« On ne te remerciera jamais assez Simone Grace a toi nous ne sommes plus un simple instrument de la reproduction obligées de mettre bat sans notre approbation ». Quoique fâchée avec l’orthographe et la ponctuation, cette internaute se réjouit de pouvoir avorter librement, avec remboursement par la Sécurité sociale et félicitations du jury depuis la loi Veil de 1975. Cet élan de reconnaissance, Simone Veil le doit à l’adoption, par les parlementaires français le 18 décembre dernier, d’un amendement supprimant la notion de détresse comme critère pour recourir à l’IVG.
L’avortement banalisé
L’amendement sera examiné à l’Assemblée nationale d’ici le 20 janvier. Il s’inscrit dans le projet d’égalité de loi entre les femmes et les hommes, porté notamment par le ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui poursuit inlassablement son entreprise de destruction de la famille. Pour le ministre, « le recours à l’avortement n’est pas une tolérance, une faveur, c’est un droit pour toutes les femmes qui choisissent d’y avoir recours. » Il est ainsi prévu qu’il ne faille plus que la femme soit dans un état « qui la place dans une situation de détresse » comme le stipule actuellement la loi. Mais toute femme « ne voulant pas poursuivre une grossesse » pourra demander à son médecin d’intervenir. Avec plus de 200 000 avortements par an en France, il est clair que l’avortement était déjà banalisé et pratiqué souvent par confort. Mais la chose est en passe d’être institutionnalisée et tout porte à croire que le nombre d’avortements augmenterait encore, surtout si la suppression du délai de réflexion obligatoire avant l’IVG était supprimé… comme le préconise le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) dans un rapport remis au gouvernement en novembre dernier pour améliorer l’accès à l’interruption volontaire de grossesse.
L’avortement, jusqu’où?
Il n’y aura plus aucun frein à l’avortement : remboursé par la Sécurité sociale, pratiqué selon les normes d’hygiène, accordé également aux mineures sans nécessaire autorisation des parents et, qui plus est, encouragé par les grands de ce monde. Seule ombre au tableau, ces quelques études scientifiques soigneusement mises aux oubliettes qui établissent un lien de cause à effet entre avortement et cancer du sein. Celle notamment conduite en Inde dans le Département de gastro-entérologie et l’Unité de nutrition humaine du All Indie Institute of Medical Sciences selon laquelle les femmes ayant eu recours à un IVG ont 6,2 fois plus de chance de contracter un cancer du sein. Des résultats qui vont dans le sens d’une autre étude, menée par un professeur chinois, et selon laquelle l’IVG augmente le risque de cancer de 44 %. Puisque les décisions politiques sont désormais dénuées de toute morale, peut-être que seul l’impératif du « risque zéro » pourrait conduire les dirigeants français à ne pas banaliser l’avortement, de la même manière qu’ils ont dû revenir en arrière sur la promotion des pilules de 3e 4e générations dont les graves effets secondaires possibles ont mis en péril la santé de nombreuses femmes.