www.weezevent.com/objection-formation-objection-de-conscience
Pour tout renseignement : écrire à APLCF BP 26103 75061 Paris Cedex 02, téléphoner au 07 71 03 76 34 ou aller sur le site internet www.objectiondelaconscience.org

Ce contenu pourrait vous intéresser

SociétéFin de vie

Euthanasie : Vers l’accélération du processus de liquidation

L'Essentiel de Joël Hautebert | L’Assemblée nationale a voté le 27 mai en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté, franchissant un pas décisif vers la légalisation de la mise à mort des plus fragiles. Cette loi entérine la résurgence d’une culture de mort où la dignité humaine cède devant l’idéologie du « libre choix ». Un parallèle saisissant avec les dérives eugénistes du siècle dernier. 

+

euthanasie
SociétéFin de vie

Fin de vie : vers un basculement éthique et anthropologique

Le 27 mai dernier, l’Assemblée nationale a franchi un cap inédit en adoptant en première lecture la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté. Derrière le vernis d’un prétendu « droit à l’aide à mourir », ce texte consacre un basculement anthropologique majeur, où le soin cède la place à la mort médicalement provoquée.  

+

euthanasie député loi fin de vie
Société

Émeutes, vandalisme et fracture sociale : un climat explosif en France

À la suite des émeutes du 31 mai, au soir de la victoire du Paris Saint-germain (PSG), la comparution des premiers émeutiers ce lundi 2 juin a surpris par la légèreté des peines prononcées. Alors que le pays panse ses plaies (deux morts, un policier dans le coma, et le patrimoine touché), un climat de violence s’installe.

+

émeutes
SociétéLectures

La quête de l’âme

La Carte blanche de Judith Cabaud | Dans son livre De l’âme, bref recueil épistolaire, l’académicien François Cheng y qualifie la vie de Simone Weil d’un « cheminement vers l’âme ». Dans des manuscrits confiés à Gustave Thibon au moment de s’enfuir devant l’avancée du IIIe Reich, Simone Weil passe du substantif « esprit » à celui d’« âme » qui semble devenir sa préoccupation centrale, selon François Cheng.

+

âme Simone Weil