L’opération Sangaris, flagrant-délit de désinformation

Publié le 02 Juil 2015
L'opération Sangaris, flagrant-délit de désinformation L'Homme Nouveau

Les médias, radio, télévision, presse écrite, sont longuement intervenus pour dénoncer un fait divers sordide qui aurait eu lieu début 2014 en Centrafrique. Là, à Bangui, au camp de M’Poko, sorte d’immense bidonville situé près de l’aéroport, des militaires français de l’opération Sangaris, une douzaine au moins, auraient fait subir de sévices sexuels à des gamins africains en échange de nourriture (des boîtes de rations, a-t-on dit). Ces actes-là, lamentables, peuvent arriver c’est vrai et il faut alors trouver et punir  les coupables. Seulement, il existe un certain nombre d’éléments qui jettent le doute sur ce scandale.

D’abord, on s’étonne que, pendant des mois dit-on, de tels actes aient pu se produire sans que rien n’ait « fuité » et que la hiérarchie militaire et la Prévôté (gendarmerie) n’aient été informées. On s’étonne plus encore que les témoignages d’enfants ou d’adolescents paradant devant des télévisions complaisantes en polo et casquette hip-hop soient très exactement semblables (jusqu’à des descriptions de tatouages) comme une leçon trop bien apprise. On s’étonne aussi qu’il n’y ait aucune preuve, aucun flagrant délit alors que les faits étaient censés se poursuivre, aucune trace d’ADN.

On s’étonne enfin qu’une ONG et un média anglo-saxon soient à l’origine de la dénonciation dans un contexte de manipulation aussi bien ethnique (chez les Africains) que politique (les opposants à la présence française en RCA). Qu’il y ait eu « quelque chose » de sordide c’est malheureusement très possible, mais l’accusation contre des soldats français alors qu’il y a quantité de soldats africains (Misca) et de l’Onu (Minusca) est en soit scandaleuse et il eût fallu, au minimum, mettre tout cela au conditionnel.

Mais le pire est ailleurs. C’est la place, la première, accordée par la presse française à ce lamentable fait divers. Partout, cela a fait la « Une » de la presse, l’ouverture des journaux télévisés ou radio. Pourquoi ? Parce que par un réflexe pavlovien tout ce qui chez nous représente l’autorité, l’ordre, tout ce qui porte un uniforme, est dénoncé comme fasciste. Les journalistes indignés (qui n’ont jamais porté une arme faute de service militaire) me font penser à ces imbéciles qui, dans le métro, prennent partie pour les voleurs contre les policiers : l’Armée doit être considérée, respectée, quitte bien entendu à châtier les brebis galeuses. Et j’ai envie de dire…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Ce contenu pourrait vous intéresser

SociétéÉducation

L’école catholique sous contrat pourra-t-elle rester catholique ?

L’Essentiel de Thibaud Collin | L'entrée en vigueur de l'EVARS place les établissements catholiques sous contrat devant une contradiction majeure : enseigner une anthropologie contraire à la foi ou assumer un affrontement avec l'État. Ce programme, obligatoire dès la maternelle, interroge la possibilité, même pour une école catholique, de rester fidèle à son identité et à sa mission.

+

école catholique evars
SociétéÉducation

Inspections : l’Enseignement catholique dénonce des abus

Après avoir réclamé près d’un milliard d’euros de financements manquants, l’Enseignement catholique affronte une nouvelle épreuve : les 900 contrôles menés par l’Éducation nationale depuis l’affaire Bétharram. Devant les députés, Guillaume Prévost a dénoncé des pratiques « inacceptables » et demandé une mission parlementaire.

+

enseignement catholique Prévost inspection
SociétéÉducation

Non à la sexualité infantile !

Directives européennes et idéologie sexualiste au niveau mondial s'appuient sur de fausses données pour faire adopter leurs décisions, au détriment du développement serein de l'enfant. C'est ce que dénoncent, dans un livre dur mais réaliste, un médecin et un docteur en psychopathologie.

+

sexualité enfant
SociétéNoël

Noël face au consumérisme

L’Essentiel de Joël Hautebert | À l’approche de Noël, la fête chrétienne se voit éclipsée par un calendrier façonné par la consommation. Marchés, promotions et « magie » commerciale remplacent peu à peu le sens spirituel, révélant une société où tout devient éphémère jusque dans nos liens et nos repères. 

+

noël consumérisme
Société

Le Christ-Roi : Une « approche constructive »

Pour célébrer le centième anniversaire de l’encyclique, l’abbé Jean-Pierre Gac, fondateur de la Fraternité Saint-Thomas-Becket, publie une belle brochure où il expose « une approche constructive » de la doctrine du Christ-Roi.

+

christ roi christ-roi