L’enracinement est une exigence de l’âme, expliquait la philosophe Simone Weil. Elle reliait ainsi une nécessité spirituelle à des réalités concrètes, montrant le besoin des médiations naturelles. Le premier lieu de l’enracinement reste la famille par laquelle les hommes deviennent des êtres humains dans toutes les implications de ce terme. Attaquée par la loi Taubira, elle est encore menacée par la prochaine conférence sur les familles (cf. l’analyse de Denis Sureau). Un pluriel révélateur d’un relativisme destructeur.
Un mal-être qui s’incarne dans un mal-vivre
Deuxième lieu d’enracinement : le métier, la profession. La famille élève, le métier nourrit. Il répond à des nécessités de vie matérielle, mais aussi morales. Avoir un métier en main et l’exercer, c’est mettre en pratique un savoir-faire, accepter des règles, être uni à d’autres dans un but commun. La révolte qui gronde actuellement, celle du monde de l’agriculture, celle des artisans, des commerçants et des petits entrepreneurs, les vraies forces vives de la nation, n’est pas seulement économique. Au-delà, elle dénonce un mal-être qui s’incarne dans un mal-vivre.
Tourner le dos aux idéologies
Dans un monde mondialisé, en proie à une crise de repères, l’attachement au pays est plus que jamais une nécessité. Simone Weil l’avait également bien vu. Le questionnement sur l’identité française et l’immigration massive le démontrent amplement. Alors que faire ? Tourner le dos radicalement à ces politiques de déracinement des lieux de vie humaine et reconstruire sur des réalités concrètes, en se dépoussiérant de toute idéologie. Il y a urgence !